La cité ocre a abrité, mardi 26 novembre, une rencontre de concertation régionale sur l'élaboration du "rapport périodique valant 5e et 6e rapports, relatif à la mise en œuvre de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes". Cette journée de communication s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme de concertation mené par le ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement afin de contribuer à élargir le champ de participation de tous les acteurs concernés et à interagir avec les différentes propositions et recommandations de manière à enrichir le projet de rapport, qui a été élaboré avec la contribution de tous les secteurs gouvernementaux et les institutions constitutionnelles. Ce processus de concertation vise à dégager les différents défis dont fait face la mise en œuvre de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et contribuer à produire des alternatives et des solutions susceptibles d'enrichir ce projet de rapport. Intervenant à cette occasion, le directeur du dialogue et du partenariat avec les associations et les organismes nationaux au ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le parlement, Hamid Benchrifa, a relevé que l'organisation de cette journée rentre dans le cadre de l'approche participative adoptée par le ministère pour l'élaboration du "rapport périodique valant 5ème et 6ème rapports, relatif à la mise en œuvre de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes". Elle vient aussi interagir avec toutes les composantes de la société et les parties concernées (secteurs gouvernementaux, institutions nationales, instances de gouvernance, de démocratie participative et des droits de l'homme, conseils élus, autorités locales, collectivités territoriales et la société civile), a-t-il précisé. M. Benchrifa a aussi rappelé que le ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le parlement, conformément à ses missions de coordination interministérielles, a tenu plusieurs rencontres avec les représentants de divers secteurs pour collecter les données en relation avec le Rapport et constitué un comité comprenant les départements ministériels directement concernés par le sujet de la Convention, afin d'examiner ces données, suivant la méthodologie adoptée dans l'élaboration de ce rapport. Le responsable a également mis en avant les nombreux acquis de la femme marocaine et passé en revue les principaux chantiers menés sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, dans ce domaine dans le but de consolider et renforcer les droits des femmes et consacrer leurs places en tant qu'acteurs principaux au sein de la société, mettant en relief les efforts de l'Etat vers l'instauration des fondements d'un Etat de droit et de la justice sociale, dont la consécration des principes d'égalité homme-femme. Le chef de la division de la promotion des droits de la femmes au sein de la direction de la femme relevant du ministère de la Solidarité, du Développement social, de l'Egalité et de la Famille, Youssef Sathi, a relevé de son côté, que cette rencontre de concertation s'inscrit dans le cadre de l'adhésion effective du Maroc aux mécanismes onusiens et coïncide avec la dynamique intérieure positive que connait le Maroc dans le domaine de l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes. Et d'indiquer que le ministère est en cours d'élaborer une stratégie nationale pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes selon une vision garantissant la protection des femmes marocaines dans tous les domaines, estimant que les acquis de la femme marocaine sont le fruit de compromis qui ont ouvert la voie aux réformes juridiques structurants ayant permis de développer l'arsenal juridique en la matière. Le président de la Commission régionale des droits de l'Homme (CRDH) de Marrakech-Safi, Mustapha Laarissa, a pour sa part, noté que cette rencontre coïncide avec le lancement de la campagne mondiale "16 jours d'activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes" et la 17e campagne nationale de sensibilisation sur les violences faites aux femmes. En dépit de tous les efforts, le phénomène de la violence à l'égard des femmes persiste de manière "inquiétante" dans la société marocaine, a-t-il ajouté, appelant à mobiliser les ressources pour le suivi des stratégies nationales en la matière et à créer une harmonie entre le cadre juridique et les politiques publiques de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. La promotion des droits de la femme et l'élimination de toutes les formes de discrimination à leur égard sont une responsabilité collective qui exige l'intensification et la coordination des efforts et un grand travail pour le changement des mentalités, a-t-il fait remarquer, appelant à effectuer des évaluations périodiques des politiques publiques relatives à la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Cette rencontre, à laquelle ont pris part de nombreuses associations de la société civile, a été marquée par la présentation de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et du projet du Rapport National. Une rencontre similaire sera organisée mardi prochain, à Laâyoune avant que le projet de rapport ne soit présenté devant la Commission de justice, de législation et des droits de l'homme de la Chambre des représentants.