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Pénurie d'eau : du "pain" sur la planche pour Nizar Baraka
Publié dans Hespress le 02 - 03 - 2022

Confronté au manque de pluie, à la raréfaction des ressources en eau aggravée par la surexploitation des nappes phréatiques, au niveau des barrages extrêmement bas, le Maroc est l'un des pays au monde des plus altérés par le changement climatique. Dans le Royaume, la demande en eau dépasse les ressources disponibles. Géographie oblige, les données du World Resources Institute (WRI) placent notre pays dans le top 20 du classement mondial des pays qui en souffrent le plus.
Les chiffres quant à ce phénomène sont préoccupants à plus d'un titre. Notre disponibilité de l'eau était en 2015 de 645 m3 et on la situe actuellement alentour de 600 m3, soit largement en dessous du seuil de pauvreté de l'eau, établi à 1 000 m3 par personne et par an. Le Maroc devrait passer à l'horizon 2050 sous le seuil critique des 500 m3 perdant au passage 30 %. Cela s'explique par une faible pluviométrie, une augmentation constante de la demande en eau due à une démographie galopante, une forte urbanisation, une surexploitation des nappes phréatiques, au niveau des barrages en berne et autres facteurs dont l'homme répond comme l'activité domestique.
© Mounir Mehimdate/Nizar Baraka ministre de l'Equipement et de l'eau
Conséquences, de nombreuses régions souffrent de la sécheresse, notamment en milieu rural. Mais pas seulement, puisqu'aujourd'hui, et plus que jamais, ses effets se font sentir en milieu urbain. Aussi, lors d'une présentation du ministre de l'Equipement et de l'eau, Nizar Baraka, devant les membres de la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement de la Chambre des représentants, la sonnette d'alarme sur la situation de l'eau au Maroc a été tirée. En effet, l'exposé ministériel quant à la pénurie des ressources en eau et les mesures d'urgence pour sécuriser l'approvisionnement en eau, a été plein de chiffres alarmants et souvent au rouge. Nizar Baraka a indiqué que le phénomène de pénurie d'eau qui touche le Maroc ne datait pas d'aujourd'hui, liant cela aux changements climatiques et ses conséquences, diminution du taux de précipitations et augmentation de la température moyenne annuelle de plus d'un degré Celsius notamment.
© Mounir Mehimdate/Nizar Baraka ministre de l'Equipement et de l'eau
Les réserves en eau que contiennent les retenues des grands barrages s'élèvent à la date du 28 février 2022 à 5,28 milliards de mètres cubes, soit seulement 32,8 % du taux de remplissage de ces barrages, contre 49,2 % à la même période l'année dernière a indiqué le ministre. Les apports d'eau recensés au 1er septembre 2021 a atteint 714 millions de mètres cubes au niveau de ces grands barrages, ce qui représente un déficit de 89 % par rapport à la moyenne annuelle. Et d'énumérer les déficits qui vont de 30 à 50 % dans les bassins hydrauliques de Guir-Ziz-Rhéris et de Drâa-Oued Noun et de 60 à 70 % dans les bassins hydrauliques du Loukkos, Sebou, Bouregreg et Sakia El Hamra-Oued Eddahab, jusqu'à 71 à 80 % dans les bassins hydrauliques de Souss-Massa, du Tensift, de l'Oum Er Rbia et de la Moulouya. Nizar Baraka a déploré par ailleurs que ce manque de précipitations, qui a pesé négativement sur les réserves en eaux de surface, a amené à une exploitation accrue des eaux souterraines, entraînant une baisse du niveau d'eau dans toutes les nappes phréatiques dont certaines ont régressé de plus d'un mètre en une année.
© Mounir Mehimdate/Nizar Baraka ministre de l'Equipement et de l'eau
D'après Baraka, les réserves en eaux actuellement disponibles dans les barrages permettront de maintenir l'approvisionnement des grandes villes dans des conditions normales. Des perturbations vont cependant avoir lieu dans les villes et localités dépendant des bassins de la Moulouya et du Tensift, en raison des faibles réserves que renferment les barrages qui en relèvent. S'agissant du retard pris dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'eau, Nizar Baraka a indiqué que cela a compromis la réalisation de plusieurs projets importants, tels des stations de dessalement de l'eau, notamment celles de Casablanca (qui sera déficitaire en eau potable à partir de 2025) et de Saïdia (pour assurer l'accès à l'eau potable aux villes de Saïdia, Driouch, Nador et Berkane) ou ceux visant à transférer les eaux des bassins du Loukkos et du Sebou vers les bassins d'Oum Er Rbia et de Tensift. Cette situation impacte négativement la couverture des besoins en eau potable des villes du littoral atlantique ainsi que de Marrakech, de même que les besoins en eau d'irrigation des terres des régions de Doukkala, Bni Amir et Tessaout.
© Mounir Mehimdate/Nizar Baraka ministre de l'Equipement et de l'eau
Nizar Baraka a également manifesté son regret quant au rythme de la réalisation des projets pour ce qui est de la stratégie prévoyant la construction de 57 barrages et qui n'en est aujourd'hui qu'à 9 grands barrages de réalisés, tandis que 15 autres sont en cours de construction. Par ailleurs, et pour faire face au déficit en eau potable en milieu rural, Nizar Baraka a indiqué que les travaux de réalisation d'installations durables destinées aux centres ruraux et aux douars prévus par le Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027 seront accélérés. Le ministre a également évoqué la mobilisation d'une enveloppe de deux milliards de dirhams au cours de cette année pour la réalisation de nouveaux projets visant à assurer l'accès à l'eau potable au profit des habitants de 50 centres ruraux et de 1 970 douars.


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