Salmane Belayachi, directeur général du Centre régional d'investissement de Casablanca-Settat s'est prêté au jeu des questions réponses. Invité du journal Infosoir, le responsable a expliqué les nouvelles missions assignées aux CRI, dans le cadre de la mise en oeuvre des dispositions du Programme intégré d'appui et de financement des entreprises. En réaction à la mesure de plafonner le taux d'intérêt à 2% pour les bénéficiaires du programme, Salmane Belayachi souligne qu'il s'agit, bel et bien, « d'un signal fort à tous ceux qui veulent le capter. La volonté de SM le Roi Mohammed VI est de tirer le taux de crédit vers le bas à fin de tirer l'action d'entreprendre vers le haut. Et on ne peut que s'en réjouir ». Ainsi, les Centres régionaux d'investissement auront pour le rôle d'établir une réforme globale. Il est à rappeler que le fonds dédié au financement du Programme est de l'ordre de 6 milliards de dirhams. Salmane Belayachi affirme que les missions du fonds reposent sur trois axes principaux, à savoir, « les CRI intervient sur le volet de l'accompagnement et de coordination. C'est le CRI qui va présider le Comité régional de suivi et piloter les actions et les missions qui émanent de ce comité-là, évidement, en concertation avec les autres parties prenantes, notamment, Bank Al Maghreb, la CGEM et CDG et l'OFPPT et la GPBM ». Aujourd'hui, pour les CRI, il s'agit d'une rupture. Belayachi explique que pour opérer un changement, il faut rompre avec un certains nombres de pratiques. « Je pense que la réforme des CRI a pour but de changer la mentalité de l'administration pour qu'elle soit dans le bon sens et dans l'intelligence avec une mesure d'audace et de créativité. L'idée est que le CRI devient le chef d'orchestre de l'acte d'entreprendre. Concrètement, le CRI va devenir le guichet unique dans le passé il était guiche premier. Il intervenait le premier dans une chaîne de valeur de l'acte d'investir. L'instauration de CRUI, la Commission régionale unifiée d'investissement, qui regroupe et fusionne l'ensemble des commissions qui existaient auparavant », tarde à décortiquer le DG de CRI de Casablanca-Settat. A la question de savoir quelles mesures apporteront les Centres régionaux d'Investissement pour faciliter l'acte d'entreprendre, Salmane Belayachi affirme qu'aujourd'hui « lorsqu'on parle de difficultés, il faut nuancer le mot. Les difficultés sont multiples, d'ordre endogène et exogène. De par la loi, nous avons le devoir d'accompagner, le but est de diminuer le taux de mortalité des entreprises. On est dans un tournant historique de l'acte d'entreprendre ».