Toute manifestation politique de la part des athlètes sera bannie durant les Jeux Olympiques, selon le Comité international Olympique (CIO), qui a rappelé, vendredi 10 janvier, les conditions d'application de la règle 50 de la Charte olympique. A six mois de Tokyo 2020, aucun faux pas n'est permis. « Les Jeux olympiques ont toujours été une plateforme pour les athlètes et leurs performances sportives. Mais les JO ne sont pas et ne devront jamais être une plateforme de revendications politiques ou de tout discours de division », a déclaré le président du CIO, Thomas Bach, à l'ouverture de la 135e session du CIO à Lausanne. Dans ce sens, une série de directives jugée « importante », a récemment été adoptée afin de mettre au clair les interdits et les sanctions en cas d'infraction au principe de neutralité. Cette règle établie par le CIO interdit ainsi aux sportifs participant aux JO de manifester une expression politique « sur le terrain de compétition, au Village olympique, pendant les cérémonies d'ouverture ou de clôture ou sur un podium« , en mettant par exemple un genou à terre pendant l'hymne national. « Nous avions besoin de clarté et les athlètes voulaient que les règles soient claires », a expliqué jeudi l'ancienne nageuse Kirsty Coventry, présidente de la commission des athlètes du CIO. Cette règle s'applique également aux entraîneurs, coachs et officiels. Néanmoins, les athlètes ont le droit d'exprimer leur opinion « dans le respect de la législation locale pendant les conférences de presse et interviews, en zone mixte et au centre de presse », mais également dans les médias et sur d'autres plateformes comme les réseaux sociaux. En cas d'infraction à la règle 50 de la Charte olympique, les protestataires s'exposent à des sanctions « du CIO, de leur fédération internationale et de leur comité national olympique ».