La société Découvertes & Loisirs vient d'ouvrir un parc d'attractions “Magic Park” sur la rive droite du Bouregreg à Salé. Ce projet, qui a nécessité un investissement de 120 millions de dirhams, est le premier d'une série de nouveaux parcs qu'elle compte implanter dans les grandes villes du royaume. Déjà, pour les cinq prochaines années, cinq parcs “type Magic Park” seront édifiés à Casablanca, Marrakech, Agadir, Fès et Tanger, pour un investissement total de 500 millions de dirhams. “Dis Papa, pourquoi n'y a-t-il pas de Disney Land au Maroc et pourquoi faut-il aller jusqu'à Paris?”. Cette question évidente posée par la petite Ytri à son père lors de leur retour d'un voyage à Euro Disney près de Paris, est certainement pour beaucoup dans la décision de la famille Zniber de créer un parc d'attractions. Quoi qu'il en soit, ce vœu n'est pas resté sans réponse car deux années plus tard, une étude de faisabilité fut lancée dans ce sens. Celle-ci a duré deux ans. Parallèlement, deux sociétés américaines qui travaillent avec Disney, ainsi qu'un bureau d'études local, accompagnent les études marketing. Ainsi, le groupe Brahim Zniber, promoteur du projet, constitua son tour de table composé par le groupe Diana-Holding, Tahar et Nabil Zniber. La société Découvertes et Loisirs S.A, d'un capital de 15 millions de dirhams, vit le jour et entama la réalisation du parc d'attractions qui sera dénommé Magic Park. Situé en bordure de la rive droite de l'oued Bouregreg à Salé, à dix minutes du centre de Rabat, au carrefour du Complexe Dawliz et de Marjane, le Magic Park Salé est un site apparemment indiqué pour un tel projet avec une vue imprenable sur le Mausolée Mohammed V et la tour Hassan. Mais, selon les promoteurs, l'exécution du projet n'a pas été chose aisée compte tenu de la situation du terrain et du concept même du parc. “Outre l'architecte et son équipe, nous avons recruté des consultants étrangers spécialistes qui travaillent avec Disney, dans le domaine des loisirs, du divertissement et de la restauration”, souligne Tahar Zniber, administrateur directeur général de Découvertes & Loisirs. Avec un investissement de 150 millions de dirhams financés par des fonds propres et par des banques (Crédit du Maroc, BMCE bank et Wafabank), découvertes et loisirs lance Magic Park. “Ce nom se retient très facilement. Il nous est venu à l'esprit après les sondages que nous avons réalisés”, explique Nabil Zniber qui co-gère le parc avec son frère Tahar. En tous cas, ce nom évocateur prend sa signification dès que l'on pénètre dans le lieu. Même si le nom n'est pas typiquement marocain, en revanche tout l'esprit du parc, de l'architecture jusqu'aux activités pédagogiques, est essentiellement versé dans la culture marocaine. Se déclinant en trois zones d'activités, Magic Park a de quoi illuminer l'imagination d'un enfant. La première zone dénommée “junior” est réservée aux enfants de 3 à 12 ans, elle comporte 7 manèges aux noms aussi révélateurs que le carousel (Fantasia), le Red Baron (bataille de l'air), le Train (Magic West), Mini-Hilaya (caravane de l'Atlas), le Grand prix... Ceux-ci côtoient des kiosques, notamment de glaces, pop corn, sucreries et barba à papa ainsi que des animations assurées par des magiciens, jongleurs et des poupées géantes. Pour les amateurs de vidéo, ce ne sont pas les jeux qui manquent dans la deuxième partie du parc “zone Casbah”. 120 jeux vidéo dont 80 jeux d'adresse (bowling, football, basket...) ainsi que 40 autres jeux de dernière génération (motos, voitures de courses, jet ski...) sont réservés à tout le public. Cette zone comporte aussi un simulateur pour sensations fortes, 4 espaces thématiques consacrés à des ateliers et des anniversaires et une aile réservée à la restauration. Quant à la dernière zone, elle est surtout destinée aux amateurs de collision et de vitesse. Ainsi, elle comprend des autos tamponneuses et un grand prix. Avec tout cet équipement, les promoteurs du projet ne comptent pas lésiner sur les moyens pour promouvoir leurs activités. La presse, radio, les événements, flyers, affiches 4 par 3 et les salles de cinéma, seront ainsi mis à contribution. En outre, une émission hebdomadaire pour enfants est en cours d'étude. Le tout pour un budget de 3 millions de dirhams pour l'année 2002. Mais c'est dans les cinq prochaines années que les promoteurs vont effectuer des investissements jusque là jamais réalisés dans le domaine des parcs d'attractions. “Nous projetons d'ouvrir d'autres parcs à Casablanca, Marrakech, Agadir, Fès et Tanger. L'investissement pour les cinq prochaines années sera de l'ordre de 500 millions de dirhams pour ces 5 nouveaux parcs qui vont employer 1.500 personnes”, précise Tahar Zniber qui n'exclut pas de reprendre la gestion des parcs d'attractions de la Communauté urbaine de Casablanca (CUC). “D'ici deux à trois mois, la CUC devrait se réunir pour se prononcer sur l'avenir de ses parcs. En tous cas, nous étudierons toutes les opportunités”, a-t-il indiqué. Pour l'heure, Découvertes & Loisirs prévoit de rentabiliser Magic Park Salé après dix années d'exploitation.