Abdellatif Hammouchi (DGSN-DGST) conduit une délégation sécuritaire à Ankara et rencontre son homologue turc Mahmut Demirtaş    À Xi'an, M. Amara, président de l'UCESA, appelle à un partenariat sino-africain plus renforcé, mutuellement bénéfique et porteur de prospérité    Maroc et Chine renforcent leur partenariat stratégique à travers un nouveau dialogue diplomatique institutionnel    Le groupe britannique Idox ouvre son premier centre régional de données au Maroc et accroît la souveraineté numérique des grands projets nationaux d'infrastructure    La crise de discipline au sein de l'armée algérienne révèle la fragilité du régime militaire et son manque de cohésion interne    Hicham Jerando diffuse une archive de 2016 pour attiser la polémique autour d'un hôpital de Tiznit    La police de Casablanca enquête sur un incident entre un influenceur et un chauffeur de taxi    Staffan de Mistura visita Tinduf en nueva gira para reactivar negociaciones del Sahara Occidental    Le dirham s'apprécie de 0,6% face au dollar du 11 au 17 septembre (BAM)    Maroc-Mexique: Les opportunités de partenariat mises en avant à Mexico    Le Brésil sera doté de la première centrale thermique à éthanol à grande échelle au monde    Mondial U20 : Mohamed Ouahbi confiant malgré un groupe de fer    Mondial U20 : pourquoi Mouad Dahak n'a pas été retenu par Ouahbi    À Pékin, le Maroc et la Chine lancent un nouveau mécanisme de dialogue stratégique    Trump et Xi Jinping prévoient une rencontre en Corée du Sud avant une visite de l'ancien président américain à Pékin    Le Maroc consolide sa présence navale en participant aux plus anciennes manœuvres internationales "UNITAS 2025"...    Sahara marocain : tables rondes ou conférence internationale ?    La Banque mondiale souligne le retard du Maroc dans l'éducation supérieure et alerte sur les fragilités du capital humain    Le CIJ confirme la plainte malienne contre l'Algérie après la destruction d'un drone et Alger dénonce une démarche «paradoxale»    Un ancien maire condamné pour ses propos contre les musulmans de La Réunion    Canada: légère baisse des ventes au détail en juillet    Algérie : un colonel des services de renseignement arrêté pour corruption    OCP Nutricrops, OCP Green Water et INNOVX engagent la valorisation industrielle du CO2 capturé à Jorf Lasfar    Vienne : Le Maroc préside la 11e plénière du Réseau mondial pour la sûreté et la sécurité nucléaires    Football : Infantino en visite au siège de la FIFA Afrique à Rabat    CDM U20 : Ouhabi dévoile sa liste mondialiste    Espagne : Abde Ezzalzouli signe son grand retour avec le Betis    Botola D1 / J2 : Le Wydad concède le nul face au promu Yaâcoub El Mansour    Football/Compétitions interclubs : Nos clubs entrent en lice avec l'ambition de décrocher le titre    Les recettes fiscales continuent leur progression en 2025    Emancipation de l'Afrique : La Chine salue le leadership visionnaire de SM le Roi    À Casablanca, les plongeurs américains ont évalué les infrastructures maritimes de la métropole lors d'une mission multidimensionnelle    Rabat: Rencontre d'échanges sur les défis de la rentrée scolaire    Météo : Fortes averses orageuses avec rafales de vent ce vendredi    Trois jeunes migrants retrouvés noyés à Sebta, les familles exigent le rapatriement des corps    TV5MONDE consacre une soirée spéciale «destination francophonie au Maroc»    Institut Français d'El Jadida : Alionor Vallet, Une vision ouverte et innovante !    L'Humeur : Robert Redford, un film et d'autres    Freakbeats. WAHM : Ovni de l'électro marocaine    Maroc : Ménara Préfa investit 90,8 MDH dans sa nouvelle unité industrielle à Safi    Le ministre de la Défense de l'Inde se rendra au Maroc pour renforcer la coopération    Moroccan athlete Assia Raziki misses final at World Athletics Championships in Tokyo    Mundial 2030: La FRMF y la FPF se reúnen para los preparativos    Festival cèdre universel : Le sport et la mémoire au cœur de l'édition d'Azrou-Ifrane    La Fête du cinéma 2025 : Près de 60 000 spectateurs au rendez-vous dans tout le Maroc    Les prévisions du vendredi 19 septembre 2025    «Sirat» : Un film tourné au Maroc représentera l'Espagne aux Oscars    Meydene dévoile une programmation exceptionnelle pour septembre 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La chronique d'Abou Hafs. Hassan II et la « décennie noir »… un autre épisode d'incompréhension entre le Maroc et l'Algérie
Publié dans H24 Info le 29 - 08 - 2021

24 Août 2021. Le ministère algérien des Affaires étrangères annonce la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie. Le 24 août 1994, soit exactement 27 ans plus tôt, le Maroc était secoué par des attentats terroristes qui ont frappé la ville de Marrakech, après l'attaque armée contre l'hôtel Atlas Asni, et le meurtre de deux touristes espagnols. Les enquêtes prouveront l'implication d'un certain nombre d'Algériens dans l'opération qui a poussé le Maroc à imposer des visas d'entrée aux citoyens du pays voisin. C'est à cette décision que le Palais Mouradia a répondu en fermant la frontière terrestre entre les deux pays.
Par Mohamed Abdelouahab Rafiqui
Le choix du 24 août par le régime militaire du voisin oriental pour annoncer la rupture des relations était-il innocent? Je ne le pense pas du tout, c'est un message clair qui nous rappelle cet incident, qui a provoqué des relations tendues entre les deux pays à l'époque, après avoir connu une sorte de reprise malgré des décennies de tensions et de provocations continues de la part des voisins depuis 1965.
Mais objectivement, cet événement était-il digne des actions du défunt roi Hassan II, et quelle est la responsabilité du régime en Algérie dans ce processus ? Le Maroc a-t-il vraiment soutenu les mouvements armés qui ont tué des milliers d'Algériens au cours de ce qu'on a appelé « la décennie noire »?
Le 9 avril 2021, le journal Français Le Figaro a publié un reportage du journaliste Christophe Convain, confirmant qu'il avait été informé d'un certain nombre de rapports secrets algériens et d'une note de renseignement Français, tous révélant le récit d'un ancien agent de renseignement algérien, Karim Moulay, qui a déclaré avoir travaillé pour le Service de l'information et de la sécurité entre 1987 et 2001, avant de quitter l'Algérie et de demander l'asile politique au Royaume-Uni.
Son récit confirme ce à quoi les autorités marocaines étaient parvenues après des enquêtes auprès des accusés, notamment Stéphane Ait Yedder et Hamel Marzouk, les Algériens accusés d'avoir perpétré les attentats de Marrakech, sans oublier les nombreux récits de différents témoins sur l'implication des services de renseignement algériens dans un certain nombre d'actes terroristes à l'intérieur et à l'extérieur de l'Algérie.
La position du Maroc sur l'Algérie après ces événements n'était donc ni injuste ni hâtive, c'était une mesure souveraine et préventive, surtout le Maroc jusque-là, loin de tout ce qui concernait la culture des bombardements et du terrorisme, était un modèle de pays stable malgré tout ce qui se passait à proximité et donc chez le voisin de l'Est. Le Maroc était fier de son modèle et se présentait au monde comme véritable rempart contre l'intégrisme islamique.
Ces données réfutent également toutes les allégations algériennes selon lesquelles le Maroc soutenait des groupes armés opposés au régime algérien, si cela était vrai, le Maroc n'aurait pas remis l'un des dirigeants les plus célèbres de ces groupes aux autorités algériennes. Le général Khaled Nezzar, ministre algérien de la Défense de l'époque, qui a joué un rôle majeur dans les événements des années 1990 dans ce qu'on a appelé la « Décennie noire », raconte comment le roi Hassan II l'a reçu à Rabat. Nezezar a demandé l'extradition d'Abdelhak Al-Ayyida, l'un des « princes du sang » et fondateur du Groupe islamique armé (GIA), qui était détenu au Maroc, et Nezzar admet dans ses mémoires que le roi a rapidement répondu à sa demande malgré leurs divergences sur le sujet du Sahara, et de donner des ordres à Driss Basri de le remettre aux autorités algériennes.

Lire aussi: La chronique d'Abou Hafs. Les Talibans entre hier et aujourd'hui

Alors quelqu'un qui soutient les mouvements terroristes arrête-t-il un de leurs dirigeants et le livre-t-il au régime malgré toutes les divergences politiques et la tension qui existe sur la question du Sahara marocain?.
Tout ce que le roi Hassan II disait à l'époque, c'est qu'il souhaitait que le processus démocratique aille à son termet et que le Front islamique du salut (FIS), qui avait remporté des élections libres et équitables, saisisse sa chance de gouverner, et que l'on attende son comportement politique, aussi bien auprès de son environnement interne qu'externe, tant qu'il existe des options légales et constitutionnelles pour évaluer toute déviation qui pourrait y avoir plus tard. Cette déclaration équilibrée et pro-démocratie représente-t-elle un soutien aux mouvements armés et à leur meurtre de civils et à la propagation du chaos ?
Il est très clair que le régime en Algérie souffre, comme il a souvent souffert de crises et d'étouffement politique. Il ne trouve d'autres moyens de sortir de cette suffocation qu'en créant ces crises, et en cherchant un ennemi extérieur pour détourner l'attention de ses problèmes internes, Il ne trouve pas mieux que son voisin le Maroc, avec toute sa richesse historique, son rayonnement civilisationnel, son développement à divers niveaux et ses victoires diplomatiques, ce qui a conduit à l'échec de toutes les tentatives de réconciliation faites par le Maroc, dont la dernière en date a été déclarée, dans le discours royal à l'occasion de la fête du Trône.
Quand le régime algérien prendra-t-il conscience de la profondeur de la fraternité et de l'amour qui unissent les deux peuples, et quand se rendra-t-il compte qu'il n'y a d'autre solution devant lui que de répondre aux appels de la raison, de la logique et de l'histoire, et d'interagir avec la main tendue, et de cesser de soutenir les ennemis de notre unité territoriale, dans l'horizon de réaliser le rêve d'un grand Maghreb, et de construire une puissance économique régionale, comme c'est dans l'intérêt de tous les peuples de la région.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.