Dans une opération d'envergure illustrant l'importance de la coopération sécuritaire entre le Maroc et le Sénégal, l'Office central sénégalais de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCTRIS) est parvenu à démanteler un vaste réseau international de trafic de haschisch actif entre le Maroc et la Guinée-Bissau, en transitant par le territoire sénégalais. Cette réussite a été rendue possible grâce à une coordination étroite et méticuleuse avec les autorités marocaines, dont la contribution a été déterminante pour retracer le parcours de la filière et identifier ses membres, selon des sources médiatiques sénégalaises. D'après les mêmes sources, l'opération, menée lundi dernier par les éléments de la police sénégalaise dans la zone de Pikine-Technopole, à Dakar, a abouti à la saisie de plusieurs dizaines de kilogrammes de haschisch et à l'interpellation de trois individus : un citoyen sénégalais détenteur également de la nationalité bissau-guinéenne, et deux ressortissants de Guinée-Bissau. Selon les médias ayant relayé l'affaire, l'enquête a débuté au début du mois d'octobre lorsqu'un chauffeur sénégalais, résidant à Marrakech, a découvert six kilogrammes de haschisch soigneusement dissimulés à l'intérieur de deux chauffe-eau électriques. Grâce à une coopération exemplaire entre les autorités marocaines et sénégalaises, appuyée par des renseignements précis, l'OCTRIS a mis en place une opération de livraison surveillée après avoir remplacé la drogue par une substance inoffensive. Le destinataire final du colis s'est présenté le 13 octobre pour récupérer le paquet suspect dans un entrepôt situé dans le quartier de Yarakh, à bord de son véhicule. Il a ensuite été suivi puis arrêté, en compagnie de deux complices, après avoir déchargé la marchandise dans une habitation de Pikine-Technopole, dans la capitale sénégalaise. Le principal suspect, identifié sous les initiales B.D., détenteur des nationalités sénégalaise et bissau-guinéenne, a d'abord tenté d'échapper à toute responsabilité lors de son audition, affirmant qu'il se chargeait uniquement du transport du haschisch entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Il a toutefois reconnu l'existence d'un individu résidant en Guinée-Bissau, nommé B.L.T., présenté comme le cerveau présumé de ce réseau international. Dans un communiqué officiel, la Police nationale sénégalaise a confirmé que l'équipe opérationnelle de l'OCTRIS avait procédé, lundi, à l'arrestation de trois personnes en possession de 25 kilogrammes de haschisch dans la zone de Pikine-Technopole. Le communiqué précise que ces arrestations sont le résultat de l'exploitation de renseignements recueillis sur le terrain, après la découverte de deux lots de haschisch cachés dans des chauffe-eau électriques d'une capacité respective de 80 et 50 litres. À l'intérieur, les enquêteurs ont découvert des plaques de haschisch de 100 grammes chacune, pour un total de six kilogrammes. Les investigations menées à la suite de cette découverte ont permis d'interpeller le destinataire final venu récupérer les colis suspects dans un entrepôt à Yarakh. Après le transfert des paquets vers un appartement, les forces de l'ordre ont procédé à une perquisition qui s'est soldée par la saisie de 250 plaques de haschisch de 100 grammes chacune, soit un total de 25 kilogrammes. La fouille du logement a également permis la saisie de nombreux documents et équipements susceptibles d'avoir été utilisés par le réseau dans ses activités criminelles. Parmi eux : des passeports appartenant à des ressortissants de divers pays africains — Sénégal, Guinée-Bissau, Gambie et Espagne —, ainsi que des cartes d'identité, carnets de chèques, cartes bancaires, cinq téléphones portables et deux véhicules légers. La Police nationale sénégalaise a précisé que les suspects ont été placés en garde à vue, tandis que l'enquête se poursuit afin de démanteler l'ensemble des ramifications de ce réseau et d'identifier toutes les personnes impliquées dans cette affaire de trafic international de stupéfiants.