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Sept questions à Saâdeddine El Othmani

Professeur universitaire, Saâdeddine El Othmani a enseigné le Fikh et la jurisprudence islamique à la faculté des lettres de Ben M'sik. L'actuel S.G-adjoint du PJD éclaire notre lanterne. L'Islam, affirme-t-il admet le don et la greffe d'organes !
La Gazette du Maroc : de par son actualité et en l'absence de Hadit ou de verset coranique autorisant le don, le prélèvement et la greffe d'organes, le sujet suscite bien des polémiques. Est-ce que l'Islam l'autorise ?
Saâdeddine El Othmani : cet acte n'est pas seulement admis, mais il est sollicité et récompensé parce qu'il manifeste une aide à un être humain. Il s'agit d'un geste de miséricorde : sauver une vie. D'ailleurs, les préceptes de l'Islam encouragent le croyant à aider autrui
Le corps est sacralisé par toutes les religions monothéistes et surtout en Islam, est-ce que le prélèvement d'organes à partir d'un cadavre ne constitue-t-il pas une atteinte à cette sacralité ?
On ne doit pas violer la sacralité du corps, du cadavre. Mais le prélèvement d'organes est un acte chirurgical qui a des finalités thérapeutiques. En Islam on pèse toujours le pour et le contre. Si par exemple dans un acte interdit il y a des avantages reconnus par l'Islam et qu'ils dépassent les inconvénients, il est admis, voire souhaité de transgresser cet interdit. Le cas du prélèvement d'organes présente un grand avantage : celui de sauver une “ Vie ”.
Dans quelles conditions, l'Islam autorise le prélèvement d'organes?
Il y a des conditions pour le donneur et pour le receveur. D'abord le donneur doit être un individu majeur, sain de corps et d'esprit et qu'il manifeste son consentement éclairé. C'est-à-dire qu'il doit être informé des risques encourus, des suites de son acte et de sa portée. Quant au receveur, il doit être dans une situation de nécessité.
Si le donneur est décédé et qu'il n'a pas manifesté sa volonté de faire don de ses organes ?
Il y a divergence d'opinions à ce sujet. La première lègue la décision du don à la famille proche, la deuxième se réfère à la volonté du donneur de son vivant.
Qu'en est-il pour le prélèvement d'organes à partir d'un enfant mort ou vivant ?
En ce qui concerne la jurisprudence islamique, l'éthique médicale est largement suffisante. Mais comme l'enfant (vivant) est un mineur, on prélève un organe au profit de son proche (frère ou sœur), afin d'éviter tout dérapage ou abus à des fins commerciales. C'est uniquement pour protéger l'enfant, qui n'a pas cette capacité et cette lucidité de faire don de ses organes. Mais en Islam ce n'est pas interdit. Pour l'enfant mort, la décision revient à ses parents ou à son tuteur. A mon avis, il faut mettre des garde-fous pour protéger l'enfant d'un éventuel commerce illicite.
Et si le donneur n'est pas un musulman ?
L'Islam l'autorise et pour le donneur et pour le receveur. Autrement dit, qu'un musulman fasse don de ses organes pour un non-musulman ou vice versa, l'Islam ne voit aucun inconvénient à ces actes humanitaires.
Pourriez-vous faire don de vos organes de votre vivant ou en cas de mort ?
Oui je le fais. Plusieurs fois, j'ai pensé à ce sujet. Je n'ai rien à faire de mes organes après ma mort, autant sauver des vies avec. A ce sujet, il faut organiser le don d'organes, le prélèvement et les greffes. Il faut sensibiliser les gens à la nécessité de donner. Je pense que s'il y a des campagnes de sensibilisation, un bon nombre de Marocains n'hésiteront pas à faire don de leurs organes ou à manifester cette volonté. Dans cet ordre d'idées, il faudrait créer la carte du donneur qui faciliterait la tâche et aiderait à sauver bien des vies. Mais en attendant, il faut mettre en place les structures nécessaires.


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