Mais que pouvait bien faire un navire, battant pavillon algérien et frappé au sigle de la toute puissante Sonatrach, mouillant dans les eaux du port de Mohammadia, ces derniers jours ? Mystère et boule de gomme, face au mutisme sur les informations officielles, sur une probable reprise des relations commerciales avec la république voisine. Car, selon nos connaissances, hormis la redevance de transit encaissée par le Maroc sur le gazoduc Maghreb-Europe, il n'y a que les frontières toujours hermétiquement bouclées qui continuent d'occuper l'actualité et de désespérer les populations frontalières. Sinon, ce bateau venait-il décharger une cargaison d'hydrocarbures à la demande de notre pays ? Pour l'heure, et vu les succès enregistrés par notre pays auprès de la communauté internationale dans le soutien apporté au projet de plan d'autonomie, qui vient d'être présenté à l'ONU, il nous semble savoir que l'Algérie a redoublé de dépenses à coups de milliards de dollars dans ses achats d'armements d'avions et de chars de combat auprès de la Russie. Un signe évident que la réconciliation ne sera pas pour demain et que les frontières ne seraient pas ouvertes de sitôt.