Face à la controverse grandissante suite à la révocation du président du Conseil local des affaires islamiques de Figuig, le ministère de tutelle a officiellement rompu le silence. Dans une mise au point, il défend sa décision en invoquant des manquements professionnels avérés et fustige les interprétations qu'il juge malintentionnées. Suite à la révocation du président du Conseil local des affaires islamiques de Figuig, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a publié un communiqué explicatif pour clarifier les circonstances et les fondements de cette décision. Le document répond aux réactions parfois vives qui ont suivi l'annonce et qui, selon le ministère, sont entachées de « malentendus » ou motivées par des « positions malveillantes ». Selon ce communiqué, la décision repose sur des éléments factuels bien établis, notamment les absences répétées du président révoqué. Ces manquements ont été consignés dans un rapport établi par le Conseil régional des affaires islamiques, puis confirmés par le Conseil supérieur, et enfin reconnus par l'intéressé lui-même. Le ministère souligne que l'absence de communication initiale sur ces motifs ne signifie en rien un manque de justification, mais s'inscrit dans une logique de gestion administrative interne. Il est, selon les termes du communiqué, « implicitement entendu que la personne concernée ne s'acquitte plus des missions qui lui sont confiées ». Lire aussi : Ministère des habous : Un responsable condamné à 6 ans de prison pour corruption Pour asseoir la légitimité de la mesure, le ministère rappelle la distinction entre deux types de fonctions : celles relevant d'un cadre statutaire, où une décision judiciaire ou un avis disciplinaire est requis, et celles dites non statutaires, qui dépendent uniquement de l'autorité ayant procédé à la nomination. Le poste de Figuig appartient à cette seconde catégorie. Enfin, le ministère défend fermement la rigueur de la procédure, tout en dénonçant les critiques qu'il juge infondées. Il affirme que seules des personnes « soupçonneuses et paranoïaques » peuvent remettre en cause la crédibilité des institutions concernées, réaffirmant ainsi son attachement à une gouvernance religieuse encadrée, responsable et transparente.