Cette fin d'année scolaire ne semble pas se dérouler tranquillement. Et ce n'est pas le Covid-19 qui gangrène son bon fonctionnement mais plutôt les enseignants recrutés par contrat auprès du ministère de l'éducation nationale, qui menacent de suspendre l'insertion des notes des étudiants et les résultats des examens sur le site de « Massar ». Cette démarche, si elle est appliquée à grande échelle, va déstabiliser non seulement le processus d'annonce des résultats de fin d'année scolaire, ce qui mettrait le ministère de tutelle en difficulté à l'approche des dates limites des examens finaux, mais aussi les étudiants qui se trouvent coincés dans ce conflit. Les enseignants contractuels, eux, poursuivront leurs démarches d'escalade comme annoncé. Ainsi, et pour ne pas assumer à eux seuls la responsabilités de cette menace, les contractuels ont lancé la balle aux cadres administratifs, notant que la responsabilité d'insérer les notes dans la plateforme « Massar » leur incombe. Un jeu de balle qui créera certainement un large débat en raison des dernières tensions entre les cadres administratifs et le ministère de tutelle, à cause des dernières protestations de cette catégories de cadres du MEN. Les enseignants contractuels s'engagent généralement dans des protestations et des grèves sur le terrain. Mais ces formes de protestation n'ont pas abouti à la réalisation de leur dossier revendicatif, ce qui les a incités à embarrasser le ministère au niveau juridique, en affirmant que les enseignants n'ont aucune responsabilité dans ce processus pivot au niveau des résultats académiques. Dans une déclaration à Hespress, Abdellah Kachmar, membre de la Coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès du MEN, a souligné que le boycott du système « Massar » est une forme de protestation comme les différentes étapes de lutte engagées par la Coordination. Pour appuyer ses propos, ce membre de la coordination des enseignants explique que cette tâche ne relève pas de la responsabilité des enseignants, ajoutant que « le devoir des enseignants est d'assurer l'enseignement. Et comme il est le cas pour les heures de solidarité, le ministère de l'Education nationale impose souvent certaines taches au personnel enseignant sans aucune contrepartie« . Ainsi, Abdellah Kachmar a affirmé que l'insertion des notes à travers le système d'information « Massar » s'inscrit dans le cadre des tâches de l'administration éducative et non pas celles des cadres pédagogiques, indiquant que c'est le ministère qui porte l'entière responsabilité de cette confusion dans le secteur de l'éducation et de la formation. In fine, le même interlocuteur a pointé du doigt la responsabilité de la tutelle qui devra assumer les conséquences de la fermeture de la porte du dialogue et de l'activation de mesures injonctives contre les enseignants recrutés par contrat au lieu de répondre leur dossier revendicatifs.