Alors que l'équipe d'Afrique du Sud prépare sa participation à la CAN et fête sa première qualification en Coupe du monde depuis 2010, une polémique vient assombrir le tableau. Le sélectionneur des Bafana Bafana, Hugo Broos, fait désormais l'objet d'une plainte déposée devant la Commission sud-africaine des droits de l'homme. Le United Democratic Movement (UDM) accuse le technicien belge d'avoir formulé des propos racistes et sexistes à l'encontre de son joueur Mbekezeli Mbokazi. Les faits reprochés remontent à une intervention médiatique tenue la veille, durant laquelle l'entraîneur de 73 ans a vivement critiqué Mbokazi, coupable selon lui d'avoir manqué son vol pour rejoindre la sélection. Irrité, Broos aurait tenu des propos jugés discriminatoires, provoquant l'indignation de plusieurs responsables politiques et associatifs. Dans son intervention, le coach passé notamment par Anderlecht et par la sélection camerounaise a justifié sa colère par un commentaire à caractère racial, affirmant que le défenseur « quitterait son bureau comme un garçon blanc », une phrase perçue comme humiliant et stigmatisante par de nombreuses organisations. L'UDM estime que ce type de déclaration porte atteinte à la dignité du joueur et renvoie à des stéréotypes racistes et sexistes « inacceptables de la part d'un responsable public ». Cette affaire intervient alors que les performances des Bafana Bafana sur le terrain sont en nette amélioration. Mais en dehors des stades, la sortie de Broos crée un malaise et ouvre la voie à de potentielles sanctions disciplinaires ou institutionnelles, selon l'issue de l'enquête de la Commission des Droits de l'homme.