Si en temps normal, la santé n'a pas de prix… En période de crise sanitaire, elle est hors de moyens notamment pour les patients Covid-19 qui ont reçu les soins dans des établissements de santé privés. Parmi ceux qui ont eu la chance de s'en sortir, nombreux d'entre eux éprouvent un sentiment d'injustice et d'impuissance face à la lourde facture de l'hospitalisation. Chèque de garantie, paiement d'avance et surfacturation des soins… C'est là que le bât blesse. Dans son numéro du mois de novembre, "Grand Angle" vous propose une enquête sur les abus tarifaires des cliniques privées. Le système de santé continue de pâtir de la crise sanitaire liée au coronavirus. Déjà fragiles, les structures sanitaires publiques font piètre figure face à une deuxième vague, ravageuse, de la pandémie. Une situation de faiblesse qui profite aux établissements de soins du secteur privé. CHU, centres hospitaliers régionaux et provinciaux et hôpital de campagne saturés, la prise en charge des patients Covid-19 est ainsi devenue un business juteux pour certaines cliniques. Ces établissements n'hésitent pas à recourir à des pratiques antidéontologiques voire illégales pour facturer les soins : Chèques de garantie, paiement d'avance et surfacturation. Un protocole de paiement impitoyable qui n'épargne ni les malades ni leurs proches. La grogne des patients monte sur les réseaux sociaux. Plusieurs vidéos dénonçant ces agissements sont relayées par les internautes. Prise en charge du Covid-19 : les patients face au mur des cliniques privées Une onde de Choc qui a fait réagir le Ministère de la Santé. Pour tirer au clair l'affaire des abus tarifaires des prestations relatives à la prise en charge de la Covid-19 (en fonction de la tarification nationale en vigueur ), le département de Khalid Aït TALEB charge les autorités compétentes à savoir, l'Inspection générale du ministère de tutelle, l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) et le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) de prendre les choses en main à travers la création d'une commission de suivi et de contrôle. Au banc des accusés, les cliniques privées défendent leur position, par le biais du Président de l'Association nationale des cliniques privées, en évoquant l'argument des procédures d'admission, la cherté de l'hospitalisation en réanimation ou en soins intensifs.