L'autorité locale réunit associations de parents d'élèves, AREF et services de sécurité pour instaurer une prévention en amont et outiller les familles face au risque d'instrumentalisation des élèves. Suivez La Vie éco sur Telegram À Agadir, le rappel est clair et collectif. Saïd Amzazi, wali de Souss-Massa, a réuni, au siège de la wilaya, les représentants des associations de parents d'élèves de l'ensemble des provinces, aux côtés du directeur de l'Académie régionale et des services de sécurité. L'objectif : installer un réflexe de prévention face à une réalité préoccupante, l'instrumentalisation d'élèves et de mineurs comme «combustible» lors de rassemblements qui basculent parfois dans des violences et des dégradations. La réunion acte un principe simple : l'école éduque, la famille encadre, les autorités protègent et chacun doit jouer sa partition, en amont. Le message s'inscrit dans une logique d'anticipation. Informer, expliquer la loi, rappeler les risques pénaux et les conséquences humaines, outiller les parents pour qu'ils détectent les signaux faibles et dissuadent l'exposition des jeunes aux situations à risque : c'est la feuille de route proposée aux fédérations et associations présentes, invitées à relayer la sensibilisation dans les établissements, les quartiers et les conseils d'école. Dans ce climat, la démarche d'Agadir veut créer un cordon sanitaire social autour des élèves. Elle parie sur la proximité : réseaux d'associations de parents, directions d'écoles, assistants sociaux, médiateurs de quartier. Elle rappelle aussi que la liberté d'expression et de manifestation n'autorise ni la violence ni la mise en danger de mineurs. Au-delà du temps court, la prévention s'évalue à l'aune de trois indicateurs : la baisse de l'implication des mineurs dans les incidents, la capacité des familles à alerter en amont et la qualité du dialogue école-parents. C'est à ce prix que l'on pourra conjuguer sérénité publique, protection de la jeunesse et respect de l'Etat de droit.