La huitième édition du festival « Eté des Oudayas » s'est clôturée mardi 31 juillet en beauté avec un brassage de cultures, de backgrounds et de genres musicaux. Les Oudayas, cet endroit paisible, dédié aux moments de détente, était mardi soir, un espace de méditation où le public a été transporté, grâce aux mélodies et aux notes, à un lieu rêvé, ou plutôt en Inde, avec Amrat Hussein brother's Trio, les invités d'honneur de la soirée. Amrat Hussein avec sa tabla et percussion, Teepu Khan avec sa tabla, et Sanjay Khan avec sa voix raffinée qui a fait vibrer le corps de leur danseuse, à travers une autre dimension artistique, ont enchanté des spectateurs séduits dès les premières notes de musique. La musique soufie et la musique classique traditionnelle du nord de l'inde ont été mêlées avec brio par les « Brothers ». «Nous sommes très contents d'être ici au Maroc, c'est un vrai moment d'échange, et une vraie ouverture sur la culture marocaine et sur les Marocains qui sont des bons vivants, toujours curieux de découvrir d'autres cultures », a déclaré Amrat Hussein à Hespress FR, en marge de la clôture du festival. Entre les arbres des Oudayas et ses anciennes murailles qui font la grandeur de son histoire, se sont produits d'autres artistes outre les Amrat Hussein Brothers, tel Nasser Migri qui a également puisé dans son répertoire musical, avec un brin de passion hérité de sa famille qui a toujours trouvé son inspiration dans la Kasbah des Oudayas. Le rappel du patrimoine musical marocain était présent également, avec des danses folkloriques d'Al Mangouchi et d'El Aâlaoui , exposées par une troupe venue de la région orientale de Debdou. « La huitième édition de ce festival s'inscrit également dans une logique de diversité culturelle, à travers un programme varié, où plusieurs genres musicaux étaient au rendez-vous : le Gnaoui, le Hassani, et la chanson moderne », a déclaré à Hespress Fr Ouafae Bennani, directrice artistique du festival. Plusieurs prix ont été décernés lors de ce festival. En ouverture c'était la chanteuse Jalila Migri qui a été mise à l'honneur. Le prix Al Farabi a, quant à lui, été décerné à Amrat Hussein Brothers, alors que le groupe Amazigh Imdyazen Imintanout a eu droit à la fibule d'or. Le prix de la world Music, lui, a été octroyé à Nasser Migri. Trois styles différents, deux continents, et un seul art unissait tout le monde lors de cette cérémonie de clôture, un art venu d'un pays sans frontières où seuls la passion et l'amour de la musique priment.