À Santiago du Chili, ce 19 octobre 2025, le football marocain a changé de dimension. En battant l'Argentine (2-0) en finale de la Coupe du monde U20, les Lionceaux de l'Atlas ont offert au Royaume son premier sacre mondial dans la catégorie. Une victoire historique, fruit d'une génération dorée et du travail de fond porté par la Fédération Royale Marocaine de football (FRMF). Dans la ferveur du stade national, les chants se sont élevés comme une marée rouge et verte déferlant sur les tribunes. Quand l'arbitre a porté le sifflet à sa bouche, quand le dernier souffle du match s'est éteint, le Maroc venait d'inscrire son nom en lettres d'or dans l'histoire : champion du monde U20, vainqueur de l'Argentine (2-0). Un rêve qui semblait lointain, presque irréel, est devenu réalité sous les projecteurs de Santiago. Les jeunes Lionceaux de l'Atlas ont dompté l'ogre sud-américain avec courage et un talent qui ne trompe pas. Deux éclairs signés Yassir Zabiri, héros d'une finale déjà légendaire, ont suffi à faire basculer l'histoire. Leur parcours, c'est une épopée. Un conte de bravoure où chaque obstacle devient tremplin. Phase de groupes dominée avec sang-froid. Quarts de finale contre les États-Unis, remportés dans la douleur mais avec panache. Demi-finale face à la France, conclue aux tirs au but, comme une bataille de nerfs remportée par des garçons qui n'ont plus rien de novices. Et puis, la finale. Le sommet. Face à l'Argentine et ses étoiles, les Marocains n'ont pas tremblé. Ils ont répondu par une force collective, une discipline de fer et des fulgurances techniques qui ont allumé les rêves de tout un peuple. Ce triomphe n'est pas né du hasard. Il est le fruit d'une révolution silencieuse entamée il y a quinze ans. Le Maroc, longtemps cantonné au rôle d'outsider, a investi dans son futur. Des centres de formation modernes, des entraîneurs qualifiés, un suivi éducatif et humain : tout a été pensé pour que les talents bruts deviennent des diamants polis. Au cœur de cette transformation, un nom brille : l'Académie Mohammed VI. Depuis son inauguration, près de Rabat, elle est devenue une fabrique de champions. Terrains verdoyants, salles d'étude, dortoirs, encadrement médical... chaque pierre de cette forteresse du football est posée pour offrir aux jeunes Marocains les armes de leurs rêves. Hier soir, à Santiago, ce travail a trouvé sa consécration. Les Lionceaux ne se sont pas contentés de soulever un trophée. Ils ont offert une vision : celle d'un Maroc conquérant, fier, capable de rivaliser avec les plus grands. Mais ce n'est qu'un début. L'histoire demande maintenant d'être écrite à l'encre indélébile. De ces jeunes champions émergera la future ossature des Lions de l'Atlas. Leur défi : transformer l'or de la jeunesse en gloire éternelle au niveau senior. Au pays, les scènes de liesse ont embrasé les rues de Rabat, Casablanca, Marrakech, Tanger. Des cortèges de voitures, des drapeaux qui flottent aux balcons, des chants qui résonnent jusque tard dans la nuit. Dans les cafés bondés, on rejouait déjà les buts de Zabiri. Les réseaux sociaux se sont transformés en mosaïque rouge et verte. Cette victoire dépasse le sport : elle unit une nation. Elle offre à une jeunesse avide de modèles une fierté immense, un symbole d'espoir. Dans un pays où le football est une passion presque vitale, ce sacre résonne comme une revanche, une affirmation sur la scène mondiale. L'avenir, désormais, se dessine avec ambition. Ce sacre ouvre des portes : aux jeunes Marocains vers les grands clubs européens, au football local vers plus de crédibilité, à la sélection A vers un avenir encore plus prometteur. Car cette génération dorée ne doit pas rester une étoile filante. Elle doit devenir la base d'un Maroc conquérant, capable de rivaliser au plus haut niveau pendant des années. Le 20 octobre 2025 restera gravé dans la mémoire collective. Ce soir-là, au Chili, des garçons en rouge ont fait chavirer un pays entier. Ils ont rappelé que le football n'est pas seulement un sport, mais une flamme, une identité, un cri d'espoir. Le Maroc est champion du monde U20.