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Prélèvements automatiques bancaires : 62% rejetés, sans provision
Publié dans La Vie éco le 04 - 05 - 2012

Les prélèvements rejetés totalisent près de 10 milliards de DH, en hausse de 111.5% sur une année. Le taux de rejets pour les effets s'élève à 17.5%, en quasi-majorité à cause du manque de provisions. 641 907 chèques d'un montant global de 20 milliards de DH ont enregistré un incident de paiement.
Bank Al-Maghrib tire la sonnette d'alarme. Dans son dernier rapport sur les instruments de paiement échangés à travers les circuits interbancaires, elle attire l'attention sur une montée préoccupante du taux de rejet des prélèvements bancaires.
Ce moyen de paiement communément utilisé pour le remboursement des crédits ou pour le règlement de factures diverses (téléphone, eau, électricité…) a fait transiter 22 milliards de DH en 2011 entre les banques, soit 67% de hausse sur un an, signe d'une bancarisation grandissante. Sauf qu'en parallèle, cela a donné lieu au rejet de 3 millions d'opérations sur un total de 4,8 millions. C'est 144% de plus qu'en 2010 et cela veut dire en clair que plus d'un prélèvement sur deux (62%) n'a pas abouti à cause de l'absence ou du manque de provisions du détenteur du compte. En transposant ces volumes de rejets en valeur, la situation interpelle d'autant plus.
En effet, les prélèvements ayant débouché sur un incident de paiement totalisent en 2011 près de 10 milliards de DH, en hausse de 111,5% sur une année. Partant de ces chiffres, les professionnels tirent plusieurs conclusions.
Le taux de rejet du chèque contenu à 2,2% en valeur et en volume
Pour certains, cela veut tout simplement dire que les ménages tendent vers le surendettement, les fonds disponibles sur leurs comptes ne suffisant plus à faire face à leurs charges. Pour d'autres professionnels, cette situation est révélatrice des difficultés des entreprises qui, il faut bien le préciser, ont elles aussi recours aux prélèvements par exemple pour régler la facture de leasing. En tout cas, «l'occurrence d'incidents de paiement pour les particuliers comme pour les professionnels est d'autant plus probable que les banques ont tendance à restreindre les possibilités de découvert en raison du manque de liquidités dont elles pâtissent», analyse un spécialiste.
Mis à part les prélèvements, un autre instrument de paiement préoccupe les équipes de BAM: la lettre de change normalisée (LCN). Les échanges sur cet instrument ont porté sur 179,6 milliards de DH en 2011 en progression de 11,21%, signe que cet instrument tend de plus en plus à rentrer dans les mœurs, ce qui en soi est une bonne nouvelle puisque la LCN relève de la politique de dématérialisation de Bank Al-Maghrib visant à assurer un traitement plus efficace et plus sécurisé des instruments de paiement. Reste que là encore, les taux de rejets interpellent.
En 2011, près de 595 000 effets ont donné lieu à un incident de paiement pour un montant de 21,4 milliards de DH, ce qui dégage un taux de rejet de 17,5% en nombre. Et preuve que cette situation est bien à lier aux difficultés financières des entreprises, 90% des incidents dénombrés par BAM sont rattachés non à des défauts de forme mais au motif d'absence ou d'insuffisance de provision.
Sans doute, à mesure que les prélèvements et les LCN gagneront en ampleur parmi les instruments de paiement, BAM sera amenée à prendre à bras le corps la problématique des incidents de paiement qui y sont rattachés.
Car il faut bien préciser que l'un dans l'autre, les prélèvements et les LCN ne pèsent que 16% des échanges en nombre des valeurs transitant par le système interbancaire marocain de télécompensation (SIMT). Celui-ci avait pour rappel été créé en 2006 pour remplacer progressivement les chambres de compensation bancaire. Sur le total des valeurs transitant par le SIMT, la part du lion continue de revenir aux chèques qui représentent 53% du total avec des échanges qui se montent à 930 milliards de DH en 2011.
Les spécialistes avancent que le chèque garde sa place de premier moyen de paiement grâce à toutes les réformes qui ont été introduites par les autorités monétaires depuis le début des années 2000, contribuant à renforcer sa sécurité. Il n'empêche, d'après les statistiques de BAM, 641 907 chèques ont été rejetés en 2011, dont 55% pour défaut de provision. Certes, il y a une quasi-stagnation sur une année, mais la valeur des chèques sujets à un incident a augmenté de 10%, à près de 20 milliards de DH. Malgré tout, le taux de rejet du chèque est contenu autour de 2,2%, en volume et en valeur.
Les règlements par moyens scripturaux ont dépassé 5 150 milliards de DH en 2011
Outre les chèques, les prélèvements et les effets, l'autre moyen de paiement transitant par le SIMT est le virement. L'année 2011 a été marquée par 16,1 millions d'opérations de ce genre pour un montant de 312,6 milliards de DH. En fait, ce dernier instrument est le seul à avoir enregistré une baisse en valeur de 43% par rapport à 2010. Mais il ne faut pas y voir l'effet d'un tassement des transactions en raison de la conjoncture défavorable. La baisse s'explique par le fait qu'une grande partie des virements n'ont pas transité par le SIMT mais par le système des règlements bruts du Maroc (SRBM). Ce dernier consiste en une plateforme de paiement permettant des transferts portant sur des montants importants.
En tout, le nombre de moyens de paiement scripturaux échangés via le Simt atteint 51,6 millions d'opérations, en hausse de 9,3% par rapport à 2010 pour un montant global de 1 444 milliards de DH. En rajoutant les autres circuits d'échanges de moyens de paiement, l'activité monétique (160 milliards de DH), et le SRBM (3 550 milliards de DH) les règlements par moyens scripturaux ont dépassé 5 150 milliards de DH en 2011.


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