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Migration: Face à la crise en Afghanistan, la Grèce poursuit sa politique raciste et islamophobe
Publié dans Hespress le 18 - 08 - 2021

La Grèce continue d'enfreindre les lois des réfugiés pour tenter de faire refouler des migrants Afghans en Turquie. Alors que le pays avait déjà rejeté les demandes d'asiles de 2.000 Afghans avant la prise du pouvoir par les talibans, et poussé Ankara à les accueillir, face à la crise humanitaire, Athènes continue bafouer les droits de ces personnes à un asile.
La Grèce mène une politique ouvertement islamophobe et raciste envers les demandeurs d'asile et des migrants sous les yeux de la communauté internationale et surtout des autres pays européens.
Après avoir refoulé pendant de nombreuses années des migrants syriens ayant fuit la guerre en Syrie, c'est au tour des Afghans d'être au cœur des campagnes de refoulements d'Athènes.
La Grèce estime que ces demandeurs d'asile arrivés par la mer Egée seraient mieux accueillis en Turquie et tente depuis plusieurs mois de faire pression sur son voisin et son meilleur ennemi pour accueillir ces personnes non désirées sur son sol à cause de leur religion et leur ethnie.
Selon l'ONU, pendant les quatre premiers mois de 2021, la Grèce à vu arriver 1.000 demandeurs d'asile sont 47% sont Afghans 15% Syriens, 9% des Somaliens, indique le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR).
Le pays a rejeté la demande d'asile de 2.000 personnes et cherche à s'en débarrasser en les renvoyant vers la Turquie, en dépit de l'urgence humanitaire en Afghanistan, actuelle, qui fait suite à la prise de pouvoir par la force des talibans, plongeant le pays 20 ans arrière et dans l'insécurité totale.
« Aucun pays ne peut mettre en place des renvois en Afghanistan », a déclaré mercredi, le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi, à la chaîne de télévision Skaï.
« Nous n'avons pas une image claire de la situation qui prévaudra en Afghanistan dans les prochains mois » et « nous considérons la Turquie comme un pays sûr pour les citoyens afghans », a-t-il indiqué dans une déclaration raciste et islamophobe, des plus choquantes.
Il ne s'agit pas de la première fois que le ministre grec fait des déclarations aventuristes et xénophobes et islamophobes concernant les migrants qui ont demandé l'asile à la Grèce, et ce n'est pas non plus la première fois que la Grèce ne fait pas la Une des journaux pour avoir maltraité les migrants, les images des gardes côtes brutalisant les migrants ont fait le tour du monde, pourtant, la Grèce échappe encore et toujours à des sanctions européennes.
« La Turquie est un pays sûr pour les demandeurs d'asile de Syrie, d'Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh, de Somalie selon un décret conjoint adopté par les ministères des Affaires étrangères et des Migrations », avait déclaré début juin le ministère des Migrations dans un communiqué;
« Ils ne sont pas en danger à cause de leur religion, de leur nationalité, de leur opinion politique, ou appartenance à un groupe social, et peuvent chercher l'asile en Turquie plutôt qu'en Grèce », a-t-il poursuivi.
Le ministre grec des Migrations est allé encore plus loin dans ses déclarations en estimant que le refoulement des migrants dont les demandes d'asiles ont été -volontairement- rejetées en Grèce, vont obliger la Turquie à les accepter et cela réduira les flux de migrations pour son pays.
L'Union européenne et la Turquie ont signé un accord en 2016 visant à faire accepter des réfugiés syriens se trouvant en Grèce par Ankara des suites de la guerre en Syrie, après avoir examiné si la Turquie était en mesure de leur offrir la sécurité. Mais cet accord ne concernait que les Syriens et depuis, la Grèce continue de faire pression sur Ankara pour faire refouler toutes les personnes parvenues sur leur sol vers la Turquie.
Pourtant, cette politique xénophobe, discriminatoire et islamophobe menée par la Grèce est également contraire à la Convention de Genève sur la protection des réfugiés qui indique que les Etats signataires n'ont pas le droit de discriminer ces demandeurs d'asile sur la base de leur race, religion ou de leur pays d'origine.
Selon l'ONG Refugee Support Aegean, le concept de « pays tiers sûr » que la Grèce utilise pour qualifier la Turquie et refuser d'assumer ses responsabilités, est contraire à la législation européenne et le seul autre pays dans l'Union Européenne à avoir attribué à la Turquie cette qualification est la Hongrie.
La Grèce a également été épinglée par l'organisation Médecins sans frontières (MSF) qui s'est dite « outrée par la crise » migratoire persistante sur les îles grecques. En appelant la Grèce et les dirigeants européens à « mettre fin à leur approche meurtrière » d'enfermement des demandeurs d'asile dans des camps où leur santé se détériore.
Près de 10.000 migrants vivent actuellement confinés dans les « hotspots », également appelés Centres de réception et d'identification, de cinq îles grecques en mer Egée (Lesbos, Samos, Chios, Leros, Kos), a rappelé MSF.
D'autant plus que cette politique discriminatoire et raciste se traduit également chez certains individus de nationalité grecque. Le 14 août, la police grecque de l'île de Crète a annoncé l'arrestation de sept hommes, suspectés d'avoir pénétré dans un logement où vivaient 13 travailleurs migrants pakistanais, de les avoir agressés, frappés, et de les avoir volés.
L'Union européenne avait également montré sa préoccupation pour la manière avec laquelle la Grèce traite les migrants. Outre, le fait qu'ils se voient déshabillés, humiliés et roués de coups et aspergés d'eau froide en hiver par exemple, les migrant subissent d'autres actes de violences avant même d'arriver vers les côtes grecques.
Athènes utilise en effet des canons sonores vers sa frontières avec la Turquie pour dissuader les migrants d'entrer sur son territoire. « Je pense que c'est une façon étrange de protéger vos frontières », a déclaré en juin la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson, lors d'une conférence de presse à Bruxelles à l'issue d'une rencontre avec Notis Mitarachi.
« Ce n'est pas quelque chose qui a été financé par la Commission européenne. Et j'espère que cela est conforme aux droits fondamentaux, cela doit bien sûr être clarifié », a-t-elle ajouté face au ministre grec qui a défendu l'utilisation de ces canons acoustiques.


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