Onze princes, quatre ministres en exercice et plus d'une trentaine d'anciens hauts-responsables ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche en Arabie saoudite, sur décision d'une commission anticorruption, a rapporté la chaîne de télévision al-Arabya. Cette vague d'arrestation sans précédant dans l'histoire du royaume saoudien a été décidée par un comité anti-corruption, créé par un décret royal. Il est présidé par le fils du roi Salman, le prince héritier Mohammed Bin Salman. Parallèlement, les puissants chefs de la garde nationale saoudienne et de la marine ont été limogés. Miteb Bin Abdullah, fils de l'ancien roi, a notamment été écarté de la garde nationale, un important rouage sécuritaire du royaume chargé de la protection des sites stratégiques du pays, dont les champs pétroliers. L'agence de presse officielle saoudienne SPA a indiqué que l'objectif de la commission était de "préserver l'argent public, sanctionner les personnes corrompues et ceux qui profitent de leur position". Pour le conseil des religieux, la lutte contre la corruption est "aussi importante que le combat contre le terrorisme". قناة TRT العربية on Twitter Pour rappel, le prince Mohammed Bin Salman avait promis fin octobre une Arabie "modérée", en lançant plusieurs chantiers de réformes, notamment le droit de conduire pour les femmes et l'ouverture de cinémas, ce qui a marqué le plus grand bouleversement culturel et économique de l'histoire moderne du royaume.