La Chine ne veut plus rien à voir à faire avec Mesut Özil après ses propos sur la politique de de Pékin au Xinjiang et son traitement envers les musulmans Ouïghours. Le joueur d'Arsenal Ozil aurait été retiré du jeu vidéo de football PES 2020 dans le pays. L'éditeur du jeu, NetEase a retiré la star des Gunners des trois éditions du jeu disponibles en Chine, affirmant dans un communiqué que ses commentaires étaient « extrêmes ». « Ces propos ont heurté la sensibilité des fans chinois et violé l'esprit d'amour et de paix de ce sport », a affirmé NetEase. « Nous ne comprenons pas, n'acceptons pas et ne pardonnons pas ce commentaire », a ajouté le groupe chinois coté aux Etats-Unis. Mesut Özil a fait énormément parler de lui, la semaine dernière, quand il a dénoncé, sur ses réseaux sociaux, les allégations de violations des droits de l'homme et de persécution des musulmans Ouïghours par le gouvernement chinois, et l'échec des musulmans du monde entier à répondre de manière adéquate. « Des Corans sont brûlés… des mosquées détruites… les écoles islamiques interdites… des intellectuels religieux tués les uns après les autres… Des frères envoyés par la force dans des camps », s'était indigné l'attaquant d'Arsenal sur Twitter et Instagram. Le tweet a déclenché une réaction des fans chinois d'Arsenal et l'effort prévisible d'Arsenal pour se distancier de son joueur n'a pas réussi à calmer la polémique. S'en est suivi la suppression de compte fans chinois d'Özil, des maillots brûlés. Le diffuseur chinois CCTV avait même déprogrammé un match entre Arsenal et Manchester City, dimanche dernier. Pour rappel, les Ouïghours constituent l'une des 56 ethnies recensées en Chine. Principalement musulmans, parlant pour la plupart une langue apparentée au turc, ils constituent un peu moins de la moitié des 25 millions de personnes vivant au Xinjiang. Des organisations de défense des droits de l'homme, des chercheurs et Washington accusent Pékin d'avoir interné dans cette région jusqu'à un million de musulmans, principalement Ouïghours, dans des camps de rééducation politique.