Fraichement débarqué, en ce mois de décembre, sur la console de Sony, la PlayStation 4 (PS4), Player Uknown BattleGrounds, dit PUBG, s'est imposé en tant que référence parmi les jeux vidéo de type « Battle royale ». Hespress FR a testé le jeu, nos impressions. Tout d'abord, un peu d'histoire. PUBG n'est pas le premier jeu du genre à attirer les joueurs du monde entier. Des jeux de battle royale, notamment le mode « Day-Z » d'Arma 2, offraient la possibilité aux joueurs du monde entier d'entrer en guerre, que ce soit en solo, ou en équipe, dans des batailles acharnées pour la survie du plus fort. En effet, le concept des battle royale est assez simple : batailler son chemin à la première place, coute que coute. PUBG avait fait ses débuts dans un premier temps sur PC en 2017, avant de se voir porter sur Xbox One la même année. Il aura fallu attendre une année pour voir le jeu débarquer sur iOS et Android, à noter que la PS4 a été mise à l'écart jusqu'au mois de décembre 2018. PUBG, c'est quoi au juste ? Selon les derniers chiffres de Tencent, PUBG compte 30 millions d'utilisateurs actifs quotidiennement, avec 200 millions de téléchargements sur les 8 premiers mois de l'année en cours. Au troisième trimestre 2018, la version mobile de PUBG affichait le second record des jeux mobiles les joués dans le monde. Dans ce sens, il est à noter que les jeux sur mobile ont totalisé 35 % des revenus mondiaux de l'industrie du gaming sur les 6 dernières années. Cette situation menace la stabilité des consoles de salons, surtout avec le développement de smartphones dont la configuration est de plus en plus importante, notamment au niveau du processeur, de la RAM et du stockage. Cela dit, comme nous avons pu le tester sur la version mobile, les parties se passent de façon très simple. Chaque nouvelle partie compte 99 joueurs déployés sur une carte de 8X8 kilomètres. Les joueurs sont parachutés à différents endroits de la carte, et doivent se frayer un chemin afin de récupérer des équipements, notamment des armes, des munitions, des vêtements, des armures et des soins, afin de les aider à abattre le plus grand nombre possible de joueurs. Des véhicules sont aussi de la partie, puisqu'ils permettent de se déplacer sur la carte, qui reste assez imposante à parcourir sur pieds. Cela dit, les joueurs ne sont pas le seul danger de la carte, puisque les « combattants » doivent rester en mouvement constants, afin d'éviter d'être pris dans une zone rouge qui draine la vie au fur et à mesure. Différents modes de jeux existent, puisqu'il est possible de jouer seul, ou en équipe. Il est à noter qu'il est même possible de déterminer le niveau de difficulté au début du jeu. Des tournois virtuels, et autres évènements spéciaux sont aussi de la partie, avec des récompenses inédites à l'appui. Chaque joueur abattu rapporte de l'argent dans le jeu, à noter que les 10 derniers survivants se voient accorder un bonus spécial. De plus, le joueur avec le plus grand tableau de chasse est classé premier lors des parties suivantes, profitant de succès et bonus, jusqu'à ce qu'il soit détrôné. Le gameplay est assez fluide dans l'ensemble, à noter qu'il arrive que le système ralentisse un peu du fait de la connexion Internet, ou de la maintenance des serveurs du jeu. PUBG n'échappe pas au Freemium Longtemps établi dans les jeux sur mobiles, et de plus en plus sur consoles, notamment à travers les lootboxes (boites à trésors), le modèle freemium, qui allie Free (gratuit) et premium, invite les joueurs « impatients » à payer pour progresser rapidement dans le jeu. Ce modèle économique a été démocratisé avec des jeux tels que « Candy crush », qui profiter de son effet addictif afin de pousser les joueurs à acheter des déplacements et des vies, au lieu de devoir attendre 30 minutes en temps réel. Ainsi, e jeu propose aux joueurs d'acheter via sa « Banque Candy » 10 lingots à 9,91 dirhams, 50 lingots à 50 dirhams, 100 lingots à 100 dirhams et 150 lingots à 150 dirhams. Aujourd'hui, il n'est pas chose bizarre de voir certains jeux mobiles proposer des « avantages » premium à des prix allant jusqu'à 900 dirhams ou plus, afin d'acheter du contenu virtuel. Dans le cas des consoles, notamment des jeux tels que Call of Duty, le modèle freemium sert surtout à acheter des skins d'armes et de personnalisation d'avatars. Cela va encore plus loin dans les jeux de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG) et les arènes de bataille en ligne multijoueur (MOBA), notamment les cas de League Of Legends (LOL) et World Of Warcraft (WOW), puisqu'il faut débourser de l'argent réel pour améliorer ses personnages et développer leurs compétences, mais aussi pour acquérir des montures épiques et passer des niveaux rapidement grâce à des « sésames ». Les microstansactions, un mal nécessaire ? Les développeurs sont conscients de l'intérêt des microtransactions pour gonfler leurs gains. La demande est là, autant en profiter. Il est vrai que certains studios abusent du besoin des joueurs de se démarquer, coute que coute, en proposant de payer de l'argent réel contre des objets et fonctionnalités qui peuvent être débloqués en jouant normalement. D'autres développeurs jouent la carte des « contenus téléchargeables » (DLC), dont l'objectif est de compléter et d'enrichir une expérience de jeu qui devrait être disponible dès le départ. Il est devenu chose commune de voir les studios sortir 3 versions du même jeu en une année, notamment une version basique, une version spéciale, et une version ultime. Ces pratiques dérangent certes certains joueurs, mais pourquoi les studios de développement de jeux vidéo devraient « fermer ces mines d'or », du moment qu'il y a des joueurs prêts à débourser de l'argent pour ces fonctionnalités ?