CAN (f) Maroc 24 : Jorge Vilda confiant avant RDC-Maroc de ce mercredi    Maroc-Allemagne : une alliance stratégique en gestation    Chambre des Conseillers : adoption définitive du PL portant Code de procédure civile    Une délégation parlementaire conduite par M. Talbi Alami prend part à Paris aux travaux de la 50e session de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie    Souss-Massa : le FEC va débloquer une enveloppe de 363 MDH pour le transport    Rapport NDMC-UNCCD : Radiologie des sévères impacts de la sécheresse sur l'agriculture et l'élevage    Ciments du Maroc finalise l'acquisition d'Asment de Témara et de Grabemaro    Parlement : Adoption de deux propositions de loi relatives à la couverture médicale et au système d'éducation    ANCFCC : performances financières et métiers en croissance continue    Inondations au Texas : SM le Roi adresse un message de condoléances et de sympathie à Donald Trump    Droits de douane : face à Trump, les BRICS défendent leur autonomie, l'Europe joue collectif    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif réalise à Gaza la deuxième phase de la campagne d'aide humanitaire destinée aux déplacés    Akhannouch préside des réunions de suivi de la FdR pour l'emploi    Danone devient partenaire Officiel de la CAF    Décès de Diogo Jota: la garde civile espagnole privilégie la piste de la vitesse excessive    Coupe du monde des clubs : Hakimi s'exprime sur ses retrouvailles avec Mbappé    Détention préventive : recul à 30% et appel à une justice plus alternative    Mazagan Concerts: Saad Lamjarred en concert samedi prochain à El Jadida    Découverte scientifique : Le lien révélé entre nos ancêtres et les pharaons    Il restera toujours les lettres    Maroc/Chine : L'ASMEX et le HKTDC explorent de nouvelles synergies économiques    L'ONCF lance les travaux de la liaison ferroviaire vers Nador West Med, estimée à 606 MDH    Espagne : VOX dénonce « le blanchiment du terrorisme du Polisario » au Parlement de Cantabrie    "Dbibina" : non, Jerando ne peut plus revenir en arrière    LANA CASH passe à la vitesse supérieure    Foot : Jawad Ziyat nouveau président du Raja de Casablanca    CAN (f) Maroc 24 : Quand la réalité dérange... certains préfèrent l'effacer !    CDM des Clubs : Coup dur pour le PSG avant le choc face au Real    Xavier Driencourt accuse Alger de vouloir humilier la France dans l'affaire Boualem Sansal    Santé publique : Une volonté affichée... mais encore faut-il transformer l'essai !    John Bolton speaks out while Christopher Ross stays silent on Sahara issue    4,024 deaths in 2024 : Morocco unveils emergency road safety plan for summer 2025    Prévisions météorologiques pour le mercredi 9 juillet 2025    Argentine : Javier Milei dissout 21 organismes publics pour réduire le déficit    France : Macron veut plus de sanctions contre les associations soupçonnées d'«entrisme islamiste»    Trump ravive la guerre commerciale : une surtaxe de 25% à 40% sur les produits de 14 pays    La fondation du Forum d'Assilah clôt la session estivale de la 46e édition de son festival culturel    Le CCM lance l'appel à candidature pour l'Oscar du meilleur film international 2026    Maroc : La Fondation Hiba organise le plus grand marché de disques vinyles et des biens culturels    OMPI. Le Maroc pour un système mondial de propriété intellectuelle inclusif et équilibré    Plastiques et métaux lourds : le maquereau et le saint-pierre marocains contaminés ?    Jazzablanca 2025 : Emel, l'artiste sans filtre qui fait couler l'encre (et la sueur) !    Kif Mama Kif Baba fustige les dérapages de Benkirane sur les femmes célibataires    Akhannouch : «32 MMDH pour moderniser le système de santé marocain»    Nouveau scandale sportif continental : l'Algérie au cœur d'une polémique après avoir manipulé le logo officiel de la CAN    Agadir dément des accusations infondées portées contre sa police touristique    Sahara : le silence de Christopher Ross contraste avec l'agitation de John Bolton    Jazzablanca 2025 : une 18e édition vibrante, entre icônes planétaires et souffle marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Charte d'Ethique : Assainir l'action parlementaire
Publié dans La Gazette du Maroc le 02 - 07 - 2007

Afin que les parlementaires puissent jouer amplement leur mission législative et de contrôle de l'action du gouvernement, ils doivent instaurer des règles déontologiques claires. Charité bien ordonnée commence par soi-même.
La section marocaine de l'Arab Region Parlementarians Against Corruption (ARPAC), qui signifie l'organisation des «parlementaires arabes contre la corruption», a appelé à l'adoption d'une charte de déontologie parlementaire. Ce fut lors d'une conférence organisée au sein du Parlement, le 26 juin à Rabat, sous le thème «la déontologie parlementaire».
Le président de la section marocaine de l'ARPAC, le député de l'USFP, Khalid Elhariry, a expliqué que «cette rencontre fait partie d'un vaste programme d'action que l'ARPAC a mis en place». En effet, ces actions sont de trois types et l'une d'elles concerne, justement, la déontologie et l'élaboration d'une charte éthique parlementaire.
Toujours selon Elhariry, «l'objectif que la section marocaine de l'ARPAC compte atteindre à travers l'organisation de cette conférence, consiste à aboutir à un débat sur une plateforme à laquelle l'ensemble des parlementaires, toutes tendances confondues, doivent adhérer». En termes clairs, le Parlement doit être un havre d'honnêteté et de transparence pour qu'il puisse jouer un rôle plus efficace dans la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption, l'abus de pouvoir et le détournement des deniers publics.
Bien évidemment, les lois abondent de dispositions allant dans le sens de la transparence. Mais entre la théorie et la pratique, le fossé est souvent énorme. Ce qui pousse Elhariry à ajouter que la Charte éthique parlementaire traitera de points que les règlements intérieurs des Chambres ne peuvent ou très difficilement codifier.
Pour sa part, Fatima Belmouden, également députée de l'USFP et vice-présidente de la section marocaine de l'ARPAC, a souligné, lors de la conférence de presse, que «le Maroc dispose actuellement d'un bon règlement intérieur qui est devenu un outil efficace de rationalisation de l'action parlementaire à tous les niveaux». Toutefois, il est «nécessaire» de mettre en oeuvre une charte de déontologie parlementaire, afin que l'institution législative puisse jouer pleinement son rôle et contribuer à la moralisation de la vie publique».
A ce titre, plusieurs expériences internationales ont été exposées lors de la conférence. Et à la lumière de cela, trois options sont envisageables.
Les députés peuvent volontairement adhérer à la Charte, qui sera un document éthique dont les dispositions n'ont aucune force de loi.
Deuxième option : Une fois élu, le député est automatiquement considéré comme soumis aux dispositions de la Charte.
Enfin, la troisième option prévoit d'intégrer des extraits de la Charte éthique dans le règlement intérieur, ce qui lui confère une force légale incontestable.
En tout cas, lors de la conférence du 26 juin, l'une des facettes les plus ternes de l'action parlementaire a été soulevée et longuement discutée.
Il s'agit bien évidemment de l'usage que font les parlementaires de l'immunité parlementaire, dont certains élus du peuple usent et abusent. Normalement, cette notion d'immunité permet à un parlementaire d'accomplir sa mission législative et surtout de contrôle de l'action gouvernementale, tout en étant à l'abri des poursuites.
Or, dans la pratique, on découvre que certains députés exploitent cette «protection», pour distribuer à tort et à travers des chèques sans provisions. «L'immunité parlementaire n'est pas une carte blanche», lance Khalid Elhariry. C'est pour cette raison que les participants à la conférence sur la déontologie parlementaire, ont proposé de créer un «Comité d'éthique», qui aura la tâche d'examiner les cas dans lesquels l'immunité des parlementaires doit être levée.
Même chose pour la défense des intérêts de certains groupes de pressions. Le lobbysme parlementaire est un phénomène qui existe bel et bien dans toutes les sociétés du monde. Mais à l'instar de l'immunité parlementaire, elle fait l'objet d'abus.
Quelle est la limite entre la défense des intérêts légitimes d'une catégorie de citoyens et la défense des intérêts individuels d'un parlementaire ? Seule une Charte éthique bien ficelée et surtout élaborée de manière collégiale et consensuelle peut répondre à cette question.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.