La coalition gouvernementale a, semble-t-il, mis un terme à ses dissensions et décidé de tourner la page des conflits dont les péripéties ont défrayé la chronique sur la scène politique nationale ces derniers temps. En effet, les leaders des partis de la majorité se sont réunis, jeudi 4 octobre en la résidence du Chef du gouvernement, par ailleurs secrétaire général du PJD, Saad Eddine EL Othmani qui a saisi cette occasion pour apporter des éclaircissements sur la crise PJD/RNI. La réunion s'est déroulée en présence notamment de Slimane El Omrani, secrétaire général adjoint du PJD, Mustapha Ramid, membre du secrétariat général, alors que le RNI était représenté par son secrétaire général, Aziz Akhannouch qui était accompagné de Rachid Talbi Alami, membre dirigeant au sein du parti, outre Mohamed Sajid de l'Union constitutionnelle (UC), Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP, Mohand Laensar, SG du MP et Mohamed Nabil Banabdellah, secrétaire général du PPS. Des sources ayant pris part à la réunion ont indiqué à Hespress que le SG du PJD a informé les leaders de la coalition gouvernementale avoir tenu une réunion avec Aziz Akhannouch, lors de laquelle ils ont convenu de régler leurs différends en dehors du cadre de la majorité, qui par conséquent, n'est plus concernée. Sur un autre registre, El Othmani a présenté un rapport sur les réalisations du gouvernement et les défis qui restent à relever. Les leaders politiques ont, à cet égard, souligné la nécessité de poursuivre le dialogue social avec les centrales syndicales en vue de parvenir à un accord concernant les dossiers revendicatifs. Le projet de loi de finances 2019 était également à l'ordre du jour. Selon les sources de Hespress, il a été convenu de tenir une autre réunion la semaine prochaine, consacrée à l'examen de cette question. Pour ce qui est de l'élection du président de la chambre des conseillers qui doit avoir lieu après l'ouverture par le roi, la semaine prochaine, de la session d'automne du parlement, elle n'a pas été tranchée. Il a été convenu de consulter le groupe parlementaire de chaque parti pour dégager une position unifiée. Pour Driss Lachgar, cette réunion a mis l'accent sur la rentrée sociale, notamment après la dure conjoncture qui a épuisé les Marocains et mis leurs finances à rude épreuve. Dans une déclaration à Hespress, le premier secrétaire de l'USFP a fait savoir que des signes venus du plus haut de l'Etat signifiaient clairement que la situation dans le pays n'est pas des meilleures, et que le gouvernement est tenu de prendre en charge les problèmes des populations, notamment en termes de santé et d'enseignement.