Habitat & Territoires Conseil effectuera une analyse approfondie du marché locatif marocain, en examinant notamment les aspects juridiques et fiscaux, ainsi que le parc vacant existant, pour définir les pratiques et mesures qui pourraient être proposées. Suivez La Vie éco sur Telegram Afin de répondre à la tension de plus en plus forte sur les marchés immobiliers marocains et aux difficultés d'accès au logement, le ministère de l'Habitat planche sur un programme de logement locatif intermédiaire (LLI). Annoncé en juillet dernier, ce dispositif permettra aux ménages disposant de revenus intermédiaires d'accéder à des résidences à prix réduit. Agadir, Casablanca, Mohammédia, Dakhla, Fès, Laâyoune, Marrakech, TangerRabat et Salé seront les zones pilotes pour l'expérimentation de ces types de logement. Trois pistes sont envisagées : l'acquisition ou l'autoconstruction pour une location à prix maîtrisé, la location pour une sous-location de logements à prix maîtrisé par l'intermédiaire d'une entité dédiée, avec prise en charge du risque locatif. Et, enfin, la rénovation de logements existant déjà en location avec l'appui d'une entité, puis sous-location gérée également par ladite entité. Afin d'analyser l'opportunité de développer ces LLI, le département de Fatima Ezzahra El Mansouri vient d'engager le cabinet français Habitat & Territoires Conseil (HTC) pour l'assister dans la mise en oeuvre de ce chantier, après une première consultation jugée infructueuse. Facture : 3,28 millions de dirhams (MDH), soit légèrement en deçà du budget prévisionnel de 3,5 MDH. Cette entreprise, qui revendique plus de quatre ans d'expérience dans l'accompagnement de bailleurs sociaux et collectivités territoriales dans des projets similaires, est une filiale de l'Union sociale pour l'habitat (USH), organisation polarisant l'ensemble des acteurs du logement social en France. Etablir un montage technofinancier des types de logements envisagés Etalées sur cinq mois, ses prestations engloberont deux phases. Dans un premier temps, HTC effectuera une analyse approfondie du marché locatif marocain, en examinant notamment les aspects juridiques et fiscaux ainsi que le parc vacant existant, pour définir les pratiques et mesures qui pourraient être proposées. Il étudiera aussi les solutions envisageables en s'inspirant de cas d'école, notamment en France, au Royaume-Uni et en Argentine. Durant la deuxième étape, le cabinet définira les caractéristiques et modalités de mise en œuvre du programme, notamment la gouvernance et les acteurs à impliquer, et identifier le public cible (volumes, caractéristiques, attentes, parcours résidentiels) afin de préciser les besoins et quantifier les volumes par territoire. L'établissement du montage technofinancier des types de logements envisagés et la définition des seuils minimaux de logements nécessaires pour assurer la viabilité économique figurent aussi dans ses missions. Egalement à sa charge, la réalisation de simulations financières pour «identifier le niveau acceptable des loyers d'un point de vue des bailleurs et de l'Etat avec ou sans option d'épargne» et «des loyers avec ou sans option d'épargne à payer par les locataires». D'après le ministère de l'Habitat, les trois pistes envisagées ainsi que celles qui seront développées par HTC pourraient être associées à un système d'épargne liée au loyer, dont une part serait dédiée à la constitution d'un apport. « Cet apport pourrait ensuite être débloqué pour le financement d'un projet d'accession à la propriété, favorisant ainsi une dynamique de parcours résidentiel», précise l'institution.