Le dispositif sécuritaire mis en place par les autorités marocaines et espagnoles pour éviter un épisode de migration en groupe ces derniers jours a démotivé plusieurs jeunes candidats à la migration, souligne la presse ibérique. Ces derniers jours et particulièrement depuis le week-end, des appels à l'organisation de migration en groupe vers la frontière au nord du Maroc, ont préoccupé les autorités aussi bien marocaines qu'espagnoles. Le Maroc a mobilisé ses composantes sécuritaires et a mis en place les moyens les plus avancés pour éviter ce scénario, faisant appel à la Gendarmerie nationale, aux Forces armées royales et à la protection civile, en plus de la Marine royale. L'un des moyens les plus efficaces dans ce dispositif utilisé dans la prévention reste la surveillance aérienne à travers les hélicoptères, qui permet de détecter l'approche des grands groupes aux postes frontières. Plusieurs régions ont été ciblées par les autorités, notamment au niveau forestier où les groupes de migrants ont l'habitude de se cacher en prévision de leur plan de migration illégale par voie terrestre. La média ibérique La Razon a affirmé que ces derniers jours, la coordination entre les deux pays voisins s'est intensifiée à la suite des appels diffusés sur les réseaux sociaux. « L'Espagne et le Maroc se coordonnent pour renforcer la surveillance des frontières en réponse aux menaces des réseaux sociaux », a indiqué le média, rappelant qu'une publication sur les réseaux sociaux annonçant une nouvelle migration massive à Sebta a suscité l'inquiétude des deux côtés de la frontière. « Le Maroc et l'Espagne ont agi de manière coordonnée et déployé toutes les ressources disponibles pour atténuer ce qui semblait être un nouvel épisode de la crise migratoire des nageurs qui s'est déroulée cet été », a ajouté le média citant des sources policières. Les autorités des deux pays redoutent en effet que le scénario du 15 septembre 2024 ne se reproduise, un passage forcé d'un grand nombre de migrants qui avait créé une crise migratoire sans précédent. Cependant, un autre élément préoccupe les autorités des deux pays, il s'agit du problème de la route maritime où un nombre de jeunes meurent en tentant de rejoindre l'autre rive. Leurs corps sont rarement retrouvés, et leur identification est compliquée. « La Garde civile (espagnole) a renforcé ses effectifs autour du poste frontière, tandis que le Maroc a déployé des policiers et des militaires aux points clés où ce type d'incidents se produit fréquemment », a noté La Razon. Le média espagnol affirme que « ce déploiement a eu l'effet escompté et a convaincu les jeunes » d'éviter toute tentative de migration irrégulière, qui avaient « annoncé leur intention d'entrer sur le territoire espagnol ».