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Que trouve-t-on à Sidi Abderrahmane ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2006

Ce minuscule îlot assailli par l'Atlantique, n'est accessible qu'à marée basse. Le cas échéant, une barque assure la traversée jusqu'à l'escalier contre lequel s'écrasent les vagues. Après avoir gravi les marches, le visiteur se faufile entre mendiants et commerçants. Ces derniers vendent des cierges, de l'eau de fleurs d'oranger, des pigeons sacrés, des herbes, des coqs noirs (pour le sacrifice), des plaques de plomb... Des dizaines de voyantes officient sur le rocher de Sidi Abderrahmane auquel on prête la capacité de "fertiliser les femmes stériles". C'est ainsi que quotidiennement, de nombreuses femmes viennent se soumettre aux pouvoirs magiques des sept vagues guérisseuses. En guise de reconnaissance, elles déposent de nombreuses offrandes au pied de la tombe du saint homme : coq, bougies, henné, argent... Afin d'accueillir la bénédiction de Sidi Abderrahmane, c'est derrière les rochers, à l'abri des regards que ces dames ôtent leur vêtement face à l'océan. Elles ne gardent pour tout atour qu'un soutien-gorge, une culotte ou un long seroual. Le rituel doit se faire le jeudi. Le rocher se compose de quelques cases où habitent des indigents vivant de la charité. Le tout badigeonné à la chaux, couvre entièrement la presqu'île. Le mausolée surmonté d'une boule de bronze, abrite deux tombes : celle de Sidi Abderrahmane Ibn Jilali, et celle de sa fidèle servante. Le tombeau du saint homme est recouvert d'un tissu ancien, vert et or. Les visiteurs l'agrippent, murmurent des voeux ou plongent dans la méditation. Réputé donc comme guérisseur de femmes "en mal d'amour ou de fécondité", Sidi Abderrahmane attire encore aujourd'hui des centaines de femmes. Elles s'exposent à la façade maritime (symboliquement face aux démons de la mer), pour anéantir les esprits maléfiques accrochés à leur âme. Certaines se baignent dans une grotte moins agitée par les vagues. Celles qui implorent le saint ne sont pas toutes illettrées! De nombreuses bourgeoises, des étudiantes, des femmes diplômées, font ce pèlerinage. Bon nombre de personnes (hommes et femmes) viennent aussi pour une consultation, une voyance, une demande ou une hospitalisation dans "El Khalwa" (lieu construit au milieu des rochers). Des exorcistes y installent des gens malades ou ayant reçu un mauvais sort. La plupart d'entre eux y passe plusieurs jours, attachés par des chaînes en fer.
On raconte que celles-ci s'ouvrent toutes seules dès la personne est délivrée d'un quelconque envoûtement. Autrefois un Moussem annuel (disparu aujourd'hui) réunissait tout ce petit monde. Cette île Mystérieuse, reste dit-on, encore à notre époque, protégée par des esprits plus ou moins maléfiques. Qui sait ?

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