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prison centrale de kénitra : Et l'homme expliqua son meurtre !
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 04 - 2006

Abdelkader S. va vers ses trente-trois ans. L'âge du Christ en croix, sauf qu'il ne le sait pas et son histoire est celle d'un type qui a tué par conviction. Oui, il a décidé d'en finir avec deux hommes qui lui menaient la vie dure. Nous sommes entre adorateurs de mauvais vin où la camaraderie revêt parfois des aspects pour le moins sadiques. Il les achève par une nuit sans lune et dissimule les cadavres jusqu'au jour où il rate un autre coup et se trouve face à son destin. Il montre l'endroit où il a caché les restes de ses amis de beuveries et avoue avoir tué pour donner une leçon aux autres. Les fameux autres, on ne saura jamais qui ils sont, mais Abdelkader, qui purge une peine de mort dans le pavillon B de la prison centrale de Kénitra, semble ne pas regretter son acte. Il dit avoir dépassé la peur en tuant ses amis et aujourd'hui, plus rien ne peut l'atteindre. Il n'attend rien, n'espère aucune réduction de peine, et pense que le couloir de la mort n'est pas bien pire que la vie dehors. C'est son avis et il est presque le seul à en être convaincu.
Est-ce qu'on naît criminel ? Peut-on hériter des gènes qui font de nous des assassins en puissance ? La science et la criminologie nous apprennent que les tueurs, les gros calibres du crime, sont des êtres pas comme les autres. Ils portent en eux comme un bacille qui attend le moment d'entrer en action, et le jour où l'on atteint le faîte de son essence, on laisse éclater l'orage. C'est du moins ce que disent les scientifiques, et la criminologie s'achemine, petit à petit, vers le statut de science exacte. Alors, on lui prête un peu de crédit, mais en attendant, on peut facilement vérifier que chez certains locataires du pavillon B de la prison centrale de Kénitra, le meurtre est une affaire de goût. Pour d'autres, il y a les circonstances, la vie, les accidents, la folie passagère, la colère et l'instinct de vengeance. Abdelkader fait exception à la règle. Il dit avoir tué par conviction. Il n'a pas utilisé le mot “conviction”, mais il a dit en clair qu'il a tué “parce qu'il le fallait. Je devais en terminer avec ces deux-là et je l'ai fait”. Très vite, nous sommes devant l'inéluctable. Aucun regret. Aucune faiblesse face au remords. Aucun souvenir amer de cet acte qui a ôté la vie à deux hommes, qui étaient, de surcroît, des “amis” de beuveries nocturnes loin du bruit de la ville.
On ne peut se fier à personne
C'est sa devise. Et il voulait dans le temps se tatouer, passer au bistouri chez un type de l'ancienne médina de Casablanca pour marquer sur son bras droit, au niveau des triceps, “pas confiance”. Formule succincte pour dire toute la rage d'un homme qui en voulait à tous juste parce qu'ils existaient. Et il ne rigolait pas. Pas confiance, ni les proches ni les voisins, encore moins les connaissances. Pas confiance voulait dire dans son jargon que tout le monde était capable un jour ou l'autre de vous entuber.
«Tout le monde peut vous poignarder dans le dos et au moment où vous vous y attendiez le moins. C'est une règle, mon ami, et cela, je l'ai su très tôt. Vous savez d'où je viens ? De la rue. Je suis un pur produit de la poubelle publique. Je peux vous garantir que je connais les gens. Je les ai vus évoluer, je les ai pratiqués, j'ai frayé avec la racaille, avec des gens qui se croyaient bien, d'autres qui pensaient être des justes. Résultat, ils sont tous capables du pire. Et n'allez pas penser que je sois amer, ou aigri, ou frustré. Il n'y a rien de tel. Je suis juste lucide. J'ai tellement donné pour ne plus accorder de crédit à quiconque sur cette terre. Et pour tout vous dire, je crois que Dieu nous a laissé tomber parce qu'il savait que nous étions tous des fils de pute ». Inutile de contrer de telles sorties. Il ne sert de rien de vouloir dialoguer avec Abdelkader sur le chapitre du seigneur. Il a une idée bien précise sur la question et il coupe court à toute velléité de riposte en assénant : « Chacun peut croire en ce qui lui chante, moi, je suis contre. Et je ne veux pas que vous me disiez que c'est mal ou pas bien, si vous êtes bien avec votre Dieu, moi, je suis en rogne et ma rage ne fait que commencer ». Cette conversation avec Abdelkader a très vite pris des tournures désagréables. Il semblait de plus en plus coléreux et il bouillonnait littéralement. « Donne-moi un seul indice pour me convaincre que tout ceci a un sens. Je n'ai pas eu un instant de répit de toute ma vie. Et toi, tu me parles d'amour entre les gens et de justice. Tu crois qu'on a été juste avec moi en me faisant vivre toute la crasse du monde ? Tu penses franchement sans en avoir honte que je vais croire que quelqu'un m'a un jour voulu du bien. Vous savez ce que ma belle-mère, oui, la femme de mon cher père me faisait quand j'avais à peine cinq ans ? Vous ne le savez pas, bien sûr, et bien, elle me jetait contre les murs, me brûlait les cuisses, me fracassait le crâne à coups de sabot, cher ami. Oui, ma tendre belle-mère me faisait voir ce qu'était l'enfer sur terre, alors, celui promis par Dieu à nous tous ne me touche pas ».
Les cendres de l'innocence
« J'ai été très méchant, et ce, depuis toujours. Bagarres, coups bas, mauvais plans, enfin, j'ai tout fait ou presque, et le jour où j'ai achevé ces deux types, j'ai franchi un pas que je savais inévitable ». Abdelkader reprend son calme et devient moins grincheux. Sur ce front plissé qu'une chevelure rêche bouffe et réduit à maximum, il y a constamment ce regard fourbe. Je le lui fais remarquer, il sourit avant de me dire “Je fais peur avec regard”. Le tout servi avec ce détachement désarmant d'un homme qui est capable de tout. « Quoi que l'on puisse me dire, je crois pour ma part que je devais faire mal pour réparer ce qui m'a été fait. Oui, c'est une vengeance. C'est exactement cela, infliger aux autres ce qui m'a été fait, c'est en somme de bonne guerre ». Vous l'avez deviné, je traduis dans un langage plus soft ce qu'Abdelkader me jette au visage avec sa bouche torve et son regard de fauve qui attend l'instant propice pour me sauter au cou. Mais il n'en était rien. J'ai réussi, à force de lui tenir tête et de le contrarier par le désarmer. Un phrasé des plus haché avec, çà et là, des injures, des sermons, des coups de gueule et des cris. Abdelkader est dans son élément. Il a son quart d'heure de gloire et il le suce jusqu'à la moelle. Je le comprends. Alors, on décide de débrayer un coup avant de pousser plus loin cette séance exutoire de règlements de comptes avec l'humanité. Abdelkader accepte de parler de son enfance. Il dit avoir été jeté dans le giron de sa belle-mère très tôt. Sa mère ? Aucun souvenir. Et il ne veut pas en avoir. Son père ? Un minable. Les frères et les soeurs ? Il ne veut pas en parler. L'entourage, la famille, les voisins, les proches ? Tous des fils de chienne. Qui trouve grâce à ses yeux ? Personne. Abdelkader est pour ainsi dire un condensé de la haine humaine qui croupit dans une chambre de deux mètres sur deux. L'exiguïté de l'espace, les accointances avec la promiscuité n'arrangent rien à cette dérive. Et les jours qui viennent semblent plus durs. Abdelkader le sait. Et il dit qu'il est prêt à passer le cap. “Le jour où ça va plus mal, je sais ce qui me reste à faire”. Nous voilà avertis. Pour Abdelkader, il ne sert de rien de faire de la psychanalyse sur un enfant malmené par la vie, à qui on a infligé les pires horreurs. Il n'en a cure. Il dit avec la force de son cri qu'il s'en fout de tout cela et qu'il est là parce qu'il a choisi de faire sa vie comme lui le voulait. Alors les apitoiements, les bons sentiments, les épanchements, il n'aime pas du tout. C'est un roc que rien en traverse. Un élément solide et compact qui ne se laisse pas atteindre. Abdelkader a scellé le sort de l'humanité en deux mots : «Tous à la potence ». « Koulchi khassou Al Iîdam ».
Un homme à part
“Je faisais des coups avec beaucoup de types, mais il y en avait deux que je fréquentais beaucoup. Ils pensaient que j'étais leur ami, moi je savais qu'un jour ou l'autre, tout ceci prendra fin. Alors, j'ai fait en sorte de raccourcir tout ceci, et j'ai liquidé les deux, un soir où j'étais en forme”. Abdelkader revient sur cette nuit avec une telle simplicité que l'on croirait volontiers qu'il parlait d'un incident qui ne l'impliquait d'aucune façon. Les détails sur la beuverie fusent avec des sourires, et on voit défiler devant nos yeux les images d'une nuit arrosée où la méchanceté le disputait à l'aigreur. Une journée comme les autres où il n'y avait pas de but préalable. On évolue d'instant en instant, avec cette constante que chaque grain de sable qui tombe dans le sablier est du temps perdu à jamais. Abdelkader avait un peu de sous, il achète son vin et les autres font pareil. Ils vont d'abord au bord de la mer et ils picolent sec. Le soir pointe du nez. Il est temps de changer de décor. On décide d'aller acheter d'autres litres de vinasse avant d'élire domicile à l'orée de la ville. Abdelkader étant natif de Derb Al Kabir, c'est la route de Mediouna qu'il affectionne. Il y va avec son cortège d'amis déjà bien entamés. Sur place, on boit, on vide d'autres bouteilles et on se donne des coups. Curieuse affection chez les habitués du vin de s'administrer des délicatesses aussi douloureuses ! On aime bien se donner des gifles sur la nuque après avoir vidé deux litres d'alcool pur. Et quand Abdelkader parle de coups, il y met tellement d'entrain qu'on croirait presque qu'il a envie de réitérer ses exploits d'antan. Il gesticule, frappe des êtres imaginaires, crache sur le sol, pousse des grognements et distribue quelques milliers d'injures bien dosées. Bref, on boit, et on se fait du bien avec pour seul soutien des coups secs. Minuit est déjà passée, quand Abdelkader propose d'aller chercher d'autres bouteilles. On sort la monnaie et le chef va chercher les provisions. Les autres attendent. Abdelkader achète sa vinasse et avant de revenir voir les « amis » il fait un détour pour chercher une vieille connaissance. Un type à qui il demande un couteau de boucher. Il le lui donne, Abdelkader le met sous son pull troué et il fait son chemin. Sur place, il verse son vin, et on boit cul sec. On boit jusqu'à l'aube. Puis sans crier gare, Abdelkader passe à la phase suivante de son plan qu'il dit avoir bien réfléchi.
Il sort son couteau et le plante dans les reins du premier copain. L'autre acolyte est tellement ivre qu'il ne se rend pas compte que son ami se vidait de son sang. Abdelkader attend quelques minutes et remet le couvert avec le deuxième larron. Même rituel. L'autre copain rend l'âme sans faire de bruit.
Avant l'aube
« J'étais dans un état indescriptible. Je crois que j'ai bu au moins quatre litres de vin tout seul sans parler des extra que je prenais sous le menton quand les deux autres étaient déjà hors circuit. Je ne sais pas comment les choses se sont déroulées, mais au moment d'aller chercher les autres litres après minuit, j'ai décidé de passer prendre le couteau et d'en finir avec les deux. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est venu tout seul. Il le fallait. Je ne peux pas vous dire pourquoi, mais quand je suis revenu, je n'avais plus entre les yeux que cette idée : les tuer. Et c'est ce que j'ai fait ». Ce qu'Abdelkader décrit par la suite est presque incroyable. Quand il plante sa lame dans les reins du premier compagnon de beuverie, l'homme semblait ne pas avoir senti le coup. Aucun geste n'était le sang chaud qui avait touché la main droite d'Abdelkader. Il ne se souvient pas d'avoir bu après ce premier coup, mais il a attendu quelques minutes avant de poignarder l'autre type. Même sensation de sang chaud sur la main. Et il attend de les voir se vider de leur sang. Quand il réalise que c'était fini, il se lève et tire les cadavres un à un jusqu'à une bouche d'égout sans couvercle, et il fait glisser le cadavre alourdi par le mauvais vin dedans. Le corps fait un bruit sourd en touchant les profondeurs du trou. Abdelkader refait la même chose avec son deuxième cadavre et il s'assure que tout va bien dans le meilleur des mondes. L'aube va bientôt poindre et personne n'a rien vu. Abdelkader jette un dernier œil dans le trou et il s'assure que les deux anciens potes gisent bien en bas loin des regards. Il sait aussi que dans quelques jours, on allait découvrir les cadavres. Ce n'était pas un souci. Il se débarrasse de son arme (il ne dit pas où) et s'en va dormir. Quand il se réveille le soir, il va acheter son vin et remet le couvert près de la mer derrière un hôtel désaffecté d'Aïn Diab. Encore une nuit sans tracas et seul. Les amis d'hier ne sont même plus un souvenir. Abdelkader fait la noce tout seul. Et il assure qu'il n'a pas pensé à ce qui s'était passé la veille. Pas une fois, le souvenir du sang ne lui est monté aux narines. Il boit, et à l'aube s'en va dormir. Trois jours plus tard, c'est celui qui lui a fourni le couteau de boucher qui va voir la police. Il déballe tout, et les emmène voir Abdekader qui était en train de boire dans un autre coin. Devant la police, le tueur passe à table et raconte calmement ce qui s'était passé. Il ne nie rien. Et après avoir tout dit, il décide de ne plus rien dire. La suite est simple : condamnation à mort et le complice en prend pour longtemps.
Quand Abdelkader atterrit à Kénitra, il se bagarre, fait des siennes et finit par se résoudre à la fatalité des lieux. Ici, on ne joue pas aux durs impunément. Ici, il y a des règles qui ne sont écrites nulle part, mais que tout le monde connaît par cœur et doit respecter. Abdelkader apprend sa leçon tant bien que mal.


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