Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune n'a pas reçu l'accueil qu'il espérait lors de sa visite officielle en Turquie de trois jours. Durant sa visite en demi-teinte, il n'a pas pu mettre le dossier du Sahara au centre des discussions. Abdelmadjid Tebboune n'a pas été accueilli par le président Recep Tayyip Erdogan à son arrivée à l'aéroport lundi en Turquie. La Turquie qui veille à respecter les règles protocolaires à la lettre l'a fait accueillir par le vice-président. Le seul moment où les deux hommes se sont rencontrés s'est révélé être devant les caméras lorsque Abdelmadjid Tebboune a été accueilli par le président turc devant le palais présidentiel d'Ankara. La suite des entretiens de haut niveau s'est faite encore une fois avec le vice-président. Les médias turcs non plus n'ont pas accordé l'attention qu'il fallait à la visite du président algérien, à l'exception des médias officiels. Néanmoins, les deux pays ont signé 15 accords d'entente qui concernaient les investissements turcs en Algérie, dans les secteurs de l'énergie, de l'éducation et des infrastructures, et ne comportaient pas d'importants accords politiques et stratégiques. La Turquie est devenue le premier investisseur étranger en Algérie avec un volume de 5 milliards de dollars et l'intention déclarée est de porter les investissements turcs en Algérie à plus de 10 milliards de dollars prochainement. Les deux parties ont fait part de leur vision commune concernant la Libye, et son droit à l'autodétermination, et ont discuté de la situation dans la région du Sahel et du terrorisme, mais le président algérien n'a pas pu glisser comme à l'accoutumée de la politique algérienne, le dossier du Sahara qui ne faisait pas partie de l'ordre du jour. En effet, la position de principe de la Turquie à ce sujet est claire et elle est du côté du Maroc. La Turquie, qui est un fervent défenseur de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des nations, soutient également celle du Maroc, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, depuis Marrakech mercredi dernier. « La Turquie soutient la souveraineté et l'intégrité territoriale du Maroc frère », a-t-il déclaré, soulignant que les relations entre les pays sur la base de ces principes sont « essentielles pour une stabilité permanente ».