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Sports mécaniques : 67 ans plus tard, la Formule 1 retourne au Maroc... À la recherche du Grand Prix perdu !
Publié dans L'opinion le 03 - 06 - 2025

Le rugissement des monoplaces, le frisson de la vitesse et l'adrénaline des virages serrés. Peu de Marocains aujourd'hui savent que le Royaume du Maroc a jadis vibré au rythme de la Formule 1, un sport où la technologie et la passion se rencontrent dans une course effrénée vers la victoire.
Il y a 67 ans, Casablanca entrait dans l'Histoire du sport automobile en accueillant le Grand Prix de Formule 1 du Maroc 1958 sur le célèbre circuit d'Aïn-Diab, une route côtière transformée en piste de compétition. À quelques encablures de la piste se trouvait la piscine Georges Orthlieb, à l'époque la plus grande piscine d'eau de mer au monde, un lieu de détente emblématique du Casablanca d'avant-indépendance.
Ce dimanche 19 octobre 1958, sous un soleil éclatant, les spectateurs massés le long de la piste assistèrent à une lutte intense sur l'asphalte Stirling Moss, légende britannique du volant, décrocha la victoire au volant de sa Vanwall, tandis que Mike Hawthorn, en terminant deuxième, s'assura le prestigieux titre de Champion du monde des pilotes, battant son adversaire d'un seul point. La course fut mémorable, mais marquée par une tragédie : Stuart Lewis-Evans, pilote de l'écurie Vanwall, fut victime d'un terrible accident dont il ne se remit jamais.
Le circuit d'Aïn-Diab, tracé sur les routes reliant Casablanca à Azemmour, fut conçu par le Royal Automobile Club du Maroc et construit en seulement six semaines sous l'impulsion du Roi Mohammed V. Il accueillit une première course hors championnat en 1957, avant d'être intégré au calendrier officiel en 1958. Une course qui restera à ce jour la seule édition du Grand Prix du Maroc en championnat du monde.

Excellence technologique et stratégique
La Formule 1, bien plus qu'un simple sport mécanique, représente l'excellence technologique et stratégique. Chaque circuit est une prouesse d'ingénierie, pensé pour allier vitesse, technicité et sécurité. Contrairement aux circuits de course classiques, une piste homologuée pour la F1 doit répondre aux normes strictes de la Fédération Internationale de l'Automobile. Pour garantir des courses spectaculaires tout en assurant la sécurité des pilotes et du public, seuls les circuits certifiés Grade 1 peuvent accueillir un Grand Prix, et ils doivent respecter des exigences précises. La longueur minimale d'un circuit est de 3,5 km, bien que la majorité dépasse 5 km, avec une largeur de piste d'au moins 12 mètres permettant des dépassements stratégiques. La conception inclut des zones de dégagement essentielles pour limiter les risques en cas de sortie de piste, et l'installation de barrières de sécurité comme les TecPro ou SAFER barriers, conçues pour absorber l'impact des chocs.
La visibilité des commissaires de course doit être totale pour leur permettre de réagir rapidement en cas d'incident, tandis qu'un système de drainage sophistiqué empêche l'accumulation d'eau et assure une adhérence optimale sur piste mouillée.
En arrière-plan, une technologie avancée est intégrée au circuit avec des capteurs de vitesse, des caméras haute définition et des systèmes de communication de pointe, garantissant une retransmission fluide et un suivi précis des performances.
Ce n'est pas un hasard si les Grands Prix sont suivis par des millions de fans à travers le monde, fascinés par cet univers où l'aérodynamisme et l'ingéniosité se disputent chaque centième de seconde.
Aujourd'hui, le Maroc s'apprête à réécrire cette page oubliée de son histoire. À vingt kilomètres du rivage atlantique de Tanger, un projet ambitieux de 1,2 milliard de dollars prend forme, avec l'objectif de ramener la Formule 1 sur le sol africain après 32 ans d'absence. Ce circuit de Grade 1, répondant aux standards les plus élevés du sport automobile, pourra accueillir non seulement la F1, mais aussi le Championnat du Monde d'Endurance et le MotoGP. Avec 800 millions de dollars déjà sécurisés auprès d'investisseurs privés, les contours de ce rêve deviennent peu à peu une réalité.
Le Maroc, référence en matière d'infrastructures sportives
Mais avant de plonger dans le futur, il est essentiel de rappeler que le Maroc possède déjà une infrastructure active dédiée au sport automobile. Le Circuit Moulay El Hassan à Marrakech, ouvert en 2009, accueille des compétitions internationales comme le WTCR (World Touring Car Cup) - une une compétition de voitures de tourisme où des pilotes s'affrontent sur des circuits urbains et permanents avec des véhicules basés sur des modèles de série- . Et le célèbre Trophée Andros. Ce tracé urbain a été le théâtre de batailles spectaculaires, bien que la dernière course WTCR y ait eu lieu en 2022. Si le projet de Tanger marque une ambition nouvelle, Marrakech reste un haut lieu du sport automobile africain.
Ce renouveau ne concerne pas seulement la course automobile. Le Maroc s'impose comme une référence en matière d'infrastructures sportives, affirmant son ambition internationale avec des événements majeurs. De la Diamond League de Rabat, rassemblant l'élite mondiale de l'athlétisme, à la Coupe du Monde Féminine U17 du 17 octobre au 8 novembre 2025, en passant par la CAN Féminine du 5 au 26 juillet avant d'être le théâtre de la CAN Masculine entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026. Ces compétitions s'inscrivent dans une trajectoire qui culminera avec la Coupe du Monde 2030, marquant ainsi son entrée définitive dans la lumière du sport mondial. Lorsque les feux s'allumeront sur le nouveau circuit marocain, ce ne sera pas simplement le début d'une course, mais le prolongement d'une Histoire réactivée après 67 ans de silence. Une invitation à renouer avec une passion enfouie, et une déclaration audacieuse : le Maroc est prêt à écrire une nouvelle page de la Formule 1.


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