Elle retournait chez elle, avec une forte sensation de délivrance. Hadja Khadija a était persuadée que les ennemis parmi les membres de sa famille lui «faisaient des méfaits» : Chrif, qu'elle venait de rencontrer hasardeusement dans la rue lui a tout expliqué. Il lui a même assuré qu'elle trouverait les photos de ses ennemis dans le sachet qu'il lui a donné. Miracle ! A la maison, non seulement il n'y avait pas de photos, mais les bracelets et les chaînettes en or s'étaient transformés en morceaux de ferraille. L'argent a disparu aussi. Hadja Khadija, élégante dans sa belle jellaba cousue main, se dirigeait vers le marché central. Un homme avenant, en jellaba blanche s'est approché d'elle et lui a demandé une adresse. Le temps que Khadija réfléchisse, apparurent une femme et un autre homme. Ils descendaient d'une voiture. Ils se sont jetés sur la main du Chrif lui tendant des billets d'argent en remerciements à ses bienfaits. Chrif s'est adressé à Khadija lui signifiant qu'elle risquait sa perte. Des ennemis lui en voulaient. Pour sa délivrance, elle devait courir à la maison, chercher argent et bijoux pour les bénir. Khadija a obtempéré. Découvrant l'escroquerie, de retour chez elle, elle a averti la police qui a arrêté les «Samaoui» dans un barrage à la sortie d'El Jadida, grâce à la couleur et la marque de la voiture.
