Plan d'autonomie au Sahara : le Maroc impose sa grammaire diplomatique    Zambie. Les secteurs miniers et agricoles dopent les prévisions de croissance    Vitesse de connexion : le Royaume au 96e rang mondial    Mobilité : le passeport marocain gagne quatre places    Commerce maritime : le Maroc dope le port de Castellón    Xi Jinping reçoit les dirigeants de l'Union européenne et souligne l'importance de renforcer le partenariat sino-européen face aux transformations mondiales accélérées    Entretien du Président Xi Jinping avec le Président du Conseil européen António Costa et la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen    Le parti sud-africain MK répond fermement au parti au pouvoir et au régime algérien : Le Sahara fait partie intégrante du Maroc    Hamza Igamane : À 22 Ans, l'attaquant des Rangers attise les convoitises    3 arbitres marocains désignés vont officier au Mondial U20 Chili 2025    Football : Forbes classe les Lions de l'Atlas au premier rang des équipes arabes    Chiens errants : Laftit défend une gestion respectueuse du bien-être animal    Morocco allocates 240 million dirhams for stray animal welfare and clinic development    Maroc : FM6SS et AstraZeneca lancent les Centres d'excellence sur les maladies rares    Du Burkina Faso aux Oscars : Apolline Traoré entre dans l'histoire    Le Mois de la Mode du Bénin 2025 : Cotonou à l'épicentre de la créativité Africaine    Climat : un avis historique de la CIJ met les États face à leurs responsabilités    Maroc et Chine sur la voie de l'avenir : trains à grande vitesse et coopération stratégique sans précédent    Le Maroc réduit sa facture énergétique de 6,7 % en 2024 malgré une progression des volumes importés    Les plaintes contre le concert de Toto à Mawazine classées "sans suite"    Diplomatie. La Gambie réitère son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Gestion des populations canines : Bruxelles invoque les normes de l'OMSA et défend sa coopération avec le Maroc    Vente définitive ou rien : West Ham tranche sur l'avenir de Nayef Aguerd    Le Roi Mohammed VI félicite le président égyptien pour la commémoration de la Révolution du 23 juillet    La Chambre des représentants approuve le projet de loi sur la réorganisation du CNP    MEDays 2025 . Le Sud global redéfinit les règles    Parlement panafricain : Une délégation marocaine à la 5e session en Afrique du Sud    Maladies rares : La FM6SS et AstraZeneca unissent leurs forces pour la prise en charge des patients    Accidents de la circulation : 24 morts et 2.965 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    La programmation budgétaire triennale 2026-2028 au menu du prochain Conseil de gouvernement    Trois arbitres marocains désignés par la FIFA pour officier au Mondial U-20 Chili 2025    Paris restreint les déplacements de dignitaires algériens après des renvois contestés, selon Sophie Primas    Le Maroc signe de nouveaux accords pour renforcer l'intégration de l'amazigh dans la justice    Fado Festival revient à Rabat pour une 8e édition    Attijariwafa bank lance son programme d'Open Innovation "Open Start by Wenov"    La Gambie réitère son plein soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara    L'Agence internationale de contrôle notifie un cas de dopage au boldénone chez un lutteur algérien après sa participation à une compétition au Maroc    Ounahi accuse l'OM de "de privilégier les considérations financières"    SpaceX avertit ses investisseurs d'un possible retour d'Elon Musk en politique américaine    Un rapprochement stratégique pour créer le premier opérateur logistique intégré au Maroc    Rétro-Verso : Mosquée de la Kasbah de Tanger, fleuron de la reconquête spirituelle    Interview avec Othmane El Kheloufi : « On traverse une vraie crise de créativité musicale »    Moussem Moulay Abdallah Amghar : Nouvelle configuration pour la version 2025    A Sidi Bennour, l'Art Mural comme manifeste silencieux    Les prévisions du mercredi 23 juillet    CAN 2024 féminine : Le Maroc se qualifie pour une deuxième finale consécutive    Wall Street en alerte : les géants de la tech face au test des résultats trimestriels    Etats-Unis : HRW dénonce des conditions «déshumanisantes» de détention de migrants    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Vous voulez éviter les erreurs de casting ? Essayez l'assessment center
Publié dans La Vie éco le 02 - 05 - 2008

D'origine anglo-saxonne et née dans les années 40, la méthode n'a pris son essor dans les entreprises que depuis le milieu des années 90.
Son coût élevé et ses effets secondaires font que l'outil doit être utilisé avec précaution.
Pour qu'elle soit efficace, il est utile de l'associer à des entretiens directs.
«Vous avez deux heures pour faire un bilan de la situation commerciale de nos ventes en régions, voir ce qu'on peut développer comme produits et vous devez établir une stratégie pour chaque région». Karim Ramzi, jeune lauréat d'une école de commerce, est loin de se douter qu'il s'agit d'un simple test psychotechnique. «C'est sur un véritable cas d'entreprise que j'ai été testé.
Nous étions une équipe de quatre personnes dont chacune devait développer sa stratégie à part et la confronter à celle des autres. Même si cela a été amusant, nous avons réellement appris ce qu'est la stratégie d'entreprise», affirme-t-il. Il vient de passer ce qu'on appelle, en langue technique, un «assessment center».
En français, on appelle cela une mise en situation ou un centre d'évaluation.
D'origine anglo-saxonne et née dans les années 40, la méthode a été utilisée à l'origine pour évaluer le comportement des candidats espions aux Etats-Unis. Elle ne prendra son essor dans les entreprises qu'à partir du milieu des années 90.
Déjà, en 1993, L'Oréal, leader mondial des cosmétiques, a su innover pour attirer les meilleurs talents en lançant le «L'Oréal Brandstorm», jeu d'entreprise consacré au marketing. L'objectif était de gérer une marque, en partant de l'élaboration de la stratégie générale et jusqu'à la conception du produit, de son packaging et de sa promotion. Quelques années plus tard, la multinationale lance le «e-Strat Challenge», une nouvelle compétition internationale dédiée à la gestion stratégique d'une entreprise virtuelle. Depuis le démarrage de cette compétition en l'an 2000, ce sont quelque 17 000 candidats qui y participent chaque année. Le groupe en recrute un millier.
Le principe de l'assessment center est simple : mettre les candidats en situation et observer leur comportement grâce à des tests et des jeux de rôle. «Nous pouvons ensuite déterminer si leur profil correspond à nos attentes.
Nous essayons d'analyser leurs compétences comme le leadership, le relationnel, la capacité d'analyse…», explique Abdelkrim Sekkak, DRH de la société Shell du Maroc, société qui en organise régulièrement pour ses recrutements ou pour pourvoir un poste en interne. Tout d'abord, l'entreprise doit impérativement définir ses besoins en termes de compétences. «Pour cela, il faut bien cerner le poste mais aussi l'environnement et la culture d'entreprise», continue la même source.
Ainsi, chez Shell Maroc, par exemple, les qualités recherchées sont avant tout la capacité d'analyse, le relationnel et les réalisations. Chacun de ces critères sera minutieusement observé par les évaluateurs.
Pourtant, de tels exercices ne sont pas simples. «Il ne suffit pas d'être au top dans son domaine ou d'avoir de l'expérience pour pouvoir réussir ces exercices. L'important est de savoir si le candidat parvient à se faire accepter dans un groupe et à imposer ses idées s'il ne fait, tout simplement, qu'adhérer aux idées des autres. C'est exactement le problème central lors des exercices de groupe. Les assesseurs veulent savoir quel rôle les candidats adoptent quand ils travaillent avec d'autres et de quelle façon ils se comportent», précise le DRH de Shell Maroc.
Une technique aussi utilisée pour l'accompagnement des changements stratégiques
Il faut souligner également que la démarche a été au départ considérée comme l'apanage du top management. «Les premiers assessment centers coûtaient une fortune, alors qu'aujourd'hui le coût d'une telle prestation a considérablement diminué», explique un spécialiste des ressources humaines.
Désormais, elle tend à s'élargir à bon nombre de collaborateurs, quelle que soit leur position hiérarchique… De même, si à l'origine ce dispositif a longtemps été utilisé uniquement pour le recrutement et la détection des hauts potentiels ou des jeunes diplômés, il semble aujourd'hui s'étendre à de nombreux actes de gestion des ressources humaines. Comme l'explique Salim Ennaji, DRH de Veolia Environnement Maroc, «l'intérêt d'une telle démarche doit être justifié. On doit y recourir pour des postes importants qui touchent les cœurs de métier de l'entreprise et non pas se limiter à des postes d'encadrement».
C'est pourquoi une telle démarche doit répondre à différents objectifs. Si, pour beaucoup, la mise en situation est utilisée essentiellement pour le recrutement, elle peut également y recourir pour la gestion de carrière (mobilité interne, développement des compétences, définition d'un parcours professionnel…) ou pour accompagner des changements stratégiques de l'entreprise (changements techniques, organisationnels, sociaux…).
Toutefois, si l'outil séduit de plus en plus et permet une fiabilité du recrutement, il présente cependant certaines limites. Parfois, il est nécessaire de le coupler à d'autres méthodes (l'entretien, par exemple) selon les spécialistes. Pour Nawal Jai, consultante senior à LMS ORH, «les motivations ou l'ambition, par exemple, peuvent difficilement être décelées à travers un assessment».
Il faut préciser par ailleurs que ces différentes méthodes sont la plupart du temps le fait des grandes entreprises. Coûteuses en temps comme en argent, elles ne deviennent rentables que pour un volume de recrutements conséquent. «Passer par un assessment center est une démarche trop lourde pour le recrutement de quelques personnes», note le DRH de Shell Maroc.
Comme dans tout système d'évaluation, la part de subjectivité est toujours présente. La multiplicité des assesseurs peut parfois compliquer les décisions lorsque chacun essaie de défendre son poulain.
Toujours est-il qu'aujourd'hui un recrutement coûte cher. Un recrutement raté coûte encore plus cher. A terme, la pratique de l'outil permettra de mieux l'appréhender et le maîtriser.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.