Ligue Europa : Manchester United atomise Bilbao et se qualifie en finale    Ligue Europa Conference : Abde Ezzalzouli propulse le Bétis en finale    Botola Pro D1 "Inwi" : Les résultats de la 29e journée    Maroc - Sahel : Au-delà des alliances de circonstance... [INTEGRAL]    Daech au Sahel : Hammouchi tire la sonnette d'alarme    Réforme du système éducatif : Aziz Akhannouch attendu à la Chambre des Représentants    Espagne : La Cour suprême classe l'affaire des accusations de génocide contre le Polisario    Paris : inauguration de la succursale rénovée d'Al Omrane    Demi-finales Conférence League : Zalzouli, sera-t-il le 3e Marocain finaliste d'une compétition européenne cette saison !    Neil El Aynaoui, vers une première convocation en équipe nationale ?    Demi-finales LDC : Hakimi parmi le Onze type de l'UEFA    Procès de Mohammed Ziane : la peine de prison réduite à trois ans en appel    Léon XIV, le nouveau souverain pontife, un Américain modéré    Processus des Etats Africains Atlantiques: Adoption de la déclaration de Praia    Le Bitcoin dépasse les 100.000 dollars sur fond d'un apaisement des tensions commerciales    À l'occasion de son vingt-deuxième anniversaire : chaleureuses félicitations au Prince Moulay El Hassan    Rencontre entre Xi Jinping et Poutine : un reflet de la profondeur du partenariat sino-russe    Conclave : Fumée blanche, un nouveau pape est élu    Le monde a connu son second mois d'avril le plus chaud jamais enregistré    Libéria : Tanger Med Engineering s'occupera de la modernisation des ports    Sardine industrielle : le CC ouvre une instruction sur de présumées pratiques anticoncurrentielles    Londres réaffirme son engagement aux côtés du Maroc    Aviation civile : le Maroc parmi les pays candidats au Conseil de l'ICAO    Dislog obtient un financement de 25 millions de dollars de la BERD    Les actionnaires d'ADM appelés à se prononcer sur un programme d'endettement d'envergure et à acter la ratification d'accords majeurs le 10 juin    Marocains aux Pays-Bas : Intégration exemplaire malgré les défis    Diplomatie : Pedro Sánchez salue l'appui du Maroc lors du blackout en Espagne    Sonarges : allier performance et inclusion sociale, un défi stratégique    La RDC et Agentis scellent un partenariat pour bâtir 10 établissements hospitaliers    La commission mixte maroco-espagnole se penche sur Marhaba 2025    Télétravail: le Code du travail va en définir les modalités    Peines alternatives : un guide pratique en préparation pour accompagner la mise en œuvre de la loi 43.22    Journée internationale de l'arganier : l'arbre au centre de la lutte contre le changement climatique    Bassin du Souss-Massa : les retenues des barrages demeurent à un seuil critique de 20,7 %    Terrorisme : Hicham Jerando condamné par contumace à quinze ans de réclusion par la cour d'appel de Rabat    S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa célèbre les femmes de culture à Bakou    Le Caftan marocain, de l'héritage saharien au label mondial    Souveraineté culturelle : une nouvelle législation pour protéger l'histoire marocaine    Industrie cinématographique : il était une fois Ouarzazate ?    FITC : Vingt ans sur les planches et pas une ride    Rose à parfum : une production annuelle de 4.100 tonnes    Tourisme et probité publique : Mohamed Benalilou plaide aux Maldives pour une gouvernance éthique du secteur    Trafic de stupéfiants déjoué à Larache : deux tonnes de dérivés de cannabis saisies, huit arrestations    IBM Accélère la Révolution de l'IA Générative en Entreprise avec des Capacités Hybrides    Entre Pékin et Washington, Rabat tisse une ligne de crête stratégique avec en vue ses priorités souveraines, au premier rang desquelles la question du Sahara, dit le New York Times    Prix des Médias Arabes : Les gagnants dévoilés le 27 mai    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    SAR la Princesse Lalla Hasnaa visite à Bakou l'établissement scolaire "le complexe éducatif n°132-134", dans le cadre du jumelage éducatif entre Rabat et la capitale azerbaïdjanaise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Makhzen et élites... Au Tadla
Publié dans Jeunes du Maroc le 11 - 03 - 2005

Il y a de ces concepts polysémiques qui couvrent un large champ sémantique dans le discours politique et dans les médias. Parmi ceux-ci, la notion Makhzen soulève des discussions passionnantes voire passionnées. Qu'entend notre élite administrative par makhzen et quel est l'impact de la culture makhzenienne sur les autres segments de l'élite au Tadla ?
Pour l'élite administrative régionale, le Makhzen se limite à « Dar El Makhzen » qu'est le palais ou pouvoir central et aux grandes familles Caïdales du siècle dernier qui ont joué le rôle d'aristocratie féodale. Pour elle, ce que connaît notre pays et notre région comme problèmes, est tout simplement le fruit d'une mauvaise gestion dont sont responsables des "voyous'' ! Et de toutes les façons ajoute t-elle, notre problème est lié au sous-développement que connaissent les pays du sud et qui n'a rien à voir avec le Makhzen.
Cette élite, de par sa position dans le système makhzénien, cherche t-elle à faire avaler aux autres, non pas une vision objective de la réalité, mais une image à son avantage, pour servir ses propres intérêts ? En réalité, le Makhzen est un système institutionnel et de pensée qu'il convient de le traiter en théorie makhzenienne. « Le makhzen est tour à tour pouvoir, manifestation de pouvoirs, rouage de l'Etat, ordre, une façon d'être, devoirs, un style de vie des coutumes et traditions. Il a diffusé dans la vie publique dans les canaux de pouvoirs des règles de conduite et une façon particulière et propre de gérer les collectivités et les affaires de l'Etat ». En somme une culture politique. Celle-ci s'est développée par une socialisation politique qui a ignoré l'instruction civique tout en développant un ensemble durable de schèmes communs de pensée, de perception d'appréciation et d'action que l'Etat/Makhzen s'est attelé à inculquer à travers l'école, les médias et les appareils de l'Etat.
Ce nouvel habitus s'est développé essentiellement après la moitié des années 70 sur les vestiges d'une culture tribale, avec un comportement de l'élite lié à la permanence des valeurs ayant survécu aux structures sociales. Des valeurs pour contrecarrer toutes les velléités de changement et maintenir notre pays dans l'immobilisme politique, qui est plus manifeste dans la région du Tadla Azilal. Ensuite, cette dernière est à la traîne de ces pairs parce que son élite censée défendre son image et ses intérêts, est fortement imbue par cette culture. D'ailleurs, les associations -qui constituent l'espace de prédilection de l'élite- sont inféodées au makhzen quand elles ne végètent pas et disparaissent. Et les exemples sont nombreux. Enfin, le Tadla fait partie de la grande région historique du Fazzaz qui était un espace où se rencontraient deux types de société : « celle postulée par le pouvoir central et celle constituée par les tribus et dont les habitants ont subi à la fois les contradictions internes et la répression du Makhzen ».
Il en est sorti une mise en échec des villes -espaces favorables à la genèse des élites- par les tribus et par le makhzen. Ce dernier invoquant de contenir la menace des premières. Aussi, faut-il ajouter que la cohabitation amazigh/arabe dans la région n'était pas simple et facile, du fait que l'amazigh était assimilé dans le discours officiel à la Siba, comprise comme anarchie ou Jahilia. L'amazigh apparaissait comme l'autre. Cet héritage social et culturel a t-il marqué le brassage des populations et le subconscient collectif Tadlaoui, tout en exacerbant les contradictions et la méfiance des uns vis-à-vis des autres pour rendre l'élite régionale plus permissive à la culture makhzenienne ? C'est là une hypothèse de travail pouvant expliquer le retard relatif de l'élite et de la région.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.