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Coronavirus/Maroc: Qu'a prévu le fonds de gestion de la pandémie pour les personnes vulnérables ?
Publié dans Hespress le 25 - 03 - 2020

Le 15 mars courant, le Roi Mohammed VI a donné ses instructions au gouvernement pour procéder à la création d'un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du Coronavirus.
Doté de 10 milliards de dirhams en vue de soutenir le dispositif médical et l'économie nationale, le fonds a pu récolter près de 23 milliards de dirhams grâce aux généreux donateurs (fortunés du pays, secteur bancaire ...) qui ont décidé de mettre la main à la poche.
En gros, le fonds est dédié non seulement à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical, en termes d'infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir mais aussi pour accompagner les secteurs vulnérables aux chocs induits par la crise du Coronavirus, tels que le tourisme, préserver les emplois et atténuer les répercussions sociales de cette crise.
Toutefois, avec le confinement imposé par les autorités du Royaume suite à l'état d'urgence sanitaire déclaré du 20 mars au 20 avril, plusieurs personnes se sont retrouvées sans travail, ni revenus, notamment ceux qui travaillaient dans l'informel ou encore dans des travaux saisonniers, sans aucune couverture sociale.
La question qui s'est largement posée, notamment sur les réseaux sociaux, est comment ce fonds pourra subvenir aux besoins quotidiens de cette catégorie de personnes, qui dans la plupart des cas, ont des bouches à nourrir, mais qui sont obligés de se confiner chez eux pour se prémunir contre le virus.
Joint à ce sujet par Hespress Fr, Abdelhamid Benkhattab, professeur en sciences politiques à la faculté de droit Agdal-Rabat, a salué dans un premier temps l'initiative du Roi Mohammed VI, soulignant que « c'est une très bonne nouvelle pour les personnes ayant des métiers fragiles, et pour les couches sociales fragiles ».
« On sait qu'il y a un moment déjà que le ministère de l'Intérieur travaillait sur un fichier unique pour retracer * les couches les plus vulnérables. Nous avons déjà une base de données assez avancée pour retracer les personnes ayant des métiers vulnérables. Et je crois que ce fonds permettra à cette catégorie de personnes de bénéficier de l'aide de l'Etat », avance-t-il.
Il poursuit que « dans des événements exceptionnels, comme celui que l'on vit actuellement, nécessitent une solidarité non seulement entre personnes, c'est-à-dire une solidarité sociale, mais aussi une solidarité de la part de l'Etat ». Comment ?
Le politologue explique que dans une telle crise, « l'Etat se constitue en quelque sorte pour être le garant de cette stabilité sociale mais aussi le garant de cette solidarité sociale à travers la collecte d'un certain nombre de fonds qui peuvent être redistribués de manière assez précise au profit des catégories sociales les plus vulnérables ».
« Une catégorie sociale qui a énormément besoin de cette aide-là, en ce moment-là», fait-il valoir, «puisqu'on ne sait pas exactement combien va durer cette épidémie. Et juridiquement parlant, aujourd'hui on a un texte qui parle de confinement d'un mois jusqu'au 20 avril. Mais un mois c'est à titre indicatif, car ne sait pas comment les choses vont évoluer par la suite », observe Benkhattab.
Maintenant, comment les aides de l'Etat vont-elles être transmises à ces personnes vulnérables, sachant que des parlementaires ont proposé de mettre à leur disposition des cartes bancaires avec une somme d'argent pour qu'elles puissent subvenir aux besoins quotidiens ?
En réponse à cette question, Benkhattab indique que la proposition de carte bancaire demeure une proposition « irréaliste ». Cela dit, il estime que « l'Etat à travers ses réseaux d'agents locaux et ses réseaux administratifs, peut détecter mais aussi allouer de manière individuelle, au cas par cas, son aide à ces personnes».
« Il s'agit là de vérifier la situation au cas par cas, c'est-à-dire de voir quelles sont les pertes assumées par ses gens là. Donc il ne s'agit pas seulement d'une aide financière, mais d'autres formes d'aide, à savoir l'échelonnement de la dette. Il y a des gens qui ont contracté des dettes que ce soit auprès de particulier ou de banques. Et aussi la révision des délais de paiement d'un certain nombre de taxes et d'impôts », analyse Benkhattab.
Et d'ajouter que « c'est une mesure qu'on doit appliquer au cas par cas, et selon les besoins réels de chaque individu et de chaque famille. Il ne s'agit pas seulement d'assurer un revenu universel pour tout le monde, mais d'assumer les dommages subis par ces personnes, et d'essayer de faire en sorte que l'aide de l'Etat compense ces pertes. Mais en aucun cas il ne s'agit de donner un salaire à ses gens».
Benkhattab estime en effet « qu'il est vrai qu'une catégorie de personnes au Maroc travaille au jour le jour, d'autres qui ont des métiers occasionnels, d'autres qui ont perdu leur travail, d'autres qui sont saisonniers. Chacun a une situation bien précise. Mais en tout cas, il s'agit tout simplement d'activer cette solidarité sociale pour faire en sorte que les personnes les plus vulnérables ne soient pas laissées pour compte dans ces moments difficiles. C'est ça l'idée et la philosophie de ce fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du coronavirus ».
En guise de conclusion, notre interlocuteur note qu'en ce moment, «il s'agit surtout de montrer aux personnes vulnérables, que l'Etat et la société, et nous comme individus, sommes là pour leur porter secours, pour les aider mais aussi pour les orienter à faire face à ce virus, puisque ses gens-là, et étant donné les pertes qu'ils subissent, ont du mal à voir la lumière au bout du tunnel. Donc il s'agit aussi de leur donner les moyens nécessaire et psychologiques pour surpasser cette crise sanitaire ».


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