Le Sommet de la TICAD, qui se tient les 20 et 21 août à Yokohama, devait être, comme à l'accoutumée, une plateforme pour renforcer la coopération nippo-africaine et mobiliser des investissements essentiels pour le continent. Mais une fois de plus, l'Algérie a cherché à instrumentaliser ce forum, en tentant d'y imposer la présence des séparatistes du polisario, au détriment des intérêts réels de l'Afrique. Alerté par le Maroc, le gouvernement japonais a pris une décision claire et ferme : aucune invitation n'a été adressée aux représentants de la soi-disant « rasd », entité non reconnue par les Nations Unies et encore moins par Tokyo. Les autorités japonaises ont rappelé que la TICAD est un cadre de coopération interétatique, réservé aux États souverains reconnus au sein de l'ONU. À ce titre, le Japon n'a jamais invité les séparatistes à ses sommets et n'entend pas déroger à cette ligne de principe. Mais les manœuvres algériennes n'ont pas seulement échoué auprès de l'hôte japonais. Elles ont également suscité une réaction sans précédent du côté africain. Pas moins de 18 pays du continent se sont mobilisés aux côtés du Maroc pour adresser une protestation écrite aux autorités japonaises, rejetant catégoriquement la présence des séparatistes. Dans leur démarche, ces États africains ont dénoncé une tentative de politisation « inacceptable » d'un forum exclusivement consacré au développement. Ils ont ajouté que la pseudo « rasd » « n'a rien à contribuer » aux travaux de la TICAD. Cette réaction collective marque un tournant. Pour la première fois, un groupe aussi large de pays africains s'oppose publiquement et par écrit à l'intrusion des séparatistes dans un cadre international. Elle traduit un ras-le-bol croissant vis-à-vis de l'Algérie, accusée d'exploiter les instances africaines pour ses agendas politiques, au détriment des priorités économiques et sociales du continent. Jamais la présence du polisario n'aura été aussi coûteuse et humiliante. À Yokohama, il est apparu clairement comme l'« indésirable » par excellence : ignoré par l'hôte japonais, rejeté par un large front africain, et privé de toute légitimité dans un forum où se dessinent pourtant des partenariats cruciaux pour l'avenir du continent. La TICAD, qui devait être un lieu de convergence pour mobiliser investissements et partenariats, a ainsi confirmé une évidence : l'Afrique n'a plus de temps à perdre avec des querelles stériles importées par l'Algérie. Le message envoyé depuis Yokohama est limpide : l'heure est à l'intégration économique, à la coopération constructive et au développement partagé — et non aux manœuvres idéologiques du passé.