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La gare de Casablanca, quel avenir ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 06 - 2007

La gare connue sous le nom de Casa-voyageurs, pourrait faire l'objet d'une restauration, voire d'un réaménagement. On parle même d'une éventuelle démolition pour construire, à la place, une gare moderne dans le style de ce qui a été réalisé à Tanger. Cette dernière éventualité serait une aberration pure et simple, parce qu'un monument de la mémoire architectural de la ville sera anéanti.
On le sait, les gares du Maroc font l'objet d'un intérêt particulier de la part du ministère de tutelle. Et c'est une très bonne chose de s'atteler à offrir un beau visage à toutes ces portes d'entrée du pays, lieux de passage des touristes qui découvrent ainsi le Maroc. Le travail fait dans ce sens à Tanger et ailleurs est appréciable et cette vision moderne des stations ferroviaires est un atout majeur. Mais le cas de la gare de Casablanca est unique en son genre. Et les bruits qui circulent ces jours-ci sur un éventuel trafic de fonds, nous laisse perplexes devant le devenir d'un tel site architectural, faisant partie intégrante du patrimoine du pays. Les avis sont partagés sur le comment de cette réhabilitation. D'abord prévue dans un futur proche, il est clair que les architectes et urbanistes du Maroc s'interrogent. La gare de Casablanca jouit d'une facture architecturale unique en son genre. Il est donc inconcevable que l'on songe à la démolition de ce qui existe déjà, pour le remplacer par un bâtiment flambant neuf, mais qui annihilerait tout le cachet patrimonial que l'on se doit de préserver. La gare date des prémices des constructions à Casablanca et dans les années 30, elle donne son nom à l'avenue, qui sera plus tard connue sous le nom du Boulevard Mohamed V. On ne peut donc dissocier la gare de l'ensemble du Boulevard sur plus de deux kilomètres où les plus beaux immeubles de la ville ont été crées justement pour donner corps à une vision architecturale. Du bout de la médina, du côté de l'hôtel Hyat, jusqu'à la gare, en passant par le marché central, l'axe est un laboratoire toujours d'actualité, qui fait la fierté de l'architecture et du patrimoine mondial, en termes d'architecture moderne.
Il est aussi évident que cette gare se doit d'être adaptée aux ambitions d'une ville aussi grande et aussi étendue que Casablanca, mais cela ne doit pas se faire au détriment de la marque de fabrique initiale. Un style moderne participerait certes à la nouvelle image de la ville, mais un bel édifice, tel que celui qui est déjà édifié, est tout bonnement irremplaçable. On peut agrandir la gare, lui donner d'autres pavillons, mais garder la vision d'ensemble, celle des premiers plans, ce qui d'un côté allie deux styles, le moderne et l'authentique, et surtout crée cette dynamique d'une ville aux approches variées, en terme d'architecture, ce qui n'est qu'un point de plus pour Casablanca.
L'ancienne Médina
Quelques bribes d'histoire
La particularité de cette ancienne médina est évidente. Elle n'a pas cette empreinte propre à l'architecture arabo-musulmane, qui caractérise toutes les anciennes médinas marocaines. Nous sommes là devant une architecture de style colonial avec de grandes fenêtres, de hauts plafonds et des balcons avec des appuis en fer forgé. Tout un assemblage de styles, qui déjà donne à l'ancienne médina, un cachet unique au Maroc. Comme on le sait, la médina, en somme la ville de l'époque, a été frappée lors du tremblement de terre de 1755. Mais la destruction n'en a touché qu'une partie. Et la vieille ville musulmane comme on l'appelait alors, située à proximité de la côte atlantique, près d'un port encore balbutiant, renfermait les monuments les plus anciens de la ville. On y retrouve le fameux quartier des consulats où s'implantèrent les grandes puissances étrangères, au coeur de la médina. C'etait là le nerf vital de la ville, qui a vu affluer dès le 19e siècle, de nombreux Européens attirés par l'essor commercial que connaissait la ville, surtout que le port avait déjà pris une place dans le tissu urbain de la cité. Voici un tour d'horizon de quelques stations importantes, qui plaident pour la réhabilitation prochaine de ce site unique.
Jamaâ Chleuh
C'est une mosquée construite en 1317 de l'Hégire (1899-1900) par Mohamed Sanhaji, originaire du Sous. Le nom même de l'édifice et celui de son fondateur rappellent la présence dans le quartier des descendants des Haha, qui avaient été installés par Sidi Mohamed ben Abdellah dans la ville reconstruite, après sa destruction par les Portugais, pour lui servir de garnison.
Koubba de Sidi Belyout
Edifiée à la fin du siècle dernier au nord de l'ancienne médina, la koubba du marabout de Sidi Belyout, saint protecteur de la ville, domine un petit cimetière. Dégoûté par la médiocrité des hommes, Sidi Belyout se serait crevé les yeux et serait allé finir ses jours en ermite dans la forêt, parmi les bêtes sauvages. Les fauves auraient gardé sa dépouille jusqu'à son ensevelissement. Aussi, on le surnomma Abou Louyout (père des lions). A côté du sanctuaire, coule une fontaine chargée de sortilèges : selon la légende, quiconque boit de son eau revient un jour à Casablanca.
Sanctuaire de Sidi Kairouani
A côté de la rue de Tnaker, le sanctuaire abrite la sépulture du premier patron de la ville, Sidi Allal el-Kairouani, et la tombe de sa fille, Lalla Beïda. La légende remonte au XIVe siècle : Sidi Allal el-Kairouani serait parti de Kairouan en bateau pour rejoindre le Sénégal, mais son navire s'échoua au large de Casablanca. Il aurait été recueilli par des pêcheurs de la ville. A la mort de sa femme, il demanda à sa fille unique de le rejoindre. A son tour, elle fit naufrage et se noya. Sidi Allal l'enterra face à la mer et demanda à être enseveli près d'elle. Le sanctuaire aurait pris le nom de Maison la Blanche en hommage à Lalla Beïda, réputée pour la blancheur de sa peau.
Source Casablanca et la France de Jean-Luc Pierre


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