Annoncés début juin et mis en service le 16 du même mois, les radars fixes intelligents capables de surveiller les deux sens de circulation ont rapidement produit leurs premiers résultats : plus de 62.000 infractions routières ont été enregistrées en moins de deux mois. Ces radars dits « bidirectionnels », déployés par l'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), représentent une évolution technologique majeure dans la lutte contre l'insécurité routière. Contrairement aux anciens dispositifs, qui ne contrôlaient qu'un seul sens, ces appareils repèrent désormais les véhicules à l'approche comme à l'éloignement, sans distinction. Entre le 16 juin et le 5 août, 90 nouveaux radars ont été activés. Résultat : 62.251 infractions ont été enregistrées dans le sens entrant. À cela s'ajoutent 14.238 infractions supplémentaires captées par les radars mobiles remorquables mis en service dès le 17 juillet, portant le total à 76.489 infractions constatées en moins de deux mois. Pour la NARSA, cette innovation vise à corriger une inégalité flagrante dans le contrôle routier. Jusqu'ici, certains conducteurs échappaient aux sanctions selon leur sens de circulation. Désormais, l'ensemble des usagers est placé sur un pied d'égalité, avec une surveillance constante, quelle que soit leur direction. L'Agence insiste sur le fait que ce dispositif cible en priorité les excès de vitesse, principale cause d'accidents mortels dans le Royaume. Elle rappelle que ces mesures s'inscrivent dans un plan national de réduction de l'accidentalité, priorité de santé publique. Dans un précédent communiqué, publié le 10 juin, la NARSA soulignait déjà son engagement à moderniser ses outils de contrôle au service d'une circulation plus sûre. Les conducteurs sont donc invités à faire preuve de la plus grande vigilance : avec ces radars intelligents, aucune infraction ne passe inaperçue, dans un sens comme dans l'autre.