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“Mon mari se présentera à la Justice le 16 mars”
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 01 - 2004

L'épouse de Moulay Zine Zahidi réagit à l'article “la boîte à malices révèle ses secrets” publié par LGM
Madame Grace Zahidi Alaoui, épouse de Moulay Zine Zahidi ex-Pdg du CIH, répond à La Gazette du Maroc en réaction à l'article paru la semaine dernière à propos des accusations portées contre son époux par le parquet de la CSJ. Elle rejette toutes les charges retenues par la Justice et affirme que son conjoint se présentera à la Justice
le 16 mars prochain.
Il ne s'agit pas là d'une rumeur, mais plutôt d'une information, recoupée, qui donnera davantage du fil à retordre à ceux qui suivent de près l'affaire du CIH. La nouvelle vient de l'épouse d'un ancien haut responsable d'un établissement public activement recherché par les autorités marocaines. Son nom est étroitement lié à une affaire de détournement et de dilapidation d'à peu près 14 milliards de Dhs, en cours de jugement devant la Cour spéciale de justice. Moulay Zine Zahidi, car c'est de lui qu'il s'agit, ne serait pas en fuite à l'étranger. Son épouse, Mme Grace Zahidi Alaoui, le confirme énergiquement, via une information par téléphone, et avance que son conjoint, qui n'aurait jamais quitté le pays, se présentera le 16 mars à la Cour spéciale de justice ( CSJ ). L'homme est décidé, plus que jamais, à se livrer aux autorités judiciaires pour faire face à son destin. Apparemment, il s'est imprégné de la démarche de Ghali Sebti de l'APM, qui a bénéficié, illico presto (juste après qu'il ait rejoint le pays) d'une liberté provisoire en attendant l'instruction de son procès. Moulay Zine Zahidi est convaincu que beaucoup de choses ont changé et tout laisse indiquer qu'avec le CIH, on est sorti du sillon que la justice avait tracé pour des affaires de détournement de deniers publics, comme pour la CNCA, les minotiers ou la BP. Le système judiciaire, parfaitement rodé au traitement des affaires financières, fait désormais profiter tout accusé du droit de la présomption d'innocence.
Moulay Zine Zahidi, qui avait choisi de rompre avec la loi du silence, est aujourd'hui, comme le confirme sa conjointe, un homme abattu.
Force majeure et vice
de procédure
Convaincu du principe "les absents ont toujours tort", Moulay Zine Zahidi accepte finalement de se faire conduire au box des accusés en silence. Il veut jouer le jeu tout en espérant que la main de la Cour spéciale de justice ne soit pas trop lourde. L'ex-Pdg du CIH souhaite également livrer sa version des faits. Pour lui comme pour son épouse, le système judiciaire actuel présente toutes les précautions propres à une instruction rigoureuse et impartiale ainsi que tous les droits universellement reconnus.
Sa défense est appuyée par des arguments et des preuves irréfutables démontrant son innocence. À commencer par le délit de fuite qu'on lui colle depuis l'éclatement de l'affaire devant la police judiciaire. Quelques extraits des propos de Mme Grace Zahidi : “mon mari, que vous désignez comme "le fugitif", n'a jamais quitté le pays. Il n'a pas été contacté, ni convoqué officiellement par la police pour la simple raison qu'il ne se trouvait pas au domicile conjugal et n'était même pas au courant de ce qui se passait ”.
Et d'ajouter : “vu l'aggravation de son état de santé, j'avais décidé de ne pas l'informer, dans un premier temps, de ce qui se passait pour préserver son état de santé”. Mme Zahidi plaide en faveur de son époux et évoque la force majeure (la maladie) et le vice de forme qui a entaché la procédure judiciaire (l'absence de convocation écrite et légale adressée à son mari). Jusqu'ici, on n'est pas pour autant plus informé qu'on l'était déjà, mais c'est tant mieux. Ensuite, Mme Zahidi procède à une sorte d'inventaire des différents intervenants dans les faits jugés délictueux et retenus par la CSJ, à savoir le déblocage de crédits sans autres formes de garanties que l'appui externe aux "clients" bénéficiaires, et des créances souverainement allégées, mais néanmoins non remboursées.
Durant ses quatre années de présidence, confie la même source, Moulay Zine Zahidi a mené un combat acharné contre les mauvais payeurs. Lorsqu'il présidait aux destinées du CIH, Zahidi avait introduit des procédures de mise en possession à l'encontre de plusieurs chaînes hôtelières devant les juridictions du pays. «Comment peut-on accabler quelqu'un de détournements de fonds alors qu'il a fait tout le nécessaire pour recouvrer l'argent de la banque ?» s'interroge l'épouse de Moulay Zine Zahidi. Car, dit-elle, Zahidi n'a fait qu'hériter d'une situation désastreuse qu'il a essayé de redresser en concertation avec les membres du gouvernement et avec leur accord. Mon mari détient des preuves irréfragables pour démontrer l'inanité de ce qu'on lui reproche. Il reste à regretter la surmédiatisation et les commentaires tendancieux qui portent atteinte à l'honnêteté et à la dignité d'un homme qui a été un grand commis de l'Etat, exemplaire pour sa probité et ses compétences».
Ceci dit, le droit de réponse contradictoire de Mme Zahidi ne verse pas, cette fois-ci, dans la polémique et n'accable aucune personnalité, comme cela a été fait autrefois dans une interview accordée à la presse. Avant d'en arriver au droit de défense de son mari devant la Cour de justice spéciale, dont elle n'en voit pas “l'utilité", Mme Zahidi continue dans sa plaidoirie en blanchissant son époux qui en a pris plus pour sa réputation que pour sa responsabilité éventuelle ou son implication supposées dans le scandale du CIH.
Implication supposée dans une sale affaire
“ Mon mari qui a été nommé par feu Hassan II en novembre 1983, dans les gouvernements de Mohamed Karim Lamrani et de Azzedine Laraki, pour occuper plusieurs postes de responsabilité, ensuite Pdg pendant quatre années du CIH, ne peut être récompensé de la sorte ”, confie Mme Zahidi. Celle-ci cite des noms de cadres des administrations centrales avec lesquelles Zahidi a travaillé dans les quatre départements ministériels qu'il a eu à diriger avant d'être mêlé à cette affaire. “Vous pouvez également interroger les cadres de la Cosumar qui l'ont côtoyé quand il dirigeait cette entreprise, ils vous diront si mon époux est du genre à commettre pareils délits”, conclut Mme Grâce Zahidi.
Bras séculaire, sur près de quatre décennies, d'un système qu'ils dénoncent aujourd'hui, les prévenus présumés impliqués dans tous les scandales financiers, ont contribué pourtant à sa pérennité, à différents degrés d'implication et d'intéressement personnel. Le cas du CIH ne fait pas l'exception. Tout ce qui a été dit à propos de Moulay Zine Zahidi, et consorts, est formellement contestable, tant sur le plan juridique que sur le plan des faits. La Justice fait son travail, la presse, par devoir d'informer, aussi. Il ne s'agit ni d'innocenter, encore moins d'enfoncer, qui que ce soit des cadres et des hauts responsables de la banque, pour la simple raison que toutes les anomalies dévoilées par la police judiciaire sont conservées grâce à des documents comptables et des rapports d'audit réalisés par des experts en la matière. Ces mêmes rapports qui ont été approuvés par les experts de la banque lors de l'examen de l'affaire devant le juge d'instruction de la CSJ. Il s'agit plutôt de trancher dans une affaire, dont les ramifications et les prolongements politiques sont à déficeler, présentée devant une juridiction non pas spéciale, mais de plus en plus juste ( le renvoi de l'affaire BP pour incompétence et la relaxation provisoire des prévenus dans le cadre du CIH ) et qui respecte davantage les termes de la loi.


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