Après d'âpres négociations entre la Russie et l'Ukraine, les deux pays voisins se sont finalement entendus pour finaliser un accord sur le transit du gaz russe vers l'Europe, principal bénéficiaire. La Russie, pour éviter d'avoir à faire intervenir l'Ukraine encore une fois dans ce genre d'échanges commerciaux avec l'Union européenne, a construit à un gazoduc qui contourne Kiev. Selon les agences russes, le patron du géant gazier russe Gazprom, Alexeï, Miller, a affirmé que « les accords finaux ont été obtenus après cinq jours de négociations ininterrompus à Vienne. Toute une série de documents a été signée ». Le contrat signé par l'Ukraine prévoit une période de transit d'une durée de « cinq ans », a annoncé de son côté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « L'Europe sait que nous n'allons pas la laisser tomber », a-t-il assuré, ajoutant que l'Ukraine devrait engranger de ce deal « plus de sept milliards de dollars ». Engagée dans ces négociations difficiles entre Moscou et Kiev, l'Union européenne continuera d'avoir, sans problèmes, le gaz naturel russe dont elle reste très dépendante, et qui représente 35 % de sa consommation. Avec ce nouveau contrat, dont le protocole d'accord avait déjà été signé le 20 décembre dernier, le transit du gaz pourra se poursuivre après le 31 décembre, date à laquelle le précédent contrat arrivait à échéance. Sur Twitter, Maros Sefcovic, membre de la Commission européenne qui a suivi les négociations, a salué « tout le dur labeur et les efforts » qui ont mené à l'accord final, qui « sécurise des flux de gaz continus vers l'Europe à partir du 1er janvier 2020 ». My strong appreciation for all the hard work and effort! Building on last week's political deal between #Russia, #Ukraine and the @EU_Commission, the transit contract between respective companies – securing continuous gas flows to Europe as of 1/1/2020 – is now signed and sealed. pic.twitter.com/c0RrODUtGL — Maroš Šefčovič?? (@MarosSefcovic) December 30, 2019 Cet accord, qui prévoit de faire transiter via l'Ukraine au moins 65 milliards de mètres cubes de gaz naturel l'année prochaine, puis au moins 40 milliards par an de 2021 à 2024, n'était pas gagné d'avance malgré la signature du protocole d'accord, les craintes d'un revirement soudain de la situation et d'une reprise de tensions entre la Russie et l'Ukraine, étaient réelles et ressenties surtout du côté de Bruxelles.