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Titrisation
Publié dans Finances news le 09 - 06 - 2005

L’élargissement de la loi 10-98 sur la titrisation ne laisse pas indifférents les grandes
entreprises et les banquiers. Pour certains financiers, si le projet d’élargissement est adopté,
les banques devront faire face, à long terme, à un manque à gagner.
La réglementation actuelle ne permet la titrisation que quand il s’agit des créances hypothécaires, et seul le CIH utilise cette technique de gestion bilancielle, à travers deux fonds lancés sur le marché : le premier est de 500 millions de DH et le second d’un milliard de DH.
Actuellement, le ministère des Finances est en train d’étudier un projet d’élargissement du champ de la titrisation. Si ce projet est adopté, toutes les entreprises (qu’il s’agisse de banques ou autres) auront la possibilité de transformer leurs créances illiquides en titres négociables et liquides. Cet élargissement va donner naissance à toute une série de titres de créances qui viendront élargir la gamme des instruments négociables à la disposition des investisseurs. Mais, le plus grand avantage est que cet élargissement permettra aux entreprises bien organisées de se financer sans recourir à l’intermédiation bancaire. Doit-on parler dès lors d’une relation «titrisation-désintermédiation» ? Pour être plus clair, avec l’élargissement de la loi sur la titrisation, les banques subiront-elles un manque à gagner ?
Appréhensions
Certains banquiers qui ont eu connaissance de ce projet d’élargissement n’ont pas caché leur inquiétude de subir un manque à gagner, non immédiat certes, mais dont l’importance augmentera avec le développement de la titrisation. Comme arguments, ils avancent l’exemple de la France et des Etats-Unis.
Aux USA, dès la fin des années 70, la demande de crédits adressée aux grandes banques de New York a commencé à décroître. La plupart de leurs meilleurs clients disposant d’un bon rating se sont tournés directement vers les marchés financiers. Les raisons de cette situation sont connues : pratique de taux d’intérêt trop élevés de la part des banques commerciales, rigidité des procédures du système bancaire traditionnel, décloisonnement et ouverture des marchés financiers aux particuliers.
Ainsi, à l’inverse du marché des crédits bancaires traditionnels, le marché des titres a connu un formidable essor depuis la fin des années 70 : l’encours des «commercial papers» a été multiplié par plus de 7 depuis 1975. Un point qui montre qu’aux Etats-Unis la titrisation contribue bien au processus de désintermédiation financière et au déclin de l’activité bancaire traditionnelle.
Pour d’autres banquiers, en France, la titrisation a facilité la «marchéisation» des circuits de financement pour les particuliers qui, depuis longtemps, relevaient du monopole des banques.
Cependant, il ne faut pas oublier que le marché interbancaire marocain se caractérise actuellement par une surliquidité. Celle-ci a poussé les banques à faire une publicité pour les crédits ! Un phénomène qui contribue d’une manière significative à tirer les taux d’intérêt créditeurs vers le bas.
En outre, plusieurs opérateurs économiques intéressés par la titrisation ont bien précisé que cet élargissement ne profitera qu’aux grandes entreprises et que son degré d’utilité pour les PME, qui manquent d’organisation, est pour l’instant une grande question dont la réponse ne peut être donnée que par le temps.
En gros, en tant que nouvel instrument financier, la titrisation, prise ici dans son sens le plus large, a un bon chemin devant elle avant de devenir une véritable alternative au financement intermédiaire.
Un essor conditionné Mohammed Rachid
Kadiri, directeur général adjoint de la société pharmaceutique «Sothema», a montré un engouement conditionné pour la titrisation. Ce laboratoire pharmaceutique utilise pour l’instant différents moyens de financement, notamment les spots d’escompte et le factoring, et projette de recourir à d’autres outils financiers tels les emprunts obligataires et les bons de trésorerie. Kadiri précise à ce titre que le choix d’un ou de plusieurs outils de financement est précédé par des calculs comparatifs étroits visant à palper l’impact du coût assorti à chaque mode de financement sur la rentabilité économique. Dans ce sens, la titrisation, en tant qu’outil de financement, n’échappera pas au même type de calcul.
Raison pour laquelle l’élargissement de la loi 10-98 doit prendre en considération la nécessité de faciliter la procédure et minimiser le coût d’utilisation de la titrisation. «Si ces deux conditions sont vérifiées, l’utilisation de ce nouvel instrument financier se traduira forcément par l’augmentation de la trésorerie, la diminution d’un encours client ou d’un crédit d’escompte… ce qui est synonyme d’une amélioration de la situation bilancielle», précise Rachid Kadiri.


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