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Compensation : 25 Mds de DH à fin 2010
Publié dans Finances news le 14 - 10 - 2010

* Contenir les dépenses de compensation est un défi réel pour notre économie.
* Par le biais du programme Tayssir, la pauvreté a été réduite de moitié dans la zone pilote pour un coût qui n'a guère dépassé 0,5% du PIB.
* Si la compensation a la vertu de juguler l'inflation, on ne peut s'empêcher de lui reprocher sa faculté d'engendrer des poches de rentes qui favorisent la stagnation et entravent le processus productif.
Quelle Loi de Finances dans un contexte de crise internationale ? Cette problématique ne cesse d'occuper le devant de l'actualité de l'ensemble des économies frappées par les coups de butoir du dérapage d'un système financier mondial.
Au Maroc et après avoir essayé de maintenir le cap pendant près de deux ans, les responsables se sont rendus compte que notre économie ne pouvait rester à l'abri de la contamination. Aussi, la confiance, en ce qui concerne le maintien des perspectives suffisamment prometteuses de croissance, commence à être trahie. Et pour cause, les risques de retournement de la conjoncture sont réels et il faut désormais s'attendre à des perturbations des activités plus ou moins liées au contexte international. A noter que les signes précurseurs de contraction de la croissance se manifestent déjà et se font plus pressants sur certains secteurs (textile-habillement, offshoring, MRE, automobile…). Selon les analystes du Centre Marocain de Conjoncture «les défenseurs de la théorie de la croissance tranquille que le Maroc ambitionne d'afficher, en dépit de la tempête qui secoue les économies environnantes, se veut reposer sur deux piliers». Le premier est relatif au secteur agricole qui affiche pour le biennal 2009-2010 des valeurs ajoutées satisfaisantes et susceptibles d'amortir le choc de la crise. Le second est relatif au secteur financier qui, selon les dires des responsables, présente des signes de solidité. Une solidité qui trouve son origine dans la faible connexion au système financier mondial et qui est en soi inquiétante. Mais là n'est pas le vif du sujet. Cette plantation du décor montre que la vigilance est de mise.
Il est désormais indispensable d'adapter la politique économique aux différentes mutations que connaît notre environnement.
Les effets pervers de la compensation
Il est appelé à adopter une démarche sur le moyen terme, à commencer par la Loi de Finances 2011. Le leitmotiv est de réduire les dépenses de fonctionnement des administrations et autres établissements publics, à contenir l'augmentation des salaires et des dépenses de la Caisse de compensation.
Interrogé à ce sujet lors du colloque des finances publiques, l'argentier du Royaume a annoncé que le débat sur la Caisse de compensation n'a pas encore abouti à un consensus global. « Cet objectif est en réalité un défi pour le Maroc et pour ses finances publiques », précise-t-il.
L'instabilité des matières premières et son impact sur les finances publiques n'est pas soutenable, surtout que nous sommes entrés dans un contexte où la stabilité de leurs cours n'est pas assurée.
Nous terminons l'année avec 24 à 25 Mds de DH de dépenses de compensation avec une perspective de l'ordre de 26 Mds pour l'année prochaine. Ces sommes colossales laissent en fait imaginer le manque à gagner pour l'économie.
Pour l'économiste Najib Akesbi, cette réforme de la Caisse de compensation relève du leurre. «Cela fait des années qu'on parle de la réforme de la compensation et chaque gouvernement qui arrive constitue une commission, demande une étude… Et quelque temps après, on passe la patate chaude au gouvernement suivant et ainsi de suite. Et l'on est encore à cette question de réforme de la compensation».
Aujourd'hui, il nous faut une réflexion honnête, sérieuse et courageuse sur cette problématique parce qu'en vérité ce n'est qu'illusion de dire que la Caisse de compensation règle le problème des démunis et des pauvres dans notre pays.
D'après les analystes du Centre Marocain de Conjoncture, par le biais du système de compensation, l'Etat s'est retrouvé en train de participer aux charges d'exploitation des unités sucrières ou d'assister les huileries les plus performantes. Plus précisément, l'Etat s'est engagé depuis 1996 par l'octroi d'allocations forfaitaires de 2.000 DH la tonne pour le sucre, 3.500 DH la tonne pour les huiles, 250 DH le quintal de blé tendre, près de 4 Mds de DH en moyenne annuelle pour les produits pétroliers et 60 DH pour la bombonne de gaz de 12 kg.
Les réformes de la Caisse de compensation, amorcées à ce jour, se cherchent et essaient de s'inspirer de certaines expériences entreprises à travers le monde, parrainées par la Banque mondiale et considérées comme relativement réussies. L'expérience la plus concluante à cet égard est celle du Mexique, dite Tequila, lancée en 1997 et qui ressemble à notre programme Tayssir. Le ciblage concerne des groupes de personnes classées comme pauvres et qui font l'objet d'une aide directe conditionnée par la scolarisation de leurs enfants. L'analyse coût-efficacité a montré que cette opération a largement rempli l'objectif qui lui a été assigné. La pauvreté a été réduite de moitié pour un coût qui n'a guère dépassé 0,5% du PIB. Il ne reste plus qu'à espérer que ce système accepte, avec la même efficience, la transposition au Maroc qui peine à contenir la compensation dans les limites de 4%. Les analystes du CMC sont unanimes à dire que si on peut prêter à la compensation la vertu de juguler l'inflation, on ne peut s'empêcher de lui reprocher sa faculté d'engendrer des poches de rentes qui favorisent la stagnation et entravent le processus productif. Selon eux, les solutions doivent être soutenues par des dispositions profondes à moyen et à plus long terme pour limiter les effets contrastés sur les équilibres socio-économiques. Car si la compensation peut servir de palliatif, elle ne peut être la panacée pour améliorer le niveau de vie des ménages et encore moins être un remède pour éviter la stagflation.


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