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Système financier
Publié dans Finances news le 15 - 12 - 2005

Le problème de la mobilisation de l'épargne au Maroc est toujours ressenti avec acuité.
Il est vrai que l’épargne nationale continue de se maintenir à un niveau satisfaisant gravitant autour de 25,3% du PIB, permettant ainsi de couvrir la totalité des investissements tout en dégageant un excédent de financement de près de 1,3 point du PIB. Ce progrès est attribuable notamment à la performance de l’épargne extérieure qui trouve son origine dans la progression des transferts des MRE et des recettes du tourisme.
Nonobstant le vaste chantier de réformes visant à libéraliser et moderniser le système financier et à améliorer le circuit de l'épargne institutionnelle, les résultats tant escomptés tardent toujours à se réaliser. En dépit des efforts fournis dans le domaine financier, certaines contraintes subsistent. Le statu quo persiste puisque les placements des agents non financiers restent orientés vers la constitution d’avoirs à vue ou réalisables à court terme. De fait, les actifs financiers des entreprises non financières concernent, plus particulièrement, les avoirs liquides et les placements à vue sous forme notamment de comptes d’épargne.
Pour sa part, l’épargne longue se consolide toujours à la faveur des provisions techniques des sociétés d’assurances et des organismes de retraite et de prévoyance. Nombreux sont les observateurs qui qualifient cette tendance d’encourageante, témoignant en cela «de la confiance des agents dans les perspectives de l’économie domestique et dans la poursuite des restructurations du tissu industriel».
Un bémol est toutefois à signaler: dans cette configuration, signale–t-on, le passif des banques, de maturité courte et volatile, ne permet pas à ces mêmes agents de s’adosser à cette épargne pour délivrer des crédits à long terme sans courir des risques considérables.
Epargne liquide
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’épargne au Maroc reste foncièrement liquide. Ce type de placement de l’épargne financière détient toujours la part du lion, avec un taux de près de 80%. Du fait du ralentissement de l’activité économique, de la raréfaction des opportunités de placement, les agents jettent toujours leur dévolu sur les placements relativement liquides et ne comportant que peu de risques de perte de capital. A cela s’ajoute le fait que l’industrie de gestion de portefeuille fonctionne avec peu de moyens de diversification. Au passage, à rappeler qu’environ 90% des actifs gérés par les OPCVM sont investis dans les bons du Trésor.
Et pour preuve, les avoirs liquides et les placements à court terme constituent l’essentiel de l’épargne financière, affectant négativement l’efficacité de la participation de l’épargne nationale dans le financement de l’investissement. Les conséquences de cette situation sont la sous-exploitation des ressources bancaires et l’importance des crédits à court terme dans la structure des crédits distribués. La capacité du secteur bancaire au financement de l’investissement se trouve, de ce fait, limitée en dépit des réaménagements successifs apportés au système de garantie accordé aux entreprises.
Selon le ministère des Finances et de la Privatisation, dans ce contexte, l’épargne nationale n’a représenté que 27,4% du PIB au cours de la période 2001-2004, après avoir été de 21,9% durant la
période 1997-2000. Cette progression est due en particulier à l’expansion des transferts des MRE. En parallèle, l’épargne intérieure s’est établie en moyenne à 19,1% du PIB sur la période 2001-2004 après 17,1% entre 1997-2000. Avec une telle progression, l’épargne nationale a dégagé une capacité de financement de l’économie nationale couvrant la totalité des investissements depuis 2001. Cet excédent représentait l’équivalent de 3,7% du PIB durant la période de référence contre un besoin de financement de 0,7% du PIB. Somme toute, un taux insuffisant pour permettre à l'économie marocaine de réaliser un taux de croissance supérieur susceptible de graviter autour des 5%.
Par ailleurs, ce caractère liquide de l’épargne financière n’a pas permis de profiter pleinement à l’investissement. Les avoirs liquides et les placements à court terme ont représenté plus de la moitié de l’épargne mobilisée par le secteur financier et 55% des placements financiers des agents non financiers. Les placements à moyen terme, l’épargne institutionnelle et celle collectée par les OPCVM, ainsi que les titres émis par les sociétés, bien qu’ils aient réalisé une progression appréciable au cours de cette période, continuent néanmoins de représenter une part relativement faible de l’épargne financière totale, soit 34%.
Cette prédominance de l’épargne liquide s’explique, d’un côté, par la baisse du rendement sur le marché boursier favorisant les placements relativement liquides et à faible risque et, de l’autre, par la tendance baissière des taux à moyen et long termes générée par la faible diversification des produits financiers utilisés dans la gestion de portefeuille et la hiérarchie des taux d’intérêt. Cette épargne financière est drainée, en majeure partie, par les banques qui participent pour une large part dans le financement de l’économie. Une seule parade pour rectifier le tir : l’épargne des entreprises et des ménages susceptible d’être drainée par les organismes de prévoyance et de couverture sociale.
Si cette épargne venait à être stimulée, elle permettrait une meilleure diversification des risques, tout en dynamisant l’investissement domestique. Encore qu’il faille baliser le terrain à un développement des produits d’assurance qui représente, aux yeux des experts, un puissant levier d’amélioration des performances de croissance.


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