Célébrée chaque année le 3 mars, la Journée mondiale de la vie sauvage appelle cette année à l'engagement commun pour la conservation du patrimoine naturel, y compris les sites marins. "Journée mondiale de la vie sauvage 2019 : la vie sous l'eau, pour les personnes et la planète" titre l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) dans un article publié sur son site internet, soulignant que cette année, le thème de la Journée mondiale de la vie sauvage s'aligne avec l'Objectif de développement durable n°14. Il s'agira de la première Journée mondiale de la vie sauvage soulignant la biodiversité marine. Dans un article qui porte la signature de la Directrice du Centre du patrimoine mondial, Mechtild Rössler, cette dernière note que les sites marins du patrimoine mondial abritent de nombreuses espèces uniques au monde telles que le tigre du Bengale, l'iguane marin et le cœlacanthe, un des poissons les plus vieux au monde. Malgré cette faune abondante, relève-t-on, de nombreuses espèces vivant sur ces sites sont en danger critique d'extinction et presque un tiers des sites marins inscrits sur la Liste du patrimoine mondial sont menacés par la pêche non durable ou illégale, soulignant que la Convention du patrimoine mondial a néanmoins engendré d'importantes réussites. L'Atoll d'Aldabra (Seychelles) a pu voir sa population de tortues qui avait frôlé l'extinction, s'accroître d'une telle manière qu'à ce jour elle représente une des plus larges populations au monde de tortues et ceci depuis son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en 1982, rappelle-t-on. Grâce aux mesures strictes de protection des plages de nidification autour de l'Atoll d'Aldabra, le nombre de tortues nichant chaque année a augmenté de 500-800 à la fin des années 1960 jusqu'à atteindre le chiffre de 3 000 et a dépassé les 5 000 en 2011, selon le document, notant que la population de tortues vertes de l'Atoll d'Aldabra représente à ce jour la plus grande de la région de l'océan Indien occidental et ne cesse d'augmenter chaque année. L'année dernière durant la 42e Session du Comité du patrimoine mondial, le site marin du Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (Belize) a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril, fait savoir la responsable. En tant que plus grande barrière de corail de l'hémisphère Nord, ajoute-t-elle, elle constitue un habitat important de la vie marine en particulier pour les tortues marines et pour diverses espèces de poissons et de mollusques. Pour elle, ce résultat montre l'ampleur de l'action commune entre les gouvernements, l'UNESCO, l'IUCN et la société civile et sert à la fois d'exemple pour le reste du monde. Et de rappeler que la Convention du patrimoine mondial de 1972 unit les nations par un engagement commun qui est celui de la protection des sites plus remarquables de notre patrimoine afin de les préserver pour les générations actuelles et futures. Il s'agit également de constater que la dégradation de notre patrimoine naturel constitue un appauvrissement préjudiciable au patrimoine de l'humanité."Nous continuerons à protéger ces sites irremplaçables afin d'assurer la conservation de notre patrimoine naturel, y compris pour la « vie aquatique »", assure la Directrice du Centre du patrimoine mondial.