Dans une lettre publiée ce 24 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra officiellement l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies prévue en septembre, marquant un tournant diplomatique majeur dans la position française au Proche-Orient. La France s'apprête à franchir un pas décisif dans sa politique étrangère au Moyen-Orient. Ce mercredi 24 juillet 2025, le président Emmanuel Macron a annoncé publiquement que la France reconnaîtra officiellement l'Etat de Palestine lors de la prochaine session de l'Assemblée générale des Nations unies, en septembre. Dans une lettre rendue publique sur les réseaux sociaux, le chef de l'Etat affirme que cette décision s'inscrit « dans la continuité de notre engagement historique pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens », et réaffirme le soutien de Paris à la solution à deux Etats, « vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ». Lire aussi : L'Egypte et la Palestine examinent les moyen de parvenir à un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza Le président français appelle par ailleurs à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, où les opérations militaires israéliennes se poursuivent depuis plusieurs mois. Il exige la libération de tous les otages encore détenus, ainsi qu'un accès humanitaire massif et sans entrave à la population civile. La reconnaissance unilatérale de l'Etat palestinien, longtemps écartée par les précédents gouvernements français au nom du rôle de médiateur de la France, intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et Tel-Aviv. Elle place la France aux côtés d'une trentaine de pays européens, dont l'Espagne, la Norvège, l'Irlande ou la Slovénie, qui ont déjà franchi ce cap en 2024 ou début 2025. Cette annonce, qualifiée de « courageuse » par plusieurs chancelleries arabes, pourrait toutefois accentuer les crispations au sein de l'Union européenne, où les positions restent fragmentées sur le dossier israélo-palestinien. Côté israélien, les premières réactions font état d'une « profonde déception » et d'un « acte unilatéral préjudiciable au processus de paix ».