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Soirée de Nancy Ajram au Festival Mawazine 2025 : Quand l'art devient un spectacle sans respect pour le public ni pour les symboles nationaux
Publié dans Aldar le 23 - 06 - 2025

Une fois de plus, le festival « Mawazine... Rythmes du Monde » suscite une vague de controverse et d'indignation populaire. Non seulement pour son gaspillage de fonds publics et l'invitation d'artistes dont la valeur artistique est discutable, mais également pour des comportements provocateurs qui témoignent d'un mépris flagrant envers le peuple marocain et ses symboles nationaux.
Le dernier épisode en date concerne la chanteuse libanaise Nancy Ajram, qui aurait refusé de brandir le drapeau marocain lors de son concert sur la scène de Souissi pendant l'édition 2025. Un geste injustifié qui a profondément choqué le public, lequel y a vu un affront à un pays qui l'a accueillie, lui a ouvert ses scènes, malgré le déclin de sa carrière et la perte de son aura dans le monde musical arabe.
Nancy Ajram, davantage connue pour ses apparitions télévisées et publicités commerciales que pour ses productions artistiques sérieuses, n'a rien offert de nouveau ces dernières années. Elle continue pourtant à être invitée dans les festivals simplement parce que son nom reste « familier », et non pour une quelconque valeur ajoutée à la scène musicale. De nombreux observateurs estiment d'ailleurs que l'invitation d'artistes « périmés » constitue une insulte au bon goût, et envoie un signal négatif aux jeunes artistes marocains marginalisés et exclus.
Qu'une artiste refuse de brandir le drapeau du pays hôte, malgré les applaudissements, le soutien et la promotion qu'elle reçoit, dépasse les limites du bon goût pour atteindre un niveau d'irrespect inacceptable. Le drapeau marocain n'est pas un simple accessoire qu'on agite par politesse : c'est le symbole de la souveraineté d'un peuple fier, qui ne tolère ni humiliation ni condescendance, quel que soit le nom de l'invité.
Au-delà de l'incident impliquant Nancy Ajram, Mawazine est de plus en plus perçu comme un festival de contradictions : des millions de dirhams sont dépensés pour des artistes internationaux et arabes, dont certains n'ont plus aucun crédit artistique digne de ce nom, alors que le citoyen marocain fait face à des défis sociaux et économiques réels – chômage, inflation, crise du pouvoir d'achat...
Le festival, qui était au départ un projet ambitieux pour faire du Maroc une plateforme culturelle internationale, est devenu aujourd'hui une occasion de dépenses excessives, de promotion d'artistes sans contenu, et d'exclusion des talents marocains sérieux. Ce qui suscite encore plus d'indignation, c'est l'absence totale de transparence dans le financement de l'événement : nul ne sait comment les fonds sont gérés, qui en profite, qui en perd, ni qui décide des têtes d'affiche.
Si les organisateurs pensent que faire venir des noms usés suffit à satisfaire le public, ils se trompent lourdement. Les Marocains n'applaudissent plus simplement parce qu'un artiste est « célèbre ». Ils recherchent de l'art authentique, des artistes qui les respectent, qui respectent leurs symboles, et qui savent qu'ils ne se tiennent sur scène que grâce au soutien et à l'accueil de ce peuple.
Et si certains considèrent l'affaire Nancy Ajram comme un simple incident isolé, ce qui est encore plus affligeant, c'est l'absence totale de réaction officielle du festival – ni explication ni excuse – ce qui renforce le sentiment que le citoyen marocain n'est qu'un spectateur passif dans un spectacle qui ne le respecte pas, et ne le représente pas.
Ce qui s'est passé à Mawazine 2025 n'est pas une simple « erreur » d'une artiste de passage, mais le symptôme d'une logique plus profonde qui privilégie le faste et le clinquant au détriment du goût et du contenu, en marginalisant l'artiste marocain au profit de noms qui ont même perdu leur crédibilité dans leurs propres pays.
Le festival Mawazine a urgemment besoin d'une refonte complète – une révision de fond qui redonne à la scène marocaine sa dignité artistique, qui respecte son public, et qui place le drapeau marocain au-dessus de toute considération, et non comme un « accessoire » que l'on accepte ou refuse sans conséquence.


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