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Rapport général des assises de la presse
Publié dans La Gazette du Maroc le 14 - 03 - 2005

Voici le Rapport général des assises de la presse, tel qu'il a été lu à la fin des travaux par l'ancien ministre de la communication Mohamed Larbi Messari
Dans le cadre de leurs consultations, association et dialogue régulier, le ministère de la communication et le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) et la Fédération Marocaine des Editeurs ( FNE) ont appelé à la tenue ders assises nationales de la presse à Skhirat les 11 et 12 mars 2005, en vue réactualiser leur diagnostic sur la situation que traverse la presse marocaine et la recherche de mécanismes permettant de renforcer les bases de la société marocaine de la démocratie et de la modernité.
Ces assises ont été consacrées par la volonté réaffirmée des trois parties organisatrices qui ont exprimée leur conviction que le renforcement des acquis réalisés en matière de liberté d'expression, implique de laisser ouvert le chantier de l'innovation et de l'évolution dans ce domaine ainsi que la nécessité d'actualiser, d'interpeller et de corriger en permanence, afin de parvenir à un exercice libre et responsable conformément à ce que Sa Majesté le Roi a souligné dans le discours du Trône de 2004. " La réforme du paysage politique sera incomplet sans le parachèvement de la réforme du paysage médiatique par l'émergence d'entreprises de presse professionnelles et responsables et une instance représentative qui veille à son organisation et à son encadrement aux plans réglementaire déontologique et le prémunir contre les comportements qui portent atteinte à sa noble mission…".
La décision de Sa Majesté le Roi chaleureusement accueillie
Les participants à ces assises ont accueilli chaleureusement la décision de Sa Majesté le Roi de porter l'assistance réservée à la presse nationale à 50 millions de Dirhams annuellement sous forme de contribution à la mise à niveau des entreprises de presse sur la base d'un contrat programme qui prend en considération la capacité de l' entreprise à renforcer les acquis des professionnels, et une approche d'ensemble visant à faire évoluer les lois qui régissent la profession journalistique et le développement de formules visant une auto- organisation de cette la profession et le renforcement de sa déontologie.
Il est apparu clairement que l'industrie de la presse se doit d'être bâtie sur des potentialités évidentes et de reposer sur une gestion rationnelle, un l'esprit d'initiatives qui implique des restructurations continues en vue d'adapter l'exercice de la presse aux évolutions et aux techniques de gestion moderne.
Il s'est confirmé également que la presse marocaine, et parallèlement aux acquis démocratiques réalisée, est passé à un stade de développement avancé. Mieux encore si les partis politiques étaient, et durant une longue période, les seuls à porter le drapeau de la liberté d'expression. C'est le public qui réclame aujourd'hui d'être informé de manière correcte et professionnelle, par des entreeprises solvables, financièrement solides et transparentes.
Des entreprises au sein desquels règnerait une véritable autonomie rédactionnelle immunisée contre toutes les tentations ou les pressions. Sans confondre toutefois liberté d'expression qui est un droit de la société et liberté de la presse qui est un droit de la profession. Cela implique donc un redéploiement des r ôles aussi bien de la presse que de la classe politique.
Signature de quatre documents :
Partant de ces orientations, les assises de la presse ont été marquées par la signature de quatre documents :
- Un, accord de partenariat et de coopération entre le minstére de la Communication et le SNPM et la FNE.
- L'engagement des trois parties à signer une convention collective.
- Un contrat programme entre le ministère et la FNE
- L'accord sur la création de l'Office de Justification de la Diffusion (OJD).
Tous ces documents vont dans le sens de la mise à niveau de l' entreprise de presse, sa modernisation et le renforcement de sa transparence. Le contrat programme détermine des critères claires pour pouvoir bénéficier de l'aide. Une commission bilatérale veillera à son application à tous les niveaux puisque ce contrat concerne également les domaines de la formation, de la modernisation,, de l'organisation, de l'équipement, des études, de l'assistance juridique et fiscales et la garantie des crédits auprès des banques.
Seules bénéficieront de cette aide, les entreprises mises à niveau, qui respectent les règles de transparence tels qu'elles sont soulignées dans le nouveau code de la presse. Notamment au -niveau de la déclaration du tirage dans chaque numéro, la publication du compte d'exploitation annuel, le respect de la convention collective, la présentation de plans d'investissements et aussi en vue de consacrer 80 % de cette aide à la presse nationale et 20ù à la presse régionale.
La presse nationale dans un processus de transition
Cette plate forme a été débattue sur différents angles. Participants marocains et personnalités étrangères invitées, ont tenu à décrire les aspects qui caractérisent la phase actuelle du processus de transition que traverse la presse nationale. En,particulier la presse écrite. Il s'est avéré que les questions posées à l'heure actuelle font partie d'une nouvelle génération de préoccupations qui caractérisent une société ouverte, pluraliste, totalement acquise à la dialectique active entre vision et intérêts.
Au plan qualitatif, la presse s'est retrouvé dans une ambiance positive dans la foulée des réformes en profondeur engagées sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cependant, en dépit de cette nette évolution, les acquis sont loin d'être définitifs puisqu'il persiste encore des gens hostiles au changement. En effet, Il y d'un côté un certain nombre de pratiques que l'on ne peut éluder et qui impliquent un traitement pédagogique de ses aspects stériles et il y d'un côté une urgence et s'armer de vigilance.
Sur le plan structurel, le lectorat est très faible et le chiffre d'affaires dansa le secteur de la presse est encore modeste tandis que la moitié de l'offre est constituée de presse étrangère. Les deux tiers des recettes de vente sont destinés aux quotidiens, le tiers restant va aux hebdomadaires.
En raison du développement du rôle des médias audiovisuels, le domaine de la lecture reste fort limité. Il faut également prendre en ligne de compte l'appariation de la presse électronique. L'émergence de la presse indépendante des partis et du gouvernement est un signe des temps qui marque le passage d'une étape dominée par les forces organisées au sein des parties à une nouvelle caractérisée par une nouvelle redistribution des rôles et marquées par des démarches audacieuses qui rendent possible le changement démocratique.
le journaliste est acteur de la politique et non un acteur politique. Ceci montre que si le journaliste est acteur de la politique, il n'est par contre, un acteur politique. Son rôle étant de diffuser l'information et de refléter les préoccupations et les différentes prises de positionnel Il importe donc de déterminer des règles de travail qui permettent de rationaliser le rôle de la presse en général et d'atteindre un niveau de qualité et d'activer le dialogue fondé sur le fait que la construction démocratique ne saurait être limité au seul aspect politique.
Si la scène mondiale connaît un essoufflement de la presse écrite et s'oriente vers la concentration de la propriété entre des mains forts et au comportement unilatéral, et tend vers une réelle autonomie à l'égard de tous les pouvoirs et toutes les influences politiques ou économiques, cette évolution s'applique également à la presse marocaine laquelle est appelée à tirer les conclusions sui s'imposent des expériences des pays d'Amérique latine et d'Europe de l'est.
Cela nous amène à interpeller le corps de la presse au sujet des ses responsabilités, de ses outils de travails, sachant que dans la presse marocain, il faut toujours distinguer entre le régional et le national, l'écrit en français ou l'édité en arabe. Le marocain et l'étranger éten tenant compte des évolutions et des influences que susciterait demain la presse écrite en langue en Amazighe.
Liberté et responsabilité
En réponse à une question sur le rapport entre la liberté et la responsabilité dans l'exercices de la profession dE journaliste ; les travaux des assises de la presse ont en conclu que la liberté en tant que principe de base est nécessairement liée à l'engagement de la responsabilité pour exercer une influence positive sur la dynamique des réformes démocratiques dans notre pays.
Dans le souci d'éclaircir les horizons de la dialectique Liberté -responsabilité, les interventions ont particulièrement insisté sur la nécessaire appréciation par les professionnels du concept Liberté- responsabilité. Cela doit être un exercice de tous les jours même tributaire d'une meilleure application des lois qui régissent la profession et qui devraient garantir et conforter la liberté d'expression tout en garantissant les droits des personnes et des collectivités et dles institutions sacrées. Il implique également que l'abandon des peines de prison et l'attachement scrupuleux des professionnels aux règles et à la déontologie
En pensant au premier anniversaire des attentats de Madrid et aux journalistes otages
Pour ce qui est du cadre juridique, le débat s'est focalisé sur la nécessité de réformer les lois, de garantir l'indépendance de la justice et son impartialité.
- l'amendement et la réactualisation du code de la presse dans une vision d'ensemble sachant que la loi en vigueur ne peut être adaptée aux évolutions en cours.
- l'adaptation des procédures et de tous les règlements concernant la presse avec les garanties prévues par la loi
- certains ont même demandé la création d'une chambre spéciale en vue de traiter les question en relation avec l'éxcercice du métier de journaliste.
- le droit du citoyen au savoir et à l'information se matérialise à travers la liberté de la presse. Et donc il est nécessaire d'organiser les conditions d'accès à l'information et le droit du journaliste à protéger ses sources d'information et de donner les preuves au cours des phases du procès. Au sujet de l'organisation du métier de journaliste, les participants ont insisté sur :
- l'organisation de la profession, sa mise à niveau en vue d'assumer le rôle qui lui est dévolu, et par dessus tout pour que les journalistes puissent être encadrés d'abord par professionnels eux-mêmes
Un tel cadre ne dispense pas les responsables politiques et les autorité és judiciaires d'appliquer la loi.
Plusieurs expériences étrangères ont été passées au crible à cette occasion.
Finalement, les participants ont particulièrement insisté sure la nécessité de protéger et de renforcer chaque jour davantage la dignité du journaliste et d'en faire le fer de lance du Maroc pluraliste et démocratique et vecteur de tout développement politique et économique social et culturel. On ne pouvait clore ces premières assises de la presse écrite au Maroc sans s'associer à la célébration du premier anniversaire des attentats de Madrid et de témoigner la solidarité de la presse marocaine avec les journalistes traqués, séquestrées et détenus en otage un partout dans le monde. E n particulier les deux femmes journalistes françaises toujours détenues, l'italienne qu'on vient de libérer après un long calvaire et surtout sans observer une minute de silence à la mémoire de tous les journalistes morts en plein exercice de leurs métier, dont 74 dans le seul conflit en Irak.


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