L'Académie du Royaume du Maroc organise à Rabat, du 9 au 17 décembre 2019 la 46è session de l'Académie du Royaume du Maroc. Sous le thème « L'Asie, comme horizon de pensée : expériences de modernisation et de développement », la session se déroulera en trois séquences la Chine, l'Inde et le Japon. Ce lundi et mardi sont consacrés à la Chine. L'Inde lui emboîtera le pas mercredi et jeudi avant que le Japon ne vienne lundi 16 et mardi 17 clôturer cet événement riche en savoir et en échange entre cultures, l'avenir de la planète ne saurait se faire sans cette région du monde. Photos Youssef Sodor C'est le Chancelier et membre de l'Académie du Maroc, président de la séance à l'occasion, Mohammed Kettani qui a ouvert cette 46ème session devant un parterre d'éminents hommes politiques, scientifiques et intellectuels du Royaume et du monde. Après le discours de circonstance où il a mis en exerce ces civilisations et par étapes, a fait savoir les thématiques de trois conférences, parole fut donnée au secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume, Abdeljalil Lahjomri, qui fit un tour d'horizon sur les relations et échanges sino-marocains et sino-africains, dit la grandeur de la civilisation chinoise et au passage rappela l'épopée d'Ibn Batouta en ces contrées et celle de Wang Dayuan dans le sens inverse. Photos Youssef Sodor Puis vint le tour de la sociologue et anthropologue, membre de l'Académie Rahma Bourqia ex-présidente de l'Université Hassan II Mohammedia-Casablanca, directrice de l'instance nationale d'évaluation au CSEFRS et membre de l'Académie du Royaume du Maroc. Sous le thème « La Chine et l'Afrique, quel fondement pour une communauté de destin ? », Elle détailla historiquement, géographiquement et économiquement les relations sino-africaines. En effet, selon Rahma Bourqia, le grand retour de la Chine en Afrique ne date pas d'aujourd'hui mais il remonte à la fin des années 70 et depuis, l'activité de la Chine en Afrique intrigue, voire inquiète les pays occidentaux. Pourtant les Africains voient dans cette percée chinoise des relations gagnant-gagnant dans la plupart des Etats où la présence chinoise est effective. Depuis une décennie la Chine est devenue le premier partenaire commercial du continent, devant les Etats-Unis et la France et elle a œuvré à la construction de gigantesques projets d'infrastructures. Photos Youssef Sodor La sensation de cette matinée revient au Directeur de l'Institut des affaires internationales et du Centre d'études européennes à l'Université Renmin (République Populaire de Chine) Yiwei Wang qui développa « Les trois dimensions de la compréhension de l'avenir partagé de l'humanité : Perspective asiatique ». La sagesse chinoise sous toutes ses formes y passa. Entre Taoïsme, confucianisme et bouddhisme qui malgré leurs différences convergent toutes trois vers l'idéal chinois fondé sur une paix durable, il développa les principes de l'inter-connectivité et loua vertus et avantages pour les relations gagnant-gagnant aussi bien économique que sociale que politique avant que de céder la parole à son compatriote Jin Liangxiang Chercheur principal à l'Institut de Shanghai pour les études internationales qui nous fit part des cas réussis de modernisation en Chine. Photos Youssef Sodor Et le panel d'experts spécialistes dans différentes disciplines réuni pour dégager une présentation d'ensemble à cette première conférence thématique sous le thème « L'Asie, comme horizon de pensée » avec pour ses deux premiers jours la séquence « Chine », ne se limita pas qu'à ces interventions d'autres aussi intéressantes les unes que les autres se sont multipliées à l'instar de celles des Chinois Wang Hui, Gao Fang, Liu Chengfu, du Marocain, ancien président du Conseil Constitutionnel Mohamed Achergui (regards d'un Marocain sur le système constitutionnel chinois) ou du professeur Mohamed Kenbib qui développa « La question des réformes au Maroc et en Chine au XIXème siècle ».