Dans le domaine éolien, la région totalise déjà 1.268 MW de puissance installée, répartis entre plusieurs parcs structurants : Akhfenir I & II (200 MW), Tarfaya (300 MW), Foum El Oued (50 MW), Aftissat I (200 MW), Aftissat II (200 MW) et Boujdour I (318 MW). Suivez La Vie éco sur Telegram Avec son ensoleillement exceptionnel, ses vents constants et puissants et ses vastes espaces adaptés à l'implantation de projets énergétiques de grande envergure, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra s'impose aujourd'hui comme l'un des piliers les plus prometteurs de la transition énergétique nationale. Située à la croisée des stratégies de développement durable et de souveraineté énergétique du Royaume, cette région joue un rôle moteur dans la production d'électricité à partir de sources renouvelables. Portée par une vision stratégique ambitieuse, conjuguant volonté politique, innovation technologique et investissements structurants, Laâyoune-Sakia El Hamra devient progressivement un modèle régional et africain dans le domaine des énergies vertes. Elle incarne ainsi la dynamique du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2015, contribuant à faire du Maroc un acteur de référence en matière d'énergies propres, de lutte contre le changement climatique et de création de valeur ajoutée territoriale. Un levier de développement économique et social Ainsi, « la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, grâce à son immense potentiel en énergies renouvelables, connaît d'importantes retombées socio-économiques », a affirmé dans une déclaration à la MAP le directeur régional du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable (Département de la transition énergétique), Younes Khiya. Selon lui, les conditions naturelles exceptionnelles, notamment un vent régulier parmi les plus favorables au monde et un fort rayonnement solaire, ont permis la réalisation de projets d'envergure, porteurs d'emplois, d'investissements et d'expertises locales. Il souligne que ces projets « se traduisent par la création d'emplois directs et indirects, le développement d'entreprises locales et l'arrivée d'investissements nationaux et internationaux », en contribuant à l'amélioration du niveau de vie des populations et au renforcement des infrastructures. Le responsable note également la montée en compétence d'un capital humain qualifié, devenu une référence nationale dans la gestion des énergies renouvelables. Energie éolienne : Plus de 2.000 MW en ligne de mire Dans le domaine éolien, la région totalise déjà 1.268 MW de puissance installée, répartis entre plusieurs parcs structurants : Akhfenir I & II (200 MW), Tarfaya (300 MW), Foum El Oued (50 MW), Aftissat I (200 MW), Aftissat II (200 MW) et Boujdour I (318 MW). « Ce chiffre témoigne du rôle central de la région dans le développement éolien national », soutient M. Khiya. L'avenir s'annonce tout aussi prometteur, avec 740 MW supplémentaires en cours de réalisation ou en projet, dont Aftissat III (100 MW, 2026), Aftissat 4 (50 MW, 2026), Tiskrad (100 MW, 2027), Boujdour II (300 MW, 2027), Tarfaya extension (70 MW, 2027) et Grad Jrad Laâyoune (120 MW, 2027). À terme, la région franchira ainsi le cap symbolique des 2.000 MW, « renforçant non seulement la souveraineté énergétique du Maroc, mais aussi sa position de leader africain dans le secteur des énergies renouvelables », souligne M. Khiya. Le solaire, catalyseur de croissance et de compétitivité énergétique Le potentiel solaire, lui aussi, est déjà largement exploité, avec deux grandes centrales photovoltaïques opérationnelles : Noor Laâyoune (85 MW), mise en service en 2018 à Dcheira, et Noor Boujdour I (20 MW). Ces installations sont appelées à se multiplier, grâce à « un ensoleillement exceptionnel, une couverture nuageuse très réduite et l'étendue des terrains disponibles », note le directeur régional. M. Khiya insiste sur le fait que « la région s'impose aujourd'hui comme un territoire de référence pour le développement de l'énergie solaire », fort de l'engagement conjoint des secteurs public et privé. Vers une souveraineté énergétique renforcée En cumulant les capacités éoliennes et solaires existantes et celles en cours, Laâyoune-Sakia El Hamra contribue directement à l'objectif national de 52 % d'énergies renouvelables dans le mix électrique d'ici 2030. Pour M. Khiya, « cette production locale, propre et compétitive permet de réduire la dépendance aux importations d'hydrocarbures et de diversifier le bouquet énergétique ». La région devient ainsi « un acteur incontournable dans la transition énergétique, y compris dans les nouvelles filières comme l'hydrogène vert », soutient-il. Hydrogène vert : Un complexe industriel en préparation Dans l'axe Tarfaya-Boucraa-Laâyoune, un projet majeur de production d'ammoniac vert est en cours de préparation. Alimenté par un parc solaire et éolien de 3,8 GW, le complexe affichera une capacité de production d'un million de tonnes d'ammoniac/an, selon le directeur régional. Ce projet prévoit aussi « l'implantation d'une usine de fabrication d'hydrogène à partir de la technologie d'électrolyse. En parallèle, une station de dessalement d'une capacité de 60 millions de m3 viendra approvisionner ces installations industrielles. Piloté par le Groupe OCP et ses partenaires, ce chantier s'inscrit pleinement dans l'Offre Maroc sur l'hydrogène vert, avec des retombées économiques, sociales et environnementales majeures pour les provinces du Sud du Royaume. À travers ces projets structurants, Laâyoune-Sakia El Hamra s'érige en véritable pôle énergétique vert, combinant croissance économique, inclusion sociale et durabilité environnementale. Portée par la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi, des ressources naturelles inégalées et un engagement collectif, la région illustre la capacité du Maroc à réussir sa transition énergétique dans une logique territoriale, équitable et souveraine.