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FIFM2019: Hommage, carrière, harcèlement ... Mouna Fettou se confie
Publié dans Hespress le 04 - 12 - 2019

Pour sa 18é édition, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) rend hommage à une grande artiste marocaine qui, pendant plus de 25 ans, a conquis le cœur et les esprits des Marocains. Il s'agit de l'actrice Mouna Fettou.
Passionnée d'art, et plus particulièrement de théâtre depuis son jeune âge, Mouna Fettou acquiert une première expérience d'actrice amatrice dans des pièces de théâtre scolaire pour intégrer plus tard l'atelier d'art dramatique au Théâtre national Mohammed V de Rabat, puis l'Actors Studio de Jack Waltzer à Paris pour une formation de six mois.
Lors d'une table ronde, la vedette de « Rhimou », « Un amour à Casablanca » ou encore « A la recherche du mari de ma femme » s'est ouverte aux journalistes présents. Elle a pareillement exprimé sa joie quant à l'hommage que lui rend le FIFM cette année, et dont elle fut, un temps, maîtresse de cérémonie.
« Je suis très fière et très honorée de cet hommage, surtout de ce festival magnifique qui a, aujourd'hui, une renommée mondiale. Donc c'est vraiment un honneur pour moi, surtout que ça tombe dans une étape de ma vie où j'avais besoin de cet encouragement pour continuer justement, et me pousser pour aller de l'avant. Je le prends comme un nouveau départ. C'est très encourageant pour moi», a-t-elle déclaré.
Photo: Mounir Mehimdate
En 2017, Mouna Fettou a joué dans le film de Gael Morel, « Prendre le large » au côté de Sandrine Bonnaire. Un film réalisé entre le Maroc et la France, qui a, entre autres, ouvert à l'actrice marocaine la voie de la scène internationale. Interrogée par Hespress Fr si elle visait Hollywood, pourquoi pas, Mouna Fettou répond avec un rire malicieux: « j'aimerais bien ».
« Tout ce que je vise c'est de faire de belles choses. De me réaliser en tant qu'actrice. Bien entendu, de pouvoir faire des choses à l'étranger ou dans des films français ou autres, même dans d'autres pays arabes. C'est toujours une opportunité pour un artiste et un acteur de pouvoir se faire connaître mondialement. Mais mon objectif essentiel c'est de faire ce que j'aime et de trouver des rôles qui me stimulent, qui me passionnent et qui m'enthousiasment. C'est surtout ça », affirme l'actrice.
Concernant l'inégalité qui règne dans la sphère cinématographique, surtout du côté des femmes, Mouna Fettou a affirmé n'avoir jamais vécue cette inégalité.« Peut-être dernièrement au niveau de l'écriture. Peut-être qu'on écrit plus des rôles pour des hommes. Mais je pense que c'est des vagues. C'est-à-dire qu'à un moment donné il y a eu une vague où on écrivait sur la femme et ses problèmes, là on a trouvé un autre créneau(...) Mais à ce niveau-là, je ne ressens pas vraiment l'inégalité », a-t-elle dit.
Pour ce qui est de la question du harcèlement, elle souligne: « peut-être que oui. Je ne vais pas dire victime parce que je sais bien me défendre du harcèlement. Je ne voudrais pas citer de noms, mais les gens savent de quoi il s'agit, c'était pour un feuilleton. Mais j'ai été assez forte pour me défendre (...) je pense que ce n'est pas propre à l'acteur ou à l'actrice. Je pense que dans tous les domaines, une femme peut être sujette au harcèlement. Maintenant, il faudrait avoir le courage suffisant pour dire non et justement pour dénoncer. Parce que, quand on dénonce, c'est là où les choses bougent».
De même, l'actrice, qui a toujours défendu avec ferveur les droits des femmes à travers plusieurs personnages qu'elle a incarnés, a également switché pendant sa carrière vers d'autres types de rôles, notamment comiques.
«On essaie de choisir, là où il n'y a pas beaucoup de choix, et ce genre de rôle permet de dénoncer autrement », nous dira-t-elle.
« Je suis très à cheval sur le fait de ne pas répéter les mêmes rôles. C'est-à-dire que j'essaie vraiment de diversifier à chaque fois, de jouer un rôle complètement différent et justement je me suis amusée dernièrement à jouer deux rôles à la télévision qui étaient à l'opposé l'un de l'autre, et ça c'est un défi que j'adore relever. Parce que c'est là où l'on voit la performance d'un vrai acteur. Ça aussi pour moi c'est très important de paraître dans des rôles inattendus et de surprendre les spectateurs », a-t-elle relevé.
Choisir l'art pour les bonnes raisons
Photo Mounir Mehimdate
Dans un autre contexte, l'actrice a également donné un conseil « précieux » à la nouvelle génération qui rêve de se lancer dans le cinéma, les invitants ainsi à se « former » dans un premier temps, « même quand on a du talent ».
« Il faut se former et puis il faut être juste authentique et sincère. Quand on me dit que je veux devenir acteur je demande pour quelle raison ? Il faut le faire pour les bonnes raisons. Parce que si on croit qu'être actrice c'est le tapis rouge, c'est Marrakech c'est le bling-bling (rire), je vous dis non ! Ca, ça vient après 30 ans de carrière. Si on veut vraiment être acteur ou actrice il faut aimer ce métier, il faut être passionné, parce que c'est vraiment difficile » a-t-elle indiqué.
Sur les réseaux sociaux, Mouna Fettou est quasi-absente, malgré le fait que plusieurs de ses confrères et consœurs, notamment de la nouvelle génération, en profitent pour promouvoir leur carrière et se faire de la publicité.
Interrogée à ce propos par Hespress Fr, l'actrice rétorque que pour elle, le monde virtuel est « à double tranchant ».
« Moi j'estime qu'il faut être présent mais pas trop. Là récemment je suis sur Instagram ça ne fait pas longtemps, ça fait vraiment 2-3 mois. Parce que c'est nécessaire. Parce qu'il y a un public qui vous suit, qui vous aime. Mais il faut faire très attention, parce que comme j' ai dit, ça pourrait être à double tranchant » a fait savoir l'artiste à ce sujet.
Mouna Fettou travaille actuellement sur un long-métrage au côté du réalisateur et acteur marocain Faouzi Bensaidi, avec qui elle a collaboré dans « Volubilis ». « Une nouvelle expérience » affirme l'actrice et « une belle surprise », dont le tournage se passe à Tanger en ce moment, et sur lequel elle ne souhaite pas communiquer « par respect au réalisateur« .


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