Rima Hassan a officiellement tranché et mis des mots clairs sur son opinion concernant le dossier du Sahara. Alors qu'elle a été associée à l'Algérie et ses théories promouvant le séparatisme faisant volontairement un amalgame avec la cause palestinienne, la députée franco-palestinienne, a douché les espoirs de ceux qui souhaitent créer un faux Etat au sud du Maroc. Selon elle, il n'y aucune similitude entre cause palestinienne et le Sahara. Cette prise de position s'est d'abord illustrée par un rapport publié par l'Observatoire des camps de réfugiés, fondé par l'eurodéputée, dénonçant l'abandon par Alger de toute responsabilité et autorité dans les camps de Tindouf (en Algérie) au profit de la milice du polisario, tout en soulignant l'absence de protection juridique. Rima Hassan a ensuite pris de nouveau ses distances avec les théories séparatistes promues par Alger dans une interview accordée à un média espagnol connu pour sa ligne éditoriale anti-marocaine et proche des cercles du polisario. Après avoir été perçue comme proche de l'Algérie pendant un temps, elle s'y était même rendue pour écrire son livre, la députée européenne a clarifié sa position dans une réponse sans ambiguïté, la députée franco-palestinienne rejette toute comparaison avec la Palestine et appelle à une résolution politique fondée sur le dialogue. Dans des termes on ne peut plus clairs, Rima Hassan a mis en évidence les différences majeures qui séparent la cause palestinienne et le dossier du Sahara. La députée franco-palestinienne, semble avoir pris le temps d'analyser avec lucidité la situation en prenant en compte les réalités juridiques, historiques et politiques du Sahara, et en s'apercevant de la manipulation et du travestissement des faits opérés par la diplomatie algérienne pour tenter de copier la cause palestinienne. L'Algérie n'a pas seulement copié le drapeau de la Palestine pour créer celui du mouvement séparatiste du polisario, elle a créé une fausse « image de marque » calquée sur le combat légitime d'un peuple opprimé que tout le monde connait, mais la députée n'est pas dupe, et ses propos le montrent. « Je ne peux accepter l'affirmation selon laquelle ce que vit le peuple palestinien est exactement le même que ce que vit le peuple sahraoui. C'est une opinion, et je la fonde sur des réalités », a déclaré Rima Hassan dans une interview à El independiente qui lui a demandé si la cause palestinienne était comparable à celle du peuple sahraoui. La députée de LFI, a évoqué plusieurs raisons et vérités pour fonder son opinion et expliquer son propos, notamment en parlant de l'absence d'objectif génocidaire dans le cas du Sahara, et en rappelant que « la Cour internationale de justice reconnaît l'existence de liens historiques, culturels et juridiques avec le Maroc, ce qui n'est pas le cas avec les Palestiniens et les Israéliens ». « J'ai évoqué la dimension régionale pour souligner que la Palestine souffrait d'une colonisation qui s'inscrivait dans un programme colonialiste impérialiste occidental. Ce n'est pas le cas du Sahara », a-t-elle déclaré. Sur la question du référendum qui était la première option envisagée par l'ONU dans l'objectif de résolution du conflit du Sahara, Rima Hassan a encore une fois eu les bons mots et la lucidité qui devrait avoir lieu dans la lecture des faits sans parti pris. La députée a pris en compte que les Nations Unies ont conclu de l'impossibilité de la mise en oeuvre de l'option référendaire et soutient que des négociations directes incluant le Maroc et l'Algérie devraient avoir lieu, ce que Rabat soutient aussi. « J'ai écrit que le référendum n'a pas eu lieu, contrairement aux recommandations de l'ONU. Si cette solution échoue en raison de la difficulté de former le corps électoral, des négociations directes avec le peuple sahraoui devraient être envisagées. Je soutiens l'idée que le peuple sahraoui puisse s'exprimer, soit par référendum, soit par des négociations avec le Maroc et l'Algérie », a-t-elle précisé, alors que Alger continue de soulever la question du référendum bien qu'enterrée depuis plusieurs résolutions onusiennes, tout en refusant de reprendre les négociations politiques sous format de tables rondes sous l'égide de l'ONU. La députée franco-palestienienne a répondu avec clarté sur sa position en affirmant ne pas avoir d'opinion sur le Front polisario, indiquant rejeter la solution militaire. Vraisemblablement étonné par la justesse des réponses de Rima Hassan, le journaliste espagnol qui cherchait à créer la polémique en arrachant des déclarations pro-algériennes ou pro-polisario, est allé jusqu'à supposer qu'elle aurait reçu des menaces pour changer de discours. « Non, je n'ai pas reçu de menaces et, malgré quelques tentatives de polémique sur ce sujet, j'ai également reçu un soutien important de la part de personnes – marocaines, algériennes ou sahraouies – qui ont compris mon message d'unité, qui englobe toutes les sensibilités », a-t-elle rétorqué. Rima Hassan a mis en avant qu'elle ne souhaitait pas prendre position pour une solution ou une autre, appelant seulement à des discussions entre toutes les parties concernées par le conflit régional, et suggérant que de meilleures relations entre le Maroc et l'Algérie pourraient aider à régler ce dossier. Enfin, elle a rappelé que son message visait à unir l'Algérie et le Maroc, plutôt qu'à diviser.
