Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a affirmé que « le projet de loi de finances pour l'année 2026 ne peut être envisagé en dehors d'un processus historique initié il y a plus de 26 ans, un parcours qui illustre clairement la vision d'un développement marocain conciliant dimension économique et dynamisme positif orienté vers l'avenir ». Lors d'une séance plénière au Conseil des conseillers, mercredi, Lekjaa a souligné que « les choix de ce projet sont explicites, notamment le renforcement constant des piliers de l'État social, en parfaite cohérence avec les discours royaux et les orientations du gouvernement visant la mise en œuvre de ce type de réformes ». Il a expliqué que « l'essentiel aujourd'hui est que des millions de familles marocaines bénéficient d'un soutien social direct, dans le cadre d'un système basé sur un ensemble de mécanismes sélectifs, permettant ainsi à un tiers de la population, auparavant inscrite au régime 'RAMED', de profiter désormais de la couverture médicale obligatoire ». Le responsable gouvernemental a indiqué que dans les semaines à venir, le gouvernement entamera une réforme du système d'indemnisation du chômage, tout en réfléchissant à l'intégration des actifs percevant un revenu dans le cadre de leur activité économique, qu'il s'agisse de revenus ou de pensions, avant la fin du mandat actuel. Répondant aux questions sur le projet de protection sociale au Maroc, Lekjaa a précisé « qu'il est indispensable de reconnaître la notion d'accumulation positive, considérée comme le pilier fondamental du succès de ce projet », ajoutant que « ce projet ne peut être évalué à travers une seule année ou même un mandat gouvernemental ou parlementaire. Il doit passer par un processus d'accumulation et atteindre sa maturité pour atteindre pleinement les objectifs fixés ». Le ministre délégué a également rappelé que « le coût des mesures entreprises par le gouvernement dans ce domaine avoisine les 50 milliards de dirhams, alors que certains aspects nécessitent un suivi permanent et une attention continue », précisant que l'examen des modalités d'accès à ces avantages reste en cours. S'agissant du même projet social, Lekjaa a souligné que « le choix du gouvernement d'accélérer le rythme de construction et d'équipement des hôpitaux est une décision politique, s'inscrivant dans l'effort soutenu visant à améliorer les systèmes éducatif et sanitaire ». Face aux membres de la chambre parlementaire, le ministre a réaffirmé son attachement aux choix économiques du Royaume, observant que « l'économie marocaine possède une capacité de résilience et de résistance remarquable, ce qui s'est confirmé lors de la crise de la Covid-19 et malgré les années de sécheresse et la rareté des précipitations », tout en soulignant que « les répercussions de la crise ont été sensibles sur le budget général de l'État ainsi que sur le niveau de sa dette ». Dans un contexte similaire, le membre du gouvernement Akhannouch a précisé que « la réforme fiscale a permis une augmentation de 18 % des recettes, un résultat dont il faut se réjouir, car il a été obtenu après deux grandes consultations durant le mandat gouvernemental actuel », rappelant que « le lancement de ce gouvernement s'est fait dans un contexte particulièrement difficile ». Il convient de noter que le Conseil des conseillers a programmé deux séances plénières jeudi : la première sera consacrée au vote sur la première partie du projet de loi de finances, tandis que la seconde portera sur l'examen des projets de budgets annexes.